Ce livre est unique. Par la richesse de son contenu, par la quantité et la qualité des concepts exprimés, par la qualité d'écriture de Maria Montessori, C'est un bloc, c'est une somme, c'est une source, c'est une flamme, c'est une inspiration. On ne sort pas indemne d'une telle lecture. C'est LE livre à lire par tous les enseignants de maternelle et d'élémentaire, quelles que soient leurs opinions en matière de pédagogie.

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En voici ma tentative de compte-rendu de lecture…

Sans aucune hésitation, je peux vous dire que depuis la création de ce blog, en 2011, je n'avais jamais passé autant de temps sur la rédaction d'un article (ou plus précisément de trois articles, à lire dans l'ordre, celui-ci étant le troisième, le premier se trouvant ici et le deuxième .)

Ah, ce bouquin… Franchement, si vous êtes enseignant et particulièrement en maternelle, lisez-le, gardez-le, annotez-le, méditez sur ce que dit Maria Montessori. Vous commencerez par constater à quel point son nom est galvaudé de nos jours, et à quel point il peut être éloigné du coeur, de l'esprit, de l'essence de ce que nous transmet Maria.

Certes, on n'est pas obligé d'adhérer au concept “montessorien”. Encore faut-il le comprendre VRAIMENT.

Ce livre est bien plus qu'un livre de pédagogie (qui écrase de sa profondeur le verbiage futile de certains pédagogues contemporains). C'est un livre politique. C'est un livre dont le but clairement affiché était de changer le monde, en changeant l'humanité. Pour y parvenir, il fallait changer le regard que nous portions sur les enfants de moins de six ans.

70 ans après sa parution, le monde a-t-il changé en mieux ? Non. La pédagogie Montessori a-t-elle été appliquée à grande échelle dans les écoles du monde entier ? Non. A-t-on affaire à une utopie ? A chacun de se faire son opinion.

Ce livre me laisse un regret : celui de ne pas l'avoir lu avant. Est-ce qu'il aurait provoqué en moi un changement complet de la manière dont j'ai enseigné jusqu'en 2017 ? Probablement pas, mais qui sait. Il aurait sans aucun doute eu une grande influence sur le regard que je portais sur mes élèves, et il m'aurait poussé à utiliser du matériel différent, d'une manière différente. 

Donc, ce compte-rendu de lecture étant en trois parties, commencez par relire la première partie puis la deuxième partie, puis terminez en lisant ce qui suit.

Je vous demanderais une chose : lisez attentivement, ne survolez pas. D'ailleurs, vous constaterez en lisant le livre qu'il est absolument impossible de le lire en diagonale. Chaque phrase, chaque mot comptent.

Donc… bonne lecture !


Le mouvement et le développement total

« Seule, l’éducation physique a tenu compte du mouvement, mais sans le reconnaître comme collaborateur de l’intelligence ».

Maria commence par décrire le système nerveux, qui est composé de trois éléments :

-Le cerveau
-Les nerfs sensibles et les organes des sens
-Les nerfs moteurs agissant sur les muscles.

Le mouvement est essentiel. C’est une expression de vitalité. Les muscles mettent l’homme en relation avec son milieu.

J’ai été assez frappé par ce qui est pourtant une évidence : notre cerveau est certes le siège de la pensée mais c’est aussi le point de départ de l’action musculaire.

« Le système nerveux, bien que constitué de trois parties, est un tout, une unité qui doit être exercée dans son ensemble pour devenir parfaite. »

On se trompe donc si on considère simplement que “les exercices physiques sont bons pour la santé » : c’est une réduction du rôle des muscles. Il n’y a pas vie physique d’un côté et vie mentale de l’autre. Pour Maria, mouvement et développement mental sont indissociables : l’esprit se développe par l’usage du mouvement.

Tous les muscles doivent être exercés, et permettent un développement psychique optimal.

Mais cela va plus loin : le mouvement permet aussi la vie sociale.

L’intelligence et la main

« Nous pouvons dire, d’avance, que l’homme marchera et que tous les hommes feront le même usage de leurs pieds ; tandis que nous ne savons pas ce que chaque individu fera de ses propres mains. »

Le pied a une simple fonction biologique. Pour la main, c’est tout autre chose : elle dépend du psychisme. Le développement de l’habileté de la main va de pair avec le développement de l’intelligence.

D’ailleurs, les traces des civilisations les plus anciennes sont des traces laissées par la main, et le plus souvent, il s’agit d’oeuvres d’art.

Le but de l’intelligence n’est-il pas finalement le travail des mains ? Le langage seul n’aurait pas suffi à perpétrer l’héritage des civilisations anciennes. Il se serait perdu à tout jamais. Les civilisations se sont créées grâce à cet organe unique : la main.

L’usage de la main fait progresser l’intelligence de l’enfant, lui forge le caractère, lui donne de la force physique.

Développement et imitation

« Le fils de l’homme doit comprendre avant d’imiter ».

On voit souvent les enfants effectuer des actions qui nous semblent mystérieuses, comme monter et descendre des escaliers sans but apparent, ou bien porter de lourdes charges. Il est stimulé lorsqu’il voit des adultes agir, et il les imite, mais à son échelle.

Il ne faut pas aider un enfant, par exemple en le portant parce qu’il marche moins vite qu’un adulte, mais au contraire le laisser procéder à ses explorations. C’est à nous de ralentir le pas.

« La coutume d’explorer (pensons au scoutisme) qui constitue aujourd’hui une distraction et une détente devrait faire partie de l’éducation et commencer plus tôt dans le cours de la vie. »

Du créateur inconscient au travailleur conscient

La période qui s’étend de zéro à trois ans peut être qualifiée de « psycho-embryonnaire », parce qu’elle est constructrice, et aussi parce qu’elle tombe dans l’oubli. Il est impossible à un adulte de s’en rappeler. Pourquoi ? Parce que durant cette période, les organes se développent chacun de son côté, indépendamment des autres. Il n’y a pas d’unité dans la personnalité.

A trois ans, la conscience se manifeste.

C’est cette conscience qui amène la mémoire.

Entre trois et six ans, l’enfant entre dans une période de véritable construction, ou plutôt de perfectionnement constructif. Il est son propre guide, il exerce sa volonté. Après avoir absorbé le monde, il le prend en mains.

Il continue à absorber, mais en plus, il agit.

Dans les pays développés, l’enfant se trouve entouré de jouets, qui répondent à son besoin d’activité, mais qui ne stimulent pas son intelligence. Il est coupé de la réalité.

(Et là, ce n’est pas Maria qui parle, mais moi-même en 2019 : cette tendance a malheureusement explosé avec l’irruption du virtuel : les enfants ne sont même plus en contact physique avec des objets, mais restent figés devant des écrans).

Dans les pays dans lesquels les jouets ne sont pas autant répandus, les enfants interagissent avec le réel, manient de vrais objets, imitent les adultes dans les activités quotidiennes. Les enfants sont plus calmes, sains et joyeux.

« Le mieux est de donner à l’enfant la possibilité d’imiter les adultes de sa famille et de sa communauté, en lui fournissant des objets proportionnés à sa force et à ses possibilités, et un milieu dans lequel il puisse se mouvoir, parler et se diriger vers une activité constructive et intelligente ».

(Revenons à 2019 : Maria Montessori n’avait pas prévu l’arrivée de la télévision, des appareils électro-ménagers et du smartphone ! Le modèle « à imiter » a tendance à se résumer à un adulte passif…)

Élaboration ultérieure au moyen de la culture et de l’imagination

Citant cette période (trois à six ans), Maria parle d’explosion de l’écriture, corollaire à l’explosion de la personnalité.

Celle où l’esprit est hyper-réceptif, y compris à la culture. Il est affamé d’acquisition de mots, y compris les mots les plus « savants », comme « polygone », « baromètre », « étamine », « pistil ».

« La soif de mots des enfants de cet âge est insatiable, et la possibilité d’en apprendre, illimitée, alors qu’il n’en est pas ainsi dans la période suivante ».

Le vocabulaire le plus scientifique, les mots les plus précis doivent être abordés, pour le plus grand intérêt de l’enfant. Il les oubliera, mais pas totalement : lorsque, plus tard, il les abordera de nouveau, ils lui reviendront tout naturellement, alors que ceux qui ne les avaient jamais rencontrés éprouveront les plus grandes difficultés à les comprendre et les retenir.

Cette soif de culture s’accompagne d’un développement de l’imagination. Cette imagination lui permet d’aborder des concepts difficiles ou même abstraits avec aisance.

« L’esprit n’est pas une entité passive ; c’est une flamme dévorante, jamais en repos, toujours en éveil. »

Maria explique par exemple que les jeunes enfants n’ont pas de problème particulier avec une mappemonde : ils comprennent facilement qu’elle représente la planète, et qu’il est possible de s’y repérer et de visualiser où se trouve tel ou tel pays.

Les trois caractéristiques de cet âge sont le jeu, l’imagination et les questions. Y compris les questions les plus étranges, abstraites ou gênantes pour l’adulte !

Le jeu, la répétition des petites actions, encore et encore, permettent d’établir la coordination des mouvements. Il en est de même pour l’éducation des sens, d’où l’importance du matériel sensoriel présent dans la classe. Les sens permettent l’exploration du milieu, et cette exploration ouvre la voie à la connaissance.

Le caractère et ses défauts chez les enfants

D’après Maria, la notion de caractère, bien qu’étant le point essentiel de « l’ancienne pédagogie », restait une idée vague, intuitive, mal définie.

Le caractère n’existe pas à la naissance, et de zéro à six ans, les racines du caractère se développent. L’enfant n’est pas guidé par la morale, puisqu’il n’en a pas connaissance. Il ne connaît pas la différence entre le bien et le mal.

Mais cette période est fondamentale, comme Maria l’explique dans son analogie avec le papillon :

« La chenille et le papillon sont si différents dans leur aspect et dans leurs manifestations, et pourtant, la beauté du papillon est la conséquence de sa vie à l’état de chenille ; et cela ne peut pas être provoqué par l’imitation d’un autre papillon. Pour construire l’avenir, il est nécessaire de veiller sur le présent. Plus nous aurons répondu soigneusement aux besoins d’une période, plus grand sera le succès de la période suivante . »

Maria observe les enfants de trois ans, et en détermine ce qu’elle appelle le « type ». Chaque type est associé à des défauts caractéristiques, qu’il sera d’autant plus aisé de corriger qu’il auront été clairement identifiés.

C’est ainsi qu’elle « repère » les « enfants forts », qui sont souvent capricieux, rebelles, se mettent facilement en colère, voire même sont agressifs. Ils désobéissent, détruisent, sont égoïstes, ont du mal à fixer leur attention. (Ah, en listant ces caractéristiques, quelques-uns de mes anciens élèves me reviennent à l’esprit : m’auraient-ils en quelque sorte traumatisé ? Probablement…)

A l’opposé, il y a les « enfants faibles », inertes, pleurnichards, peureux. Maria ajoute qu’ils sont souvent menteurs et voleurs !

Lorsqu’ils constatent que leur enfant appartient à une de la catégorie des « forts », bien souvent les parents finissent par abdiquer et cherchent à s’en libérer le plus possible, en les confiant à des personnes extérieures, dont l’école. Les punitions sont sans effet sur eux.

Maria répète que les défauts de caractère proviennent d’un traitement erroné pendant la période précédente. Et qu’une approche adéquate permet de tout faire rentrer dans l’ordre. Donc, ces défauts n’étaient pas innés.

Contribution sociale de l’enfant, normalisation

Maria constate que, depuis des siècles, on a considéré les enfants passifs comme de bons éléments. Pourquoi ? Parce qu’ils sont « sages » !
De même, les enfants exubérants et imaginatifs sont considérés comme « supérieurs ».

Mais pour elle, ces traits de caractère disparaissent littéralement lorsque l'enfant s’intéressait à un travail qui les attirait. Tout simplement.

« La solution consistait donc à obtenir la discipline en donnant la liberté ».

Maria va plus loin : lorsque l’enfant est placé dans les bonnes conditions, il acquiert carrément une nouvelle normalité : celle de « l’enfant nouveau », à la personnalité parfaite et identique pour tous.

La construction du caractère est une conquête

Maria remarque que les enseignants se plaignent souvent que les enfants (à partir de l’école élémentaire) n’arrivent pas à apprendre. L’intelligence n’est pas mise en cause, mais le caractère, la personnalité semblent faire défaut.

C’est que pendant la période constructrice (avant six ans), l’enfant n’a pas été placé dans des conditions lui permettant de forger son caractère.

« Cette adaptation au milieu se situe dans les six premières années : c’est donc là que siège l’origine du caractère humain. Terrible problème que celui de réaliser une adaptation ».

Malgré tout, il existe une constante chez l’homme : une petite lumière qui le guide vers l’amélioration.

Mais plus l’humain est éloigné de ce que Maria nomme la « perfection », plus il lui est difficile de s’en approcher. Il lui faut des béquilles. Et quand c’est toute une génération qui n’a pas été placée dans les bonnes conditions pour forger son caractère, c’est le niveau de l’humanité qui descend un peu plus bas.

« La société a construit murs et barrières : la nouvelle éducation doit les détruire et montrer un horizon libre. La nouvelle éducation est une révolution, c’est la révolution non-violente. Si elle triomphe, les révolutions violentes seront rendues impossibles ».

La sublimation de l’instinct de possession

Maria note que dans ses écoles, les enfants sont particulièrement concentrés, ce qui est étonnant, parce que même les adultes ont souvent du mal à fixer leur attention sur un seul point.

Après la concentration vient la persévérance.

Chez l’enfant « normalisé » (voir plus haut), la connaissance de l’objet qu’il a entre ses mains est plus forte que l’envie de le posséder.

A l’opposé, l’enfant qui n’a pas pu se développer dans de bonnes conditions devient anxieux de posséder. Et l’avidité de possession s’accompagne de l’envie de détruire.

Le développement social

Le milieu :

A l’époque de Maria, les écoles maternelles, même si elles étaient présentes en France, n’étaient pas répandues. (N’oublions pas que Maria était italienne). De nombreux enfants n’entraient à l'école que vers six ans, soit après la période cruciale de construction.

Les écoles Montessori ont été créées avec l’aide d’architectes, d’artistes, de psychologues, qui ont étudié la dimension des classes, du mobilier, et même des éléments artistiques qui plaçaient les enfants dans un milieu psychique particulièrement approprié.

Mais cela ne suffisait pas, il fallait également déterminer les objets qui présents dans les classes. Ils furent l’objet d’une sélection, selon le niveau d’intérêt qu’ils suscitaient chez les élèves.

C’est ainsi que, patiemment, en observant comment les enfants réagissaient face au matériel pédagogique qui leur était proposé, et en éliminant ce qu’ils laissaient de côté sans y toucher, les objets-clés (comme les tables de couleurs d’un modèle bien précis) ont été utilisés à grande échelle dans les écoles Montessori. On voit bien ici l’utilité des adultes, y compris dans des structures où les enfants sont en autonomie.

La vie sociale : 

Maria préfère les classes nombreuses, avec des élèves d’âges différents, de manière à voir se construire des interactions sociales, les aînés aidant les plus jeunes, ce qui est particulièrement judicieux, étant donnée leur proximité d’âge et donc de mentalité.

« Les maîtres sont incapables de faire comprendre à un enfant de trois ans quantité de choses que celui de cinq ans lui fait très bien entendre : il existe entre eux une osmose naturelle. »

Société par cohésion

Dans la classe, les enfants se sentent faire partie d’un groupe, et sentent qu’ils contribuent à l’activité de ce groupe : c’est « l'esprit de famille » ou « de tribu ».

Ils forment une société par cohésion.

Après l’âge de six ans, ils prennent conscience des règles particulières qui gèrent leur groupe. Il s’y intégreront facilement s’ils ont ressenti au préalable l’instinct de tribu.
Dans le cas contraire, ils seront poussés par l’instinct grégaire ou, à l’opposé, par l’esprit de rébellion.

Maria compare une société à un tissu : si la fibre de coton a été correctement traitée, si le fil a été correctement fabriqué, si le tissage a été réalisé dans les règles de l’art, alors le tissu sera solide.

Mais si, au départ – et c’est le parallèle avec le jeune enfant et avec par voie de conséquence la société toute entière – le coton n’a pas été correctement préparé, alors le fil connaîtra des faiblesses et le tissu se rompra facilement. La société manquera de cohésion.

L’erreur et son contrôle

La liberté des enfants dans les classes Montessori dépend, en amont, d’une organisation sans faille. Parmi cette organisation, il y a une règle absolue : en aucun cas l’enseignant ne doit louer, punir ou corriger les erreurs.

« Ne vaut-il pas mieux avoir envers l’erreur un attachement amical, en la considérant comme une compagne qui vit avec nous, qui a un but, parce que, véritablement, elle en a un ; beaucoup d’erreurs se corrigent spontanément au cours de la vie. le petit enfant d’un an qui commence à marcher, incertain, vacillant, tombe ; mais il finit bien par marcher. Il corrige son erreur en grandissant, en faisant son expérience. »

Attention : les erreurs ne sont pas corrigées, mais un contrôle de l’erreur est institué, et c’est un point essentiel.

Le matériel spécifique utilisé est conçu pour donner à l’enfant la possibilité d’un contrôle de ses erreurs.

Les trois degrés de l’obéissance

Maria cultive la volonté consciente : les élèves ne font pas ce qu’ils veulent, mais ils veulent ce qu’ils font.

« Il doit être clair que la volonté consciente est une force qui se développe par l’exercice et le travail. »

L’obéissance se développe en trois phases :

-Au premier degré, l’enfant obéit occasionnellement.
-Au second degré, l’enfant obéit toujours.
-Au troisième degré, l’enfant accepte (par sa volonté consciente) l’autorité d’une personne dont il sent la supériorité, et cela lui apporte une grande satisfaction.

La maîtresse Montessorienne et la discipline

Maria commence par expliquer qu’une enseignante inexpérimentée, croyant bien faire et laissant une totale liberté aux élèves et du matériel en libre accès risque de se retrouver face à un désordre alarmant dans sa classe. Il lui manque l’expérience pratique.

« La discipline naîtra quand l’enfant aura concentré son attention sur l’objet qui l’attire. »

L’enseignante observe et guide. Elle est vigilante, n’hésite pas à rappeler à l’ordre l’enfant qui part dans le chaos, de manière ferme et vigoureuse.

Une fois que les élèves ont appris à se concentrer, ils sont heureux et disciplinés, parce qu’ils ont acquis un sens social.

Préparation de la maîtresse montessorienne

« Les maîtresses qui arrivent dans nos écoles doivent avoir une espèce de foi que l’enfant se révèlera grâce au travail. Elles doivent se dégager de tout préjugé quant au niveau auquel les enfants peuvent se trouver. »

Dans un premier temps, la maîtresse devient la gardienne et la protectrice du milieu. L’ambiance de sa classe est plus importante que le bruit provoqué par les élèves.

Elle prend grand soin du matériel pédagogique, qui doit toujours avoir un aspect neuf et prêt à être utilisé.

Elle prend également soin à être attrayante elle-même, se rendre agréable, de manière à provoquer une réaction affective de la part des élèves.

Dans un deuxième temps, elle provoque l’intérêt des enfants, les fait participer aux petites décisions d’aménagement de la classe.

Dans un troisième temps, les enfants commencent à être attirés par certains exercices ou matériels mis à leur disposition. L’enseignante les accompagne sans les interrompre, n’intervient pas mais doit être habile pour aider sans interférer.

L’enfant, source de l'amour

« Car tel est le pouvoir de l’enfant : chacun est proche de lui, quel que soit son idéal religieux ou politique, et tous l’aiment. Et de cet amour surgit la force d’unir les adultes ».

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Un petit mot à l'attention de l'éditeur : s'il vous plaît, proposez les ouvrages de Maria en format numérique ! Pensez à ceux qui ont du mal à lire 240 pages compactes écrites en tout petits caractères !


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Si vous préférez passer par votre libraire (et vous avez raison), voici la référence exacte du livre pour qu'il puisse vous le commander :

Titre : “L'esprit absorbant de l'enfant”
Auteur : Maria Montessori
Editeur : Desclée de Brouwer (16 septembre 2003)
Collection : Formation
Langue : Français
ISBN-10 : 2220053970
ISBN-13 : 978-2220053974