Malika est enseignante à la Martinique. Elle se sent extrêmement concernée par une approche bienveillante et positive de l'éducation. Elle possède même un blog – non, deux – où elle développe et approfondit sa réflexion sur ce qui, au-delà de la pédagogie, est une philosophie de vie. Et si nous partions à sa rencontre ?
Voici une rencontre virtuelle. Malika répond à quelques questions, et nous en pose quelques-unes en échange.
Il y a quelques jours, j'étais sur la page Facebook de Tilékol (une annexe du site, un endroit sympa, un genre de “salle des maîtres”, où on parle de tout et de rien), lorsque mon regard a été attiré par une petite icône qui s'éclairait : j'avais reçu un “message privé”.
Je l'ouvre, je le lis : c'était une proposition de répondre à un petit questionnaire. Je l'ouvre, et là une phrase me saute aux yeux. Pan dans le mille, j'étais touché :
“S’il existait une école idéale selon vos aspirations,
comment la verriez-vous ?”
Quelle belle question.
J'ai commencé à réfléchir pour y répondre, puis je me suis dit : faisons mieux. Partageons ce questionnaire. Invitons les tilékoliers à s'en emparer, à en discuter, à télécharger le questionnaire et à le renvoyer à Malika, son auteur.
Malika Bouquety, qui est enseignante à la Martinique, aux antipodes géographiques de l'île de la Réunion (d'où émet Tilékol). D'un DOM à l'autre, d'un tropique à l'autre, d'une classe à l'autre, avec des petits points communs qui courent dans tous les sens à la récréation.
J'ai donc proposé à Malika de… répondre à quelques questions. Non, ce n'est pas une pirouette, c'est simplement que je désirais vous la présenter dignement. Etant donné qu'elle emploie des expressions comme “enseignement à la paix”, “éducation bienveillante”, “psychologie positive”, je me suis dit qu'elle avait toute sa place ici…
Rencontre avec Malika
-Bonjour Malika, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je vis en Martinique. Je suis maman d’une petite fille de 5 ans et professeure des écoles depuis 2007. Je me forme à la communication non violente et fait un travail de développement personnel.
-Pourquoi avoir monté plusieurs blogs ?
J’ai créé 2 blogs : profbienveillant.com et martinikids.eklablog.com
Le premier, axé sur un enseignement à la paix est né de mon malaise à trouver des réponses aux difficultés que je rencontrais dans la gestion de classe et la gestion des enseignements. Formations initiale et continue trop théoriques, trop basées sur les savoirs et pas assez sur les savoir-être, les habiletés… Le malaise de ma fille entrant en maternelle a aussi été déterminant. Mon éducation tend à être « bienveillante » et l’aspect coercitif, rigide du modèle classe traditionnel la gêne beaucoup. J’avais besoin de contribuer à améliorer l’existant sans que mes possibilités soient importantes. Comme le dit la phrase de Gandhi « Sois le changement que tu veux voir dans le monde », j’ai allié ma passion des recherches, bons plans, partages en optimisant ma présence sur le net.
Pour ce qui est de mon 2ème site, j’avais besoin de combler des besoins plus locaux, manque de transparence de certaines informations, de portail dédié à l’enfance, la psychologie positive, des activités à faire en famille pour restaurer du lien, partager du bonheur…
Bâtisseurs de bonheur
-Quelle est ta démarche à propos de ce questionnaire ?
Au départ, je suis partie de l’idée de créer du réseau en Martinique avec des spécialistes de l’enfance qui oeuvrent pour un mieux-être (orthophonistes, sage-femme qui allient d’autres méthodes, ostéopathes, psychologues…) et d’autres personnes dans l’alimentation saine, la communication bienveillante, le jeu… et d’informer les lecteurs sur ces professionnels triés sur le volet.
L’intérêt est de pouvoir entrer en contact avec un visage, une personnalité, de mettre de l’humain derrière un nom, un site que nous visitons. J’ai donc décidé de créer un questionnaire pour les présenter, ce qui les a motivés à l’activité présentée, leur parcours, quelle est leur vision des besoins de l’enfant, de l’école pour vivre plus heureux. Je me suis prise au jeu et cette idée a très vite concerné profbienveillant, car les personnes que je contacte à travers facebook ou pour nourrir le site oeuvrent dans cet état d’esprit. J’ai donc très vite pris contact et reçu mes premières réponses. « Bâtisseurs de bonheur » est né !
-Te sens-tu appartenir à une “école pédagogique” particulière ?
Non, je crois en l’apport intéressant de plusieurs courants pédagogiques. Chaque enseignant pouvant piocher dans chacune ce qui raisonne (résonne) en lui, pour mieux valoriser son identité professionnelle et transmettre au plus près des divers profils d’élèves. Comme le dirait Thomas d’Ansembourg, je ne crois pas aux « enfer…mements ». De la même manière je crois qu’il n’existe pas une voie pour une école idéale. Chacun, parent, enseignant doit pouvoir trouver l’école au plus près de ses convictions, de ses attentes. L’idéal serait d’offrir le choix.
Je suis sensible à la pédagogie Montessori pour l’approche sensorielle qui manque dans nos classes faute de matériel adapté (les mairies limitent les frais, les collègues bricolent un peu pour pallier). L’idée de laisser le temps à l’enfant d’apprendre à son rythme avec un matériel autocorrectif et manipulable, accompagné par l’enseignant et de lui permettre d’être autonome. La pédagogie Freinet et l’apport coopératif, Steiner et la contribution artistique, développement de certaines habiletés…
Le stress, l’injonction, la coercition ne sont pas compatibles avec une bonne qualité d’apprentissage
-Penses-tu qu'on ne peut apprendre que dans le plaisir et le confort ?
Je crois que dans les premières années d’apprentissage, c’est primordial. L’enfant s’engage dans une longue « carrière » scolaire, si le parent choisit de le scolariser. Le dégouter au départ, c’est mettre à mal la suite. Je crois qu’on apprend mieux dans le plaisir et le confort. Les conditions ne sont pas toujours possibles, on apprend quand même. Les neurosciences en témoignent, l’enfant est une « machine » à apprendre. Même quand on ne cherche pas à lui enseigner, il engrange l’information, la synthétise, l’assimile. On n’apprend pas qu’à l’école et c’est heureux. Du matin au soir, nous apprenons. Le sommeil est une phase de l’apprentissage, on traite l’information, on l’assimile. L’effort, la difficulté, les obstacles seront d’autant mieux dépassés que l’apprenant aura une motivation intrinsèque. C’est une question de contexte, d’estime de soi, de confiance en soi et de qualité d’accompagnement.
Le stress, l’injonction, la coercition ne sont pas compatibles avec une bonne qualité d’apprentissage, car elles ont notamment des répercussions sur certaines habiletés liées à l’émotionnel, le relationnel…
Je suis adepte de la discipline positive
La discipline est-elle compatible avec ta pédagogie ?
La discipline n’est pas un « gros mot ». Elle est nécessaire pour poser le cadre et permettre à tous d’y évoluer avec intelligence. Je suis adepte de la discipline positive de Jane Nelsen, dont je recommande la lecture. Tout comme la communication non violente de Marshall Rosenberg, elles permettent de définir les interactions en termes de besoins.
Il y a des actes qui sont acceptables et d’autres pas car ils vont à l’encontre de…. On ne punit pas quelqu’un, on sanctionne un comportement. Ce n’est pas l’individu qui est visé. Il faut agir posément, donc pouvoir s’accorder un temps de pause quand l’émotion est trop forte. « Je suis trop énervée pour gérer ça maintenant, je te propose de rediscuter de cela après la récréation… », le temps de redescendre en pression. Ceux qui ne connaissent pas ont tendance à croire que ne pas être pour la punition, être dans la communication non violente c’est être bisounours et laxiste. Pas du tout. On peut être ferme et ancrer des comportements dans la durée sans prendre le risque d’induire la soumission ou la rébellion.
C’est un apprentissage, il faut lire, se former, partager sa pratique car c’est une transformation de soi en profondeur. On incarne une nouvelle réalité. Il serait intéressant que les rectorats les proposent au Plan Académique de Formation pour toucher un maximum d’enseignants volontaires, car tout cela a un coût. Je ne dis pas que c’est une solution miracle et que l’on ne traverse pas de moments de doute.
Peux-tu me donner quelques exemples concrets, tirés de la vie de la classe, d'un enseignement bienveillant tel que tu le conçois ?
Etre bienveillant c’est remettre un peu de « vie » dans l’apprentissage, c’est-à-dire être capable d’identifier des émotions, des sentiments des besoins pour mettre du sens sur nos actions et nos réactions. Leur apprendre à se connaître c’est aussi leur donner des clés sur leur mode d’apprentissage. L’intérêt est qu’à partir de ce terreau, on peut construire sa discipline, sa stratégie d’enseignement, la motivation des élèves qui deviennent pleinement acteurs de leurs apprentissages en se réappropriant l’acte d’apprendre. Je peux inviter à regarder les vidéos, des images valent mieux que des mots.
(D'autres vidéos de Malika sur son blog)
As-tu des souvenirs de tes débuts de blogueuse ?
J’ai démarré le blog pour centraliser certains articles, vidéos qui m’intéressaient et être sûr de pouvoir les retrouver. Je l’ai organisé pour qu’il soit portail d’informations et j’ai été surprise de trouver tant de personnes réactives à ce projet et reconnaissante d’une telle initiative. L’engouement m’a poussé à en créer un 2ème avec des objectifs plus territoriaux.
Je n’aurais jamais imaginé entrer dans le monde du blogging début 2014, je suis aujourd’hui une inconditionnelle.
La bienveillance est un chemin
As-tu des anecdotes sur ta pratique bienveillante ?
On me regarde soit avec beaucoup de curiosité et d’engouement soit avec indifférence voire en étant sur la défensive. Je ne cherche à convaincre personne. Si au départ, je déplorais l’attitude de certains collègues dans les mots, les actes, je suis aujourd’hui plus nuancée.
D’abord, parce que la bienveillance est un chemin, que la fatigue, la pression, les émotions peuvent mettre à mal nos efforts en ce sens. Je suis la 1ère à le regretter. Je m’en veux parfois de ne pas être à la hauteur du défi que je me lance chaque jour. Bienveillance envers soi alors… Les enfants, les élèves peuvent comprendre si on prend le temps de leur expliquer que personne n’est parfait et qu’on peut tous faillir à un moment. Ensuite, parce que pour être bienveillant, il faut le vouloir, se former à communiquer, à gérer les conflits, à travailler les intelligences émotionnelles, relationnelles… Je ne peux me reprocher ni reprocher à des collègues de ne pas être compétents si l’on ne nous forme pas, si l’on ne nous invite pas à faire autrement dans nos pratiques. La bienveillance ne se décrète pas.
Merci Malika !
Le questionnaire de Malika
Pour télécharger le questionnaire de Malika, cliquez ici.
(Lorsque vous cliquez, le fichier Word se télécharge en une fraction de seconde et vous le retrouvez là où votre navigateur stocke les téléchargements)
Une fois que vous y avez répondu, merci de le lui envoyer à l'adresse : profbienveillant@yahoo.fr
A vous de jouer !
Tiens, si dans les commentaires vous répondiez à la question qui m'avait sauté aux yeux :
“S’il existait une école idéale selon vos aspirations,comment la verriez-vous ?”
Pour faire le buzz!
Tout d’abord, merci pour cet article, je suis honorée.
Suite à une réunion sur les nouveaux programmes à la maternelle, où le mot bienveillance était évoqué, j’ai fait une demande à mon Inspecteur de poste de chargé de mission “Bienveillance à l’école”. Etant nouvellement nommé, il m’a demandé d’attendre qu’il soit plus “implanté” pour une réponse définitive. Je me tiendrais informé si elle tarde à venir. Si certains sont intéressés pour le proposer dans leur académie, faites-le moi savoir en mp (profbienveillant@yahoo.fr)
Malika
Bonjour Michel, bonjour Malika,
Quel bonheur de lire cet article aujourd’hui ! Tout comme toi Malika, cela fait quelques temps que je me suis tournée vers l’éducation bienveillante à la maison comme à l’école. J’enseigne depuis un peu plus de 15 ans et cela fait à peu près 2 ans que j’essaie de changer ma façon d’enseigner car je ne me retrouvais pas dans ce que j’avais appris à l’iufm et surtout, cela ne correspondait plus aux enfants d’aujourd’hui. Je suis une fervente adepte aussi du “laissons-les prendre le temps d’apprendre ” et suis persuadée qu’un enfant ne peut entrer dans les apprentissages qu’on lui propose que s’il se sent bien en classe. Donc j’expérimente Montessori, relaxation, pedagogie positive… Je découvre depuis peu la CNV et j’espère que je suis dans la bonne voie ! Comme toi aussi, il y a des moments de doute mais les petits moments de bonheur me les font oublier. Je pense qu’il faut du temps pour que les élèves trouvent leurs repères dans cette façon de travailler d’autant plus que beaucoup ne connaissent pas cela à la maison. Mais je reste optimiste !
Merci à toi, je suis ravie que l’article t’ai plu. Et que les choses bougent grâce à nous.
Bonjour Michel et Malika,
Comme je l’ai noté dans le questionnaire de Malika, je pense que rien ne peut être idéal, en tout cas pour tous ! Mais, on peut toujours essayer de s’y approcher !
D’abord, je verrais des locaux colorés et accueillants, spacieux.
dans chaque classe, deux adultes pour 15/20 élèves, des programmes plus « élastiques », du matériel pédagogique adapté à chaque enfant.
Le mobilier aurait aussi son importance pour que les enfants aient la possibilité de bouger pendant le temps de classe- je fais référence à un article de Tilékol qui a fait évoluer ma pratique en laissant la possibilité aux élèves de se lever lorsqu’ils le souhaitent mais malheureusement ils ne peuvent pas écrire debout car le mobilier n’est pas adapté.
En dehors du côté matériel, il faudrait des enseignants et encadrant tolérants, bienveillants, ouverts sur le monde…
Quant à l’emploi du temps, il pourrait être allégé en raccourcissant les journées (je veux dire, en les raccourcissant vraiment et non pour mettre autre chose à la place – plus ou moins intéressant selon l’endroit où on habite…).
J’expérimente beaucoup de choses dans ma classe et parfois, mes collègues me suivent… je suis donc peut-être sur la bonne voie ! Comme Nathalie, je reste optimiste !
Merci pour ta réponse. J’avoue que la réforme des rythmes est une question délicate en Martinique aussi. Surtout que la variable climat n’est pas du tout prise en compte. Nous sommes en plein carême (chaleur écrasante l’après-midi),c’est une cata au niveau de la fatigabilité, les capacités d’attention…
Les journées des enfants n’ont pas été raccourcies, la semaine a plutôt été alourdie.
Bonsoir Michel, bonsoir Malika
Merci pour cet article qui me redonne espoir. Cela fait quelque temps que j’essaye de pratiquer une éducation bienveillante, hélas je me heurte au conformisme des collègues et des parents. Aussi quelle bulle d’oxygène de constater que d’autres pensent comme moi.
J’ai suivi une formation qui s’intitulait “Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent” de Faber et Mazlsih.
Cela m’a permis de me conforter dans la voie que j’avais prise.
Mes élèves sont heureux de venir en classe et savent que l’erreur est permise.
Pas de punition en tant que telle, au grand désespoir des parents, comme dit Malika on sanctionne un comportement.Et bien d’année en année je constate que mes classes sont paisibles, sans agressivité.
Encore merci pour cet article et je vais de ce pas sur les blogs de Malika.
Au plaisir d’échanger un jour.
Bonjour Michel, bonjour Malika,
Je fais écho au post de Bénédicte: je suis enseignante en maternelle et j’ai moi aussi suivi des ateliers de communication bienveillante sur la base du livre de Faber et Mazlisch. Cela m’a ouvert les portes du monde de tous les possibles, pourvu qu’on veuille bien se donner la peine d’accueillir les sentiments des enfants, le principe de base qui fait le premier chapitre du livre. J’essaie chaque jour de mettre en pratique ce que j’ai appris, je me questionne beaucoup et je questionne beaucoup les enfants. Depuis quelques mois, l’ambiance de ma classe en a été modifiée. Les rapports entre enfants ou entre adultes et enfants ont changé. J’ai 33 élèves et 4 niveaux, mais je ne me suis jamais sentie aussi bien avec mes élèves et je constate aussi qu’il y a moins d’agressivité et plus de respect. A nous de semer ces petites graines de bienveillance qui feront des êtres bienveillants à leur tour ! Un film documentaire illustre bien tout ceci et il a pour titre: Quels enfants laisserons-nous à la planète ? Il nous donne à voir l’Ecole du Colibri, dans laquelle l’enseignante, Isabelle Peloux, enseigne l’éducation à la paix et l’écologie relationnelle. La bienveillance à l’école n’est pas une utopie !
Merci pour ta réponse. On prêche un peu dans le désert parfois, c’est vrai. Je n’en veux plus au collègues, comme je le dis, même si j’enrage pour certains enfants. Vis à vis de certains parents aussi dont je peux constater les dégâts parfois… On ne peux tout résoudre. On influence notre environnement, c’est la part du colibri. Si petite notre contribution soit-elle, elle a le mérite d’exister.
Il faut s’accorder beaucoup d’attention à soi, se ressourcer avec des vidéos, des personnes qui partagent notre point de vue. Je fais partie d’un groupe de pratique CNV (d’horizon professionnel divers, pas que des profs), on se rencontre 1 fois par mois. ça fait du bien, on nourrit nos lacunes, on s’en amuse et on renforce l’existant.
Bonsoir Michel, bonsoir Malika,
Merci pour cet article fort intéressant. Sensibilisée depuis peu à la bienveillance aussi bien dans mon quotidien que dans ma vie professionnelle, j’essaie de mettre en place des choses qui ne sont pas forcément évidentes au sein d’une classe mais je suis persuadée du bénéfice que cela procure. D’ailleurs, je vous conseille le magazine PEP’S qui traite trimestriellement de la parentalité positive (http://pepsmagazine.com). Même si je n’ai pas d’enfants, cela me donne quelques pistes pour ma classe et avec le blog de Malika, cela sera encore plus concret. Alors merci, merci à vous deux de me permettre de nourrir ma réflexion.
Je connais Peps pour les suivre sur FB. A bientôt sur le blog, merci.
On se sent moins seules quand on rencontre des gens comme Malika!
En tout cas, moi, je me sens parfois seule. Heureusement que le net est là pour croiser ceux qui légitiment nos combats, ceux qui nos rappellent que certains choix ne sont pas faits par mollesse d’esprit (critiques de certains pairs) . Foi de colibri bienveillant!
Gratitude et foi en nos actions. Le colibri est regardé comme un fou, un personnage dont l’action est vaine. L’essentiel n’est pas le regard des autres posés sur soi, mais l’opinion et le bénéfice que l’on tire de notre engagement. Plus généralement, c’est le secret du bonheur… Si c’est plus de joie, de compréhension de nos élèves et de coopération entre tous, alors les autres peuvent bien penser et dire ce qu’ils veulent. Les choses évoluent tellement vite que je ne doute pas que bientôt nous ne sembleront plus si bizarres ou illuminés.
Bonjour à tous
Merci pour vos commentaires qui encouragent à persévérer dans la voie de l’empathie et des relations fondées sur le positif.
Pour ceux qui doutent, je leur dirai simplement ceci : nous parlons d’attitudes qui vont bien au-delà de la pédagogie. La pensée positive n’a rien à voir avec la faiblesse ou l’optimisme béat. Le monde est tel que nous le percevons. Si nous l’observons à travers le prisme de la méfiance, tout, même le soleil, nous paraîtra suspect.
Un enseignant dans sa classe est comme un acteur sur la scène. A lui de faire sourire son public, de le passionner, de le rendre actif, d’instaurer la confiance. A lui d’activer les neurones-miroir de ses élèves, qui répondront toujours à un sourire par un sourire, à un encouragement par un élan de motivation.
Ce n’est pas toujours facile, parce que la vie n’est pas toujours facile. Ce n’est pas une raison pour s’en prendre aux autres 🙂
bonjour Malika,
J’ai pu avoir un bref contact avec toi lors du salon TI MOUN EXPO 2015 et j’aurais souhaité échangé avec toi concernant certaines problématiques liées au comportement des enfants.
Je crois en cette énergie positive et souhaite pouvoir la mettre en place dans ma vie au quotidien. Père de 2 enfants un peu atypique, j’aurais aimé pouvoir les canaliser positivement.
Bonne journée et bravo pour tous ces précieux conseils.
L’enfant doit se développer avec son propre caractère. Il a des qualités et des défauts qui lui sont propres et que l’on doit respecter. IL ne s’agit pas de le formater selon nos besoins, souhaits, ou une certaine convention, mais plutôt de l’aider à épanouir, à se découvrir et s’affirmer en tant qu’être unique et merveilleux.
Merci pour ce très bel article.
Superbe billet. En effet pratiquer la pédagogie positive c’est encourager plutôt que réprimer, responsabiliser, pousser vers le haut, donner confiance. Et surtout tout en respectant l’individu. L’apprentissage par le jeu est un excellent outil éducatif qui fait ses preuves sans souffrance, dans l’amusement.