Sur Internet, tout semble possible. Les idées fusent, les start-up se créent, les fonds sont “levés” comme par magie, et même – incroyable – certaines entreprises (exemple au hasard : Twitter) fonctionnent depuis des années en accumulant des pertes abyssales. Trop fastoche.

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Le principe de réalité vient néanmoins parfois nous rappeler que tout n'est pas entièrement virtuel. Le logiciel Newton Mail vient de mettre la clé sous la porte. C'était pourtant le meilleur, et de loin. Allez comprendre…

J'avais trouvé la perle rare. le logiciel de messagerie PARFAIT. Complet. Rapide. Bien fichu. Universel (fonctionnait sous Mac, Windows, IOS, Android…). Doté d'une ergonomie extraordinaire, et je pèse mes mots. Le top. La classe minimaliste, un diamant brut.

Je vous en avais d'ailleurs parlé ici.

Il n'était pas gratuit, et j'aimais ça. C'était une garantie de pérennité, cela permettait à ses concepteurs de travailler en gardant les pieds sur terre, et d'améliorer leur bébé, ce qu'ils faisaient régulièrement.

Le SAV fonctionnait parfaitement. Une question ? Un petit mail avec la réponse dans les cinq minutes. Des développeurs à l'écoute, de petits génies de l'algorithme, manipulant les dernières avancées technologiques avec aisance et talent.

Et pof, soudain, il y a quelques jours, un message de Rohit Nadhani, le fondateur du projet. Newton mail arrête. Pas rentable. Malgré 40 000 utilisateurs payants et enthousiastes.

Snif.

Je tire quatre enseignements de cette fin prématurée :

  • Il y a encore une réalité dans l'économie d'Internet, et c'est plutôt rassurant…
  • Les “gros” peuvent accumuler les pertes et se faire financer sans fin (tant que la bulle rose sur lesquels ils sont assis n'explose pas subitement). Les “petits”, par contre…
  • Ce n'est pas parce qu'on est le meilleur qu'on survit…
  • Malheureusement, nombreux sont ceux qui considèrent qu'il est anormal de payer pour un service web, pour une application, pour un outil virtuel. Ils oublient que derrière leur écran, il y a des gens qui travaillent et qui, eux, doivent vivre et payer des factures qui ne sont pas virtuelles, loin de là…

Je me suis remis à la recherche du “client mail” idéal.

Et je ne tombe que sur des solutions lourdaudes, mal fichues, incomplètes, anti-ergonomiques, y compris chez les gros comme Apple ou Google.

A côté de newton Mail, on dirait des silex taillés.

Il va falloir que je régresse… Sensation bizarre.

Snif.

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