On peut prendre la vie comme elle vient, on peut également lui donner un sens, les deux n'étant d'ailleurs pas incompatibles. Je vous propose aujourd'hui de partir à la rencontre de la philosophie de vie d'une personne particulièrement inspirée : Léo Babauta
Je vous présente le texte d'aujourd'hui parce qu'il parle d'éducation, d'apprentissages, d'école, de maîtres, de la bonne manière d'apprendre selon son auteur.

Image : Léo Babauta
Et vous allez vous rendre compte que ce n'est pas du tout ce que vous imaginiez…
Je vous ai déjà parlé plusieurs fois de Léo Babauta (récemment encore, une petite discussion à son sujet s'est engagée en commentaires d'article).
Qui est-il ? Une personne comme vous et moi. Il est originaire de Guam, dans le pacifique et vit depuis quelques années à San Francisco.
Néanmoins, Léo a deux particularités : il a au fil des années développé une philosophie de vie qui lui a fait faire de grands progrès personnels et qu'il expose sur son blog.
Deuxième particularité : son blog connaît un succès immense. Time Magazine l'a même classé premier dans sa liste des 25 meilleurs blogs pour 2010 !
Et pourtant, ce blog ne contient pas de photos, pas d'illustrations, ni de commentaires de lecteurs.
Il est tout simple, tout blanc, minimaliste, tout comme la pensée de Léo.
Depuis plusieurs années, de temps en temps, je vais y faire un tour. Et à chaque fois, j'en ressors à la fois tout tranquille et plein d'énergie.
Un petit hâvre de sagesse et de tranquillité
Son approche “zen”, alliée à la grande qualité de son écriture, font de “zenhabits.net” un endroit à part, un petit hâvre de sagesse et de tranquillité au milieu de tout le bruit du web.
Hier, en lisant son dernier article, je l'ai trouvé, comme d'habitude, excellent.
Et j'ai eu envie de le traduire pour vous (parce que le blog est en anglais) et de vous le présenter, tout simplement (Léo autorise cela).
Et là, je me suis trouvé face à un problème, que connaissent bien les traducteurs professionnels : ce n'est pas facile. Une traduction littérale, mot à mot, ne ressemble strictement à rien dans le cas d'un auteur qui possède une forte personnalité.
Voici donc ma “tentative”, en espérant que vous saurez en capter l'essence.
Léo fait une lettre à ses propres enfants ( il en a six, dont certains sont grands).
Cette lettre, outre la qualité de ce qui est exposé, présente la “philosophie de l'apprentissage” de son auteur.
Je dois aussi vous dire qu'il n'envoie pas ses enfants à l'école, mais qu'ils sont eux-mêmes leur propre maître (J'ai bien dit “eux-mêmes” et non pas “lui-même”).
C'est l'approche “unschool” dont nous reparlerons une autre fois, parce que sinon le présent article se transformerait en gros livre.
Je ne vais pas vous poser de question précise pour que vous vous exprimiez dans les commentaires.
Je vous laisse simplement réagir à votre manière.
Et maintenant… “Enjoy” ! (…Ou pas, d'ailleurs)
Rappel : Léo écrit une lettre à ses propres enfants…
Leo Babauta : ” Conseils pour mes enfants ”
(…)Vous êtes suffisamment bons dans ce que vous faites. La plupart des gens ont peur d'agir parce qu'ils pensent qu'ils ne sont pas suffisamment compétents. Ils ont peur d'échouer. Mais vous êtes largement assez bons. Comprenez-le et vous n'aurez pas peur de la nouveauté, vous n'aurez pas peur de l'échec, vous n'aurez pas besoin de l'approbation des autres : vous serez pré-approuvés par vous-mêmes.
Tout ce dont vous avez besoin pour être heureux se trouve en vous.
La plupart des gens cherchent le bonheur dans la nourriture, dans les drogues, dans l'alcool, dans le shopping, dans la fête, dans le sexe, parce qu'ils cherchent le bonheur à l'extérieur d'eux-mêmes.
Ils ne réalisent pas que les outils pour le bonheur sont à l'intérieur de nous-même : la conscience, la gratitude, la compassion, la prévenance, la capacité de créer et d'accomplir des actions significatives, même à un petit niveau…
Vous pourrez démarrer votre propre entreprise.
Lorsque j'étais jeune, je pensais que j'avais besoin d'aller au lycée et qu'ensuite mon destin serait d'être un employé toute ma vie, qu'avoir sa propre entreprise était uniquement destiné aux gens riches. Je me trompais. Il est possible pour à peu près n'importe qui de démarrer sa propre affaire et même si dans les premiers temps vous ferez des erreurs, vous allez apprendre rapidement. C'est une éducation bien meilleure que celle du lycée.
Tout ce que j'ai appris d'utile dans la vie, je ne l'ai pas appris à l'école, je l'ai appris en agissant.
Ceci dit j'ai eu des professeurs prestigieux. De ceux qu'on trouve partout, et pas toujours dans les écoles : un ami, que j'ai rencontré au travail. Mes confrères sur Internet. Mes parents, frères et sœurs, grands-parents, oncles et tantes. Ma femme. Mes enfants. L'échec. Les professeurs sont partout si vous êtes décidés à apprendre.
Dépensez moins que ce que vous gagnez.
30 % de moins si vous pouvez y arriver. La plupart des gens qui trouvent un travail commencent immédiatement à dépenser leur salaire dans des traites pour acheter une voiture, dans un loyer élevé, dans un gros crédit immobilier, pour posséder des choses, aller au restaurant, payer par carte de crédit…
Rien de tout cela n'est nécessaire.
Ne dépensez pas si vous n'avez pas. Apprenez à vivre sans, et soyez heureux avec moins.
Mettez de côté une partie de vos revenus. Cette épargne va grossir grâce aux intérêts accumulés. Votre propre futur vous remerciera.
Apprenez à aimer la nourriture saine.
Eduquez vos papilles lentement et graduellement. Apprenez à faire la cuisine vous-même. Essayez des recettes saines et délicieuses.
Apprenez la compassion.
Nous démarrons dans la vie avec une perspective très égoïste : nous voulons ce que nous voulons, un point c'est tout.
La compassion consiste à réaliser que nous ne sommes pas plus important que les autres et que nous nous sommes pas le centre de l'univers. Vous trouvez quelqu'un pénible ? Sortez un peu de votre coquille et essayez de comprendre de quoi sa vie est faite. Comment pouvez-vous l'aider à être moins en colère, moins dans la douleur ?
N'arrêtez jamais d'apprendre. Si vous apprenez quelque chose juste un petit peu chaque jour, progressivement ce quelque chose va grossir immensément.
Prenez du plaisir à être physiquement actif. Oh c'est sûr on s'amuse bien sur Internet et en mangeant des bonbons et autres cochonneries et en regardant la télé et en se passant des films et en jouant aux jeux vidéo…
Mais sortir, jouer avec les amis, taper dans un ballon, nager, escalader un rocher, démarrer une petite compétition, c'est encore bien plus amusant. Et cela permet d'avoir une vie saine, un cœur en bonne santé, d'être plus focalisé et d'avoir un esprit énergisé.
N'ayez pas peur du manque de confort.
Chercher à tout prix le confort est quelque chose de très répandu, mais c'est une grosse erreur. Apprenez à vous sentir bien même avec un peu d'inconfort vous verrez : ça va changer votre vie.
Les choses qui vous ennuient n'ont aucune importance.
Envisagez-les sous une perspective plus large : est-ce que tout ceci sera important dans cinq ans ? la plupart du temps la réponse est non. Si la réponse est oui, alors occupez-vous-en.
Savourez la vie.
Pas simplement les plaisirs habituels, mais tout, et chacun. L'étranger que vous croisez dans le bus. Le soleil qui caresse votre visage lorsque vous marchez.
La tranquillité du matin. Le temps passé avec une personne aimée. Le temps. Votre respiration quand vous méditez. Méditez.
N'ayez pas peur de faire des erreurs.
Les erreurs comptent parmi nos meilleurs professeurs. Apprenez à accepter les erreurs et apprenez à apprendre d'elles. Apprenez également à les ignorer pour qu'elles ne viennent pas affecter la profonde confiance que vous avez en vous.
Vous n'avez besoin de personne d'autre que vous-même pour vous rendre heureux ou pour vous “valider”.
Vous n'avez pas besoin qu'un patron vous dise que vous êtes bon dans ce que vous faites. Vous n'avez pas besoin qu'un(e) petite ami(e) vous fasse comprendre que les autres peuvent vous aimer. Vous n'avez pas besoin de l'approbation de vos amis. Si vous avez des gens qui vous aiment et des amis dans votre vie c'est merveilleux, mais sachez d'abord qui vous êtes vraiment.
Apprenez à être bons lorsque des changements se produisent.
Le changement est une constante dans la vie. Si vous essayez de retenir les choses, vous allez souffrir. Apprenez à lâcher prise (la méditation vous y aidera), et apprenez à avoir l'esprit flexible. Ne restez pas coincés dans ce qui vous est confortable, ne refusez pas ce qui vous est inconfortable.
Ouvrez votre cœur.
La vie est étonnante si vous lui ouvrez la porte. L'autre est étonnant. Ouvrez votre cœur, soyez prêts pour ce qui va venir avec un cœur ouvert et vous allez faire l'expérience de ce qu'il y a de mieux dans la vie.
Laissez l'amour être votre règle.
Le succès, l'égoïsme, la rigidité ne sont pas des bonnes règles de vie. Aimez votre famille, vos amis, les gens qui travaillent avec vous, les étrangers, vos frères humains.
Aimez ces animaux que notre société traite comme de la nourriture et des objets.
Et plus que tout aimez-vous vous-même. Et sachez toujours ceci : je vous aime avec chaque particule de mon être.
Vous avez aimé ce texte ? Sachez que tous les articles de Léo sont de la même veine…
Léo Babauta a un autre blog : mnmlist.com
Léo est également écrivain. Un de ses ouvrages est traduit en français : L'art d'aller à l'essentiel. Le titre anglais est “The power of Less”. Ou comment mettre la philosophie minimalisme en pratique au quotidien… Je ne l'ai pas lu, mais “c'est du Léo”, donc c'est forcément bon, à condition que la traduction soit bien faite.
Merci pour cet article ! Plein de bonnes idées !
Tout en bas du blog zenhabits de léo, il y a un petit onglet appelé “Start”. On peut cliquer dessus pour avoir accès à un choix d’articles destinés aux “novices” de l’approche minimaliste…
MERVEILLEUX !
Hello,
Je propose un petit sujet de discussion inspiré du blog zenhabits, sans savoir s’il sera suivi ou non…
Michel m’apprend que leo ne met pas ses enfants à l’école… Du coup je comprends mieux comment il a pu, en novembre dernier, lancer une opération “pas une seule dépense jusque janvier 2013”, qui m’a laissée perplexe… Il faut dire que Leo est un adepte du minimalisme en matière de finances familiales… J”ai lu attentivement tous ces articles concernant cette “opération” que l’on pourrait surnommer “Ne cédez pas aux sirènes de la consommation”. Ce que j’approuve d’ailleurs.
Mais en le lisant je n’arrêtais pas de me dire : Mais attends, moi je passe mon temps à être sollicitée, à l’école : vente de confitures, ventes de cases, vente de viennoiseries… au profit de telles ou telles actions totalement nobles et justifiées d’ailleurs ! Je me disais : mais comment fait-il pour ne rien dépenser sans passer pour un radin ?
Je lance ce sujet parce que dans mon école on organise cette année un voyage à l’étranger, qui de fait, coûte une blinde… D’où toutes une kyrielle d’actions pour lesquelles les parents, voisins, grands-parents, sont amenés à mettre la main à la poche… Or parmi mes parents d’élèves se trouvent quelques (au choix) :
– radins
– minimalistes (!)
– fauchés…
et qui de fait, participent peu ou prou aux actions… Dès lors, nous assistons, au portail de l’école, à une comparaison forcenée entre familles de type : Ah ben eux, t’as vu, y z’ont rien donné, qd je pense que leurs enfants vont partir alors que leurs parents n’ont rien fait…
Si quelqu’un a des idées pour résoudre ce problème…
C’est amusant, en ce moment tout le monde me parle de finances, j’ai même répondu à un mail à ce sujet avant-hier.
Les parents ont le droit de ne pas vouloir participer, l’école est gratuite en France.
Ils ont aussi le droit d’être impliqués et d’aider l’école dans ses projets…
Je ne saurais pas trop te répondre, excepté que les viennoiseries et la confiture, c’est la voie vers les problèmes de surpoids, d’obésité et de diabète 🙂
Merci Michel pour cette belle traduction! Tu as raison, ça fait du bien!!! Cela me fait penser à ces diaporamas zen que l’on reçoit dans des chaines (mis à part que je n’aime pas les chaines), les textes prônent la simplicité, le verre à moitié plein plutôt que l’a moitié vide,…. etc….
Et c’est vrai!
Je l’ai testé moi-même dans ma vie après une période de passage à vide dans lequel le matériel avait trop pris le dessus…
Qu’est-ce qui est réellement grave dans la vie?
Certainement pas la rayure sur la carrosserie de la voiture, le vase cassé, le coup de fil de démarchage à 20h qui nous énerve, la pluie, le pull qu’on a loupé aux soldes, etc…. vous remplirez vous-même la liste…
Bonne journée relativiste, minimaliste… et optimiste!
PS pour CLOCHETTE: pas d’idée précise pour éviter les grilles et autres tickets de tombola…. pourquoi ne pas vendre tous nos trucs qui stagnent pour rien dans nos placards et de réserver les sous pour ce genre d’actions?…. ça peut s’appeler du recyclage utile, gagnant-gagnant….
Voilà, un vide-grenier, c’est plus diététique…
Une vente de fleurs pour la fête des mères, ça pourrait être pas mal aussi…
Pour partir sur le pédagogique de son message, j’aime beaucoup la partie où il parle de l’erreur! Merci Michel pour cette découverte… De petites choses adaptables à ma vie personnelle et d’enseignante… un autre regard!
Tu as raison Ermeline.
L’erreur est ce qui nous fait le plus progresser. Je n’arrête pas à le dire à mes élèves, qui le comprennent très bien d’ailleurs.
La question pédagogique plus vaste de son message, à mon avis, c’est celle-ci : “à quoi sert l’école ?”.
…A vos dissertations !
Belle lettre, belle philosophie, qui n’est pas nouvelle d’ailleurs, et j’ai envie de dire hélas tant elle me semble loin de nos préoccupations quotidiennes! C’est parfois par obligation que nous sommes contraints d’être minimalistes (parce que fauchés à la base) mais à quelque chose malheur est bon! Pas facile cependant d’atteindre cette indépendance d’esprit lorsque nous sommes confrontés à la violence de ce monde. Et pourtant, y parvenir est probablement la clef du bonheur.
Tout cela me rappelle cette histoire dont l’auteur est anonyme: celle qui raconte comment un professeur explique à tout un groupe d’étudiants comment ils doivent envisager leur vie, gérer leur temps. la connaissez-vous? voulez vous que je poste cette histoire?
En tout cas, merci Michel pour nous avoir traduit et partagé cette lettre. Elle remet quelques pendules à l’heure et… ça fait du bien.
Nous vivons dans une société où tout le monde (ou presque) attend tout des autres, de l’institution, et où personne (ou presque) n’accepte de rester ne serais-ce qu’un quart d’heure, seul, à se retrouver face à soi-même et à décider consciemment quels sont ses besoins réels…
Il suffit d’éteindre la télé, l’ordinateur, et de fermer les yeux pour se mettre à y voir un peu plus clair…
wahou! j’adore…si seulement chacun s’appliquait cette philosophie de vie,en pensant de la même façon. Dans sa vie, je pense qu’il faut réfléchir à ce qui possède vraiment une valeur, à ce qui donne un sens à notre vie et ordonner nos prioirités en conséquence.
et pour que la vie ait une valeur, il faut être chaleureux, bon et éprouver de la compassion, bref être humain quoi? c’est pas vrai? hein, c’est pas vrai? moi j’adhère.
merci, Michel , pour ce texte et ta traduction, faudrait placarder des passages partout, l’enseigner en questions philo dès l’école, ça rendrait peut-être certaines personnes moins connes (désolé pour le mot) et sûres d’elles.
bonne journée
Merci Michel de nous partager tes découvertes, c’est une bouffée d’oxygène!
C’est tellement ce que je voulais dire à mes filles que je leur ai transmis l’article!
De quoi aller à l’essentiel et vivre plus intensément.
Merci Michel, encore une fois, pour “ce grand et bon souffle du mercredi” que tu nous offres.
Viens moi aussi de le faire lire à mon fils qui est “en rupture” avec la filière scolaire classique, mais qui peine à prendre confiance en lui malgré des capacités et des qualités de vie inouies…
Il y a un passage très “américain” dans cette lettre et pourtant tellement vrai : celui où il parle de monter une entreprise.
J’ai connu ça dans ma vie, monter une entreprise. Et ça m’a fait faire des progrès gigantesques. Parce que ça oblige à se prendre en mains, à se frotter à la concurrence, à communiquer (à compter aussi ), à entretenir des rapports humains, à gagner sa croûte par soi-même, à être maître de ses décisions et à en accepter les conséquences.
J’ai rencontré de nombreuses personnes qui n’avaient jamais été bien loin dans leur parcours scolaire, qui étaient loin d’avoir le bac, et pourtant qui avaient une clarté d’esprit, un sens des responsabilités, un savoir-faire, en un mot une dimension qu’elles n’auraient jamais acquise si elles ne s’étaient pas jetées dans le vide un jour. Léo a parfaitement raison d’inclure cette dimension dans les conseils qu’il donne à ses enfants…
Ce n’est pas parce qu’on échoue dans le système scolaire qu’on échoue dans la vie, loin de là !
Bonjour Michel,
C’est la première fois que j’écris un commentaire bien que je vienne souvent sur ton site…
Merci pour cette traduction ! C’est une belle philosophie de vie !
J’ai particulièrement aimé la partie qui dit de se demander si la chose qui nous ennuie aura toujours de l’importance dans 5 ans. C’est vrai qu’on éviterait beaucoup de prises de tête si on se posait cette question tous les jours. Du coup, cela me fait relativiser le fait d’être inspectée dans quelques jours ! Je stresse depuis un mois, mais pourquoi ? Ca n’aura aucune importance dans 5 ans et même dans 5 mois !…
Je pense qu’on devrait relire cette lettre tous les matins en se levant pour ne pas oublier ces conseils de vie qu’on n’applique pas assez…
Je suis entièrement d’accord avec l’article et tout ce qui se dit là.
A tous les niveaux, quel que soit son niveau d’étude, on peut avoir ainsi un esprit ouvert, prêt à recevoir et à donner.
Je vis dans la campagne profonde, je côtoie des gens qui n’ont pas fait d’études qui ont une sagesse, une philosophie de la vie, qui créent, qui inventent des machines pas possible pour simplifier leur travail dans l’agriculture. Dans des discussions avec eux je pense en apprendre plus que ce que je peux leur apprendre.
Et je côtoie aussi des personnes qui feraient bien de lire cet article, repliés sur leur univers professionnel, ne trouvant d’intérêt que pour les choses très compliquées qu’ils ont à rédiger dans leur jargon professionnel. Ils peuvent aligner des zéros sur leur bulletin de salaire, mais ils n’en ont jamais assez pour avoir tout ce qu’ils voudraient.
J’espère que cet article de Michel sera lu par un maximum de personnes.
Merci !
Quelle belle philosophie ! J’aimerais bien en “savoir- faire” autant. Ca fait rêver et surtout ça donne envie. mais comment faire avec cette vie trépidante que nous menons presque tous (je pense) ?
Merci Michel et surtout merci Léo pour cette petite parenthèse de “lacher prise”. C’est une belle tranche de vie à savourer!!! et surtout à méditer !
À mon âge avancé (ce dont je ne suis pas si fière) on commence à comprendre la relativité qu’ont certaines choses de la vie … quelquefois c’est un peu tard, on a perdu du temps à s’en faire outre mesure !
J’ai bien aimé cette lettre mais, Michel, n’est ce pas une sorte de luxe que de pouvoir ne pas scolariser ses enfants ? a priori idéal, mais pas simple à réaliser ……
Merci de nous inciter à nous questionner !
Bonjour Paule
Il faudrait s’entendre sur la signification du mot “luxe” …
Léo a fait le choix d’une vie où il se prend en main, où ses enfants se prennent en mains. Il ne demande pas que la société lui vienne en aide, c’est un genre d’auto-constructiviste sans concessions…
Bien sûr, en tant qu’enseignant, je défends le rôle de l’école et son utilité 🙂
Ce qui est intéressant, en lisant cette lettre et en analysant la manière dont nous avons nous-même appris tout ce que nous savons, c’est de se poser la question du contenu des enseignements et de la manière dont nous transmettons deux choses dans nos classes : l’instruction et l’éducation.
Intéressant de prendre du recul sur le quotidien. Et pourquoi ne pas remonter à la source des valeurs que LB prône? Celui qui a révolutionné le cours de notre histoire au point de marquer l’an zéro, a le premier autant parlé de l’amour, de l’argent, de l’hypocrisie, de la joie et du sens de la vie… sans cacher lui que cette belle philosophie présentée ici comme facile, passe tout de même par une humilité et une lucidité sur soi qui n’est pas sans douleur… mais qui vaut la peine de relire et méditer cette “bonne nouvelle” (éthymologie d'”évangile”).
Bonjour Agnès
La personne dont Léo s’inspire manifestement est née environ 500 ans avant l’an zéro.
Il a fondé un courant philosophique qui prône la bienveillance et l’éveil personnel et qui est connu et suivi par des centaines de millions de personnes, encore de nos jours.
Son prénom était Siddharta, et nous le connaissons mieux sous le nom de Bouddha.
Ceci dit, certaines valeurs sont universelles et il n’est pas besoin d’étudier une philosophie ni de pratiquer une religion pour en apprécier les vertus…