Le créateur du stylo « Bic cristal », qui a chamboulé l’écriture il y a une soixantaine d’années, vient de frapper un très grop coup. Sa division « Bic Education » va lancer un nouveau concept. Il s’agit d’un « kit » spécial pour les classes, composé d’un ordinateur, d’un serveur et de tablettes numériques avec stylet, le tout conçu exclusivement pour le monde de l’éducation.
Décidément, nous vivons une époque extraordinaire. Voilà que Bic sance sa propre tablette ! Jetable ? Pas vraiment, mais différente, assurément.
Vous avez vu cette vidéo ? Les spécialistes du marketing et du design de chez Bic ont fait très fort. Rien n’est laissé à l’improvisation. Le concept a été réfléchi, construit, poli jusque dans ses moindres détails.
Spécial “écoles”
De quoi s’agit-il ? D'un produit réservé aux apprentissages des enfants, et pensé de A à Z dans cette optique, à tous les niveaux:
Le matériel :
- Une ardoise électronique, avec laquelle l’élève interagit par un stylet.
- Un serveur qui permet de « distribuer » le travail aux élèves et de « ramasser les copies »
- Un ordinateur pour l’enseignant, qui peut ramener son travail à la maison à l’aide d’une clé USB.
Le logiciel :
Il s'appelle « Bic Connect ».
Il permet (du moins c’est ce qui est dit dans la vidéo) aux enseignants de préparer leurs propres exercices, de les partager et de les corriger.
Et en plus, c’est fabriqué en France…
Le matériel est beau, le concept est intéressant, le site web est superbe, j’en vois parmi vous qui sont prêt(e)s à réclamer à cor et à cri leur jolie petite armoire roulante, remplie d’attirantes (et si mignonnes !) merveilles électroniques.
Stop.
“Un stylet ou un stylo ?”
Après avoir succombé aux puissants ressorts du marketing, à la forme, intéressons-nous maintenant au fond, à la pédagogie.
Faisons une petite antithèse, débusquons les défauts éventuels du système, interrogeons-nous un peu, à partir bien sûr des éléments fournis par Bic dans sa courte vidéo. Ca ne pourra pas nous faire de mal.
Le matériel :
Il s’agit de tablettes fonctionnant avec un écran dit « résistif », c’est-à-dire avec une solution technique ancienne, et qui ne fonctionne qu’avec un stylet.
Tous les enseignants qui utilisent des iPads en classe vous diront que le côté tactile, l’action avec le doigt, est fantastique. En maternelle, pour l’apprentissage du geste, on ne fait pas mieux.
Et là, nous avons quoi ? Un stylet en plastique avec une forme bizarroïde.
De plus, Bic nous explique que le stylet va permettre l’apprentissage de l’écriture.
Il est amusant de voir que l’inventeur du stylo à bille, outil pratique, fonctionnant sans électricité, capable d’écrire sur n’importe quel bout de papier, nous explique maintenant que le stylo électronique, c’est mieux…
L’écriture manuscrite se fait à la main, sur du papier, et s’apprend sur du papier… Je me trompe ?
Comme le disait François Lamoureux dans un précédent article à propos de la tablette numérique en classe : « J’essaie de l’utiliser dans tous les domaines, à la seule condition qu’il amène un plus aux apprentissages. Si ce n’est pas le cas, on reste sur des choses plus classiques (toutes aussi efficaces). »
Bic fait fort, avouons.
Bon, allez, cette parenthèse est fermée, faisons maintenant le synthèse de cette information à partir des éléments qui sont en notre possession :
- Bic invente un concept très abouti visant à utiliser des ardoises numériques comme cahier. C’est à mon avis là que se trouve la nouveauté. (Le partage des exercices avec les parents se fera sans doute par des sites webs à la sauce Bic).
- L’écosystème est particulièrement bien pensé, tout est prévu dans les moindres détails.
- L’ensemble est attirant.
- Outre l'apprentissage de l'écriture par le biais d'un stylet, qui peut susciter quelques réactions, de nombreux apprentissages seront possibles, dans bien des domaines. Ne faisons pas la fine bouche.
- C'est plus un “cahier numérique” qu'une tablette, d'ailleurs.
- Le gouvernement veut faire de l’école promaire sa priorité. Il va y avoir des tractations dans tous les coins, des présentations dans les écoles, des envolées lyriques de vendeurs aguerris. Gardons tête froide.
- Tout ceci rappelle un peu (pour les anciens) le lancement des ordinateurs TO7 dans les écoles il y a 30 ans (déjà !!!). Ils avaient déjà un stylet, d’ailleurs… Ils ont fini recouverts de poussière…
Allez, ne soyons pas négatifs, les choses bougent, l’école de demain se met en place.
Faisons juste attention de ne pas nous faire bercer par des chants de sirènes virtuelles… .
Message personnel :
“Monsieur Bic, si tu lis cet article, je suis volontaire pour tester ton système dans ma classe, contacte-moi quand tu veux ! Je ferai un compte-rendu sur Tilékol !”
Bonjour
Très intéressant, les enfants vont “adorer’ ….. moi aussi
D’ailleurs rajoute moi sur ta liste de testeurs volontaires…..
Bonne journée et bonnes vacances
je trouve cela fort intéressant , je veux bientester avec mes gs. Je suis volontaire.bonne journée
Ah, je pense que tout le monde veut tester !
Monsieur Bic, je te propose un test grand format avec un groupe d’enseignants passionnés : les tilékoliers 🙂
J’espère que tu as du stock, parce qu’on est nombreux…
Moi aussi, moi aussi, je suis volontaire pour tester !
Je vais en parler chez moi aussi, de ce truc, d’ailleurs…
Un truc que j’aimerais bien tester, qui me soucie, en droite ligne de tes précédents articles, c’est le geste d’écriture.
Est-ce que l’élève pourra poser son poignet sur la tablette, comme il doit le faire sur une feuille, pour écrire correctement en cursives ? Mystère et boule de gomme…
Bonjour Charivari
Excellente remarque.
Ne perdons pas de vue de qu’est l’écriture, ni à quoi elle sert.
D’ailleurs, dans le même ordre d’idée, je pense que faire des “modèles” en cursive à l’aide d’un ordinateur et d’une police de caractère, si perfectionnée soit-elle, n’est pas logique du tout.
Lorsqu’on écrit à la main, on utilise sa main, pourquoi un enseignant prend-il un ordinateur pour apprendre à son élève à écrire avec sa main ?
De plus, si tu observes la vidéo, il y a une chose assez énorme : non seulement la police présentée est une cursive écrite à l’ordinateur, mais en plus, elle présente des pleins et des déliés ! Ce qui est assez amusant de la part de Bic, dont les stylos ont justement contribué à abolir les pleins et les déliés…
Je vais paraître vieille France ! mais ce style d’objet ne m’attire pas du tout, je suis pourtant la première à préparer mon travail sur ordinateur. J’y vois certes quelques petits avantages non négligeables : transport du travail des élèves, observation en temps réel… mais je crois que l’école doit, bien entendu, s’adapter aux nouvelles technologies mais également conserver certaines choses qui font d’elle une différence avec la maison. Notre inspecteur insiste beaucoup sur le fait de “se poser”, prendre son temps, avec l’élève pour lui montrer que l’on doit “s’installer” pour écrire correctement. et j’ai l’impression que ce petit rituel qui est souvent zappé à la maison (on écrit vite fait sa liste de course, on rempli son chèque…) doit encore garder toute sa place à l’école. Et avec la tablette j’ai l’impression qu’on oublie un peu tout ça ! Peut être que je me trompe et que je suis à côté de la plaque mais je voudrais bien faire un saut dans quelques décennies pour voir si vraiment c’est une bonne idée! Ou c’est parce que je suis avec une classe de moyens et le travail sur fiche est encore limité et nous ce qu’on fait le plus c’est de la “patouille” dans la pâte à modeler, la peinture, les ingrédients de cuisine, on joue avec des vrais dés, des perles… En cycle 3, j’aurais peut être un discours complètement différent !!! Bonne nouvelle : je vous laisse ma place pour tester ! Mais par contre j’attend vos retours je n’ai pas dit : jamais…On peut toujours se laisser séduire !
Bonjour Sof-Mel :
je suis bien content de lire ce genre de commentaires, et aussi d’avoir pris l’option de chercher les défauts du système présenté par Bic, par-delà le design et l’attirance du produit parfaitement présenté par les experts du marketing…
Moi je préfère les livres papier au liseuse électronique, le stylo et papier à la tablette pour écrire, le feutre et tableau blanc au TBI. Mais je ne suis pas contre le progrès: j’utilise tous les jours l’ordi et Internet et je voudrais bien essayer cette tablette! 😉
Ne soyons pas réfractaires au progrès, mais regardons-le d’un oeil méfiant : est-ce que c’est un progrès, ou bien une occasion de nous vendre un truc ?
Si tu aimes lire, tu devrais essayer les liseuses, là on a un vrai progrès, qui ne remplace pas le livre mais le complète parfaitement.
Je commence doucement à me faire à l’idée de la liseuse; je suis sûre que ça ne m’enlèvera pas le goût de tenir un livre en main. Mais pourquoi pas, alors qu’il y a quelques mois je n’étais pas du tout intéressée!! affaire à suivre!
Merci Michel, encore une découverte trop top! J’approuve l’idée que les tilékoliers soient le groupe-test de ce nouvel outil! ;-D On trouvera vite les points positifs et les négatifs!
A quand un partenariat entre notre chère Education Nationale et Bic??? Refondons l’Ecole!!
Ma seule crainte avec le numérique c’est la peur du mauvais clic qui fait tout perdre … alors que le papier, on finit toujours par le retrouver!
Affaire à suivre…
Bonjour Stl
Ne nous emballons pas trop, et renseignons-nous.
J’espère qu’on ne va pas nous imposer à tous un moule informatique unique, que ce soit avec Bic, avec Cerise Prim’ ou autre.
L’outil ne doit pas devenir la raison d’être.
Tout à fait!! Je suis moi-même assez lente à faire entrer le “progrès” dans ma classe… je me lance seulement dans le vidéoprojecteur… Mais si, le truc qui projette des images sur le mur!! 😉
Mon clin d’oeil envers nos patrons était juste pour mettre en lumière l’absence de ce genre de geste!
On a déjà du mal à trouver un “modèle” commun pour former les lettres!! hihihi
Faisons du mieux que nous pouvons avec le moins possible…
Pas de problème s’il faut se dévouer, je suis prête à tester également !!!
Le tout, comme il l’a été dit, est de faire la part des choses et d’utiliser cet outil quand il est vraiment utile et non pas pour tout et n’importe quoi.
Ca me fait penser à la photocopie : elle a facilité grandement la vie des enseignants. Mais elle a pu “dériver” … mal utilisée, elle a parfois pris la place d’activités de manipulations, d’observations réelles, a écarté le droit à l’erreur (pas facile pour l’élève de recommencer ou d’effacer).
On voit tout de suite ce que la tablette pourrait apporter (tiens, plus de photocopies, d’ailleurs. De nouveau le droit de se tromper. Un outil attrayant et ludique. Mais qui ne doit pas remplacer la manipulation réelle et les activités d’apprentissage en situation).
Par contre, cela participe également à l’allongement du temps de présence des enfants devant un écran . Et voir a posteriori comment un élève a réalisé l’exercice ne remplacera jamais une intervention en direct.
Il serait donc temps que l’école vive avec le sien (de temps) mais il faut rester vigilant et garder l’oeil critique sur ce que cela apporte aux élèves et/ou à l’enseignant.
Exactement, gardons notre sens critique…
Ah oui, moi aussi je suis prête à tester ce matériel.
Et si ça résiste à mes élèves et si ça les captive plus qu’un support papier, le test sera positif.
Après tout nous sommes passés des tablettes en argile, au parchemin et au papier, les supports d’écriture ont évolué à travers le temps, les outils scripteurs aussi. Ca n’empêche pas pour le plaisir de faire de la calligraphie avec une plume ou un calame de nos jours. Rien ne remplacera les anciens supports et les anciens outils.
En plus une entreprise française… et c’est fabriqué en France?
Personnellement je n’ai rien contre un nouveau plan IPT.
Certes j’ai galéré avec les TO7 et les MO5 avec leur style, mais c’est comme ça que je suis rentrée dans l’utilisation de l’informatique.
affaire à suivre…
et encore merci à Michel de nous tenir informé de toutes ces nouveautés.
Bonjour Martine.
Au début de la vidéo, la voix féminine dit “L’introduction du numérique dans l’éducation suppose des solutions résolument tournées vers les utilisateurs”.
Ca fait 30 ans que le numérique entre – ou essaie d’entrer – à l’école…
Moi je me pose la question si ce ne serait pas un outil particulièrement intéressant pour nos élèves dyslexiques et dyspraxiques (de plus en plus nombreux dans les classes !), parce que pour eux, l’utilisation de l’ordinateur est souvent fastidieux au départ (il faut connaitre les touches du clavier pour “écrire” rapidement sur l’ordi), et bien souvent, ça les décourage et ils préfèrent faire des efforts pour écrire à la main, même s’ils ne sont pas efficaces, que leur écriture est illisible et pleine d’erreurs d’orthographe…
Ceci dit, je ne vois pas bien l’intérêt de la tablette bic comparée aux tablettes tactiles qui me semblent beaucoup mieux appropriées et probablement plus dans la lignée de ce que nos élèves auront à manipuler à l’avenir. Je suis d’accord avec les remarques qui ont été faites sur l’écriture : on n’apprend pas à écrire avec un stylet sur un écran, mais avec un stylo sur du papier. L’écran n’est pas un support d’écriture “à la main”.
Ceci dit, je serai bien curieuse d’essayer le système, et le gros avantage que j’y vois, c’est le serveur et la mise en réseau des tablettes avec l’ordi du prof !!! Quel gain de temps !
Ah merci Michel de nous faire connaitre les nouveautés!!!
Ouiiiiiiiiiiiiii j’aimerais bien aussi tester ce matériel!!!
J’aime bien l’idée de pouvoir suivre le tracé des lettres, même en différé!
Mais bon, comme toutes ces nouveautés, il ne faut pas craindre d’y perdre du temps au départ avant de maîtriser pleinement….
C’est comme le TBI…
Il est bon de chaque fois mesurer si le jeu en vaut la chandelle!
Et les logiciels sont-ils valables??? Bref, c’est toujours les mêmes questions…
Si quelqu’un utilise ce matériel, qu’il nous tienne au courant!!!
A bientôt
Ah, et aussi une autre remarque : la question des rayonnements d’un écran sur l’état nerveux des élèves… Je suppose que vous l’avez expérimenté vous même (sur vous et sur vos enfants !), passer des heures devant un écran (tv, ordi, jeu vidéo…), ça rend très irritable, impatient et globalement assez nerveux. Alors je me dis, nos élèves passent déjà beaucoup trop d’heures par jour devant un écran (surtout la TV), est-ce bien une bonne idée d’en rajouter encore ?… Il faudrait prévoir une alternance d’activités avec et sans la tablette, pour bien faire…
A l’école nous organisons “la semaine sans écran”. Pendant une semaine, en collaboration avec la municipalité, l’asso. des parents d’élèves et les asso. du village, nous organisons de nombreuses activités pour sortir les enfants de leurs écrans….. mais aussi leurs parents!! Néanmoins nous sommes bien obligés d’allumer l’ordinateur pour notre travail 😉
L’opération, menée pour la première fois l’an dernier, a tellement plu, qu’elle est reconduite cette année. Les enfants ont bien adhéré au principe et certains parents nous ont dit s’être fait gronder à la maison pour avoir allumer télé, ordinateur, smartphone….
Même les grands-parents y ont participé avec plaisir!
quelle super idée ça la semaine sans écran !!! je sais pas si ça marcherait ici mais j’avoue que l’idée est bonne !!!! je suis sure que ce sont les grands-parents qui ont du le faire le plus facilement !!!
Non non Claude, détrompez-vous, les parents ont aussi adhéraient à l’idée!! Un papa venait le matin de 8h45 (début des cours) à 9h15 pour faire une activité “réveil corporel en douceur”. Il avait fait des recherches pour nous présenter un “truc” super. Des mamans ont partagé leur passion du scrapbooking, de la cuisine, … Et puis des personnes âgées du village sont aussi venues partagées les ateliers du mercredi et du samedi. Cela a fédéré beaucoup de monde; du coup l’opération est reconduite!!
Mais je ne cache pas que cela représente un sacré boulot de préparation!!
Ca me plait bien aussi, pour plein d’autres choses que l’écriture. Mais quand je vois que je ne peux pas avoir le WIFI dans ma classe pour pouvoir utiliser tilekol sur ma tablette, et que l’ordi de la salle des maitres met 20 minutes à ouvrir ma clé USB, je me dis que ce n’est pas pour tout de suite !
Bonjour Nathalie
Tu n’as pas besoin du wifi pour utiliser Tilekol avec ta tablette !
Heureusement, d’ailleurs…
Le principal c’est qu’on ne nous impose pas un modèle unique. Chacun doit pouvoir faire avec les outils qui lui conviennent et surtout qu’il maîtrise. Il faut également un minimum de formation pour utiliser les nouveaux outils. Tout le monde n’a pas le temps de s’autoformer.
Les tablettes ne pourront jamais remplacer les papiers et les crayons.
Depuis plusieurs années je remarque qu’il est nécessaire de varier les supports de travail dans la classe pour avoir plus de chances de “capter” l’attention des élèves. Si le matériel est fiable, et rapidement mis en oeuvre, il serait bien que les classes de maternelle puissent en obtenir. Mais c’est tellement dur d’y faire rentrer le moindre outil informatique ou audio visuel… il faut en user de l’énergie pour trouver des financements.
moi aussi je suis partante pour tester les bic tablettes .
a propos merci michel pour tilekol je l’ai decouvert debut septembre et c’est vraiment génial mille merci
Merci à toi, Françoise !
J’ai l’impression que ce système Bic fait grosse impression…
Après le stylo…
Après le briquet…
Après le rasoir…
…la tablette ?
très intéressant !!! moi j’adore les débats sur tilékol… c’est vrai qu’on se demande toujours jusqu’où aller avec la modernité …
Je serai aussi partante pour tester les bic tablette. Et merci pour ton site… Très enrichissant pour nous qui nous nous trouvons à 22000km de la métropole.
A 22000 ? Tu es où ? Moi, je ne suis qu’à 9000 🙂
Internet abolit les distances, et pour nous qui sommes “isolés”, c’est une grande bouffée d’oxygène.
Je n’enseigne pas et je n’ai été confrontée aux problèmes d’apprentissage de l’écriture qu’avec mes enfants, parfois mes petits-enfants …. et il me semble que ce qui serait (ou sera!) difficile c’est le passage de la tablette
au papier … passage obligatoire sans nul doute !
Cela dit … c’est amusant !
Intéressante, ta réflexion, Paule…
Donnez-moi un bout de papier et un crayon, je note !
Tiens, cette histoire de stylet et de tablette pour apprendre à écrire me rappelle l’histoire des Stylos Fisher “bullet”
(Lien sponsorisé Amazon ;-))
Dans ma poche, depuis au moins 15 ans, il y a toujours un stylo Fisher.
Ce sont des stylos en forme d’ogive, tout petits lorsqu’ils sont refermés et de taille normale lorsqu’ils sont ouverts.
Ils ont été conçus par la recherche spatiale américaine à l’époque où on envoyait des astronautes dans l’espace.
Leur cartouche d’encre est pressurisée, ce qui fait qu’ils écrivent dans n’importe quelle position, même tête en bas. Ils ne coulent jamais. Ce sont les rois des stylos, toujours disponibles en 1 seconde lorsque j’ai besoin d’écrire quelque chose, où que je me trouve. Ils écrivent même sur des surfaces humides et ils passent à la machine à laver sans sourciller…
A cette époque, les russes ont été confrontés au même problème. Ils n’avaient pas les moyens financiers pour créer un tel produit technologique. mais ils ont résolu leur problème : ils ont utilisé… un simple crayon.
Comme quoi, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple…
Encore une fois, je trouve très amusant de voir Bic, qui a révolutionné et démocratisé l’écriture en inventant un procédé ultra-simple (le stylo à bille) nous dire que pour apprendre à écrire, le top, c’est un stylet électronique couplé à une tablette…
moi, je suis sûr qu’après avoir utilisé la tablette, on aura encore plus de plaisir à utiliser le papier. Cela va redonner encore plus de valeur à l’acte d’écrire, de dessiner, de peindre.
on a toujours besoin de toucher, de sentir la matière, de manipuler la feuille (impossible de rouler une tablette, de la plier!!!!
mais, c’est sûr que c’est incroyable ce qu’ils proposent!!!
est-ce que cela va pas finir aussi par être une tablette personnelle qu’on peut ramener à la maison en location, vente?
et créer un certain nombre de désagréments!! (les rackets, vols dans les écoles…)
ce qui est sûr, c’est qu’on ne devra pas utiliser que la tablette!!
allez bonnes vacances aux veinards!!
serge
C’est vrai, Serge, tu as parfaitement raison.
Depuis que j’utilise mon iPad et mon iPhone, qui ont finalement remplacé mes carnets, feuilles volantes, agendas, etc… le fait d’écrire me manque.
Coïncidence ? Depuis un an, j’ai acheté trois stylos-plume, alors que cela ne m’était pas arrivé depuis des décennies. D’abord un Pilot jetable, puis lorsqu’il a été épuisé un Lamy sympa mais que j’avais mal en main et dont la plume était trop fine, puis un Parker, depuis peu, avec lequel je me régale à noircir les pages d’un cahier Moleskine. Quel plaisir !
Bonjour!
Je trouve cette technologie fort séduisante il est vrai, notamment pour l’enregistrement et le suivi du travail effectué, le visuel grand écran pour une correction collective etc. Cependant, à l’instar de certains autres tilékoliens, je demeure assez perplexe. Sans prôner l’école à l’ancienne, je reste quand même convaincue de de la nécessité du rapport au concret, au réel, dans les apprentissages, surtout pour de jeunes enfants. Si la tablette est utilisée comme une ardoise améliorée, de façon ponctuelle, pourquoi pas. je dirais que c’est un progrès pour l’ardoise. Si elle devait remplacer le cahier, le stylo, je ne parierais pas sur ses bienfaits à long terme. Par ailleurs, comme le souligne Sarah, l’utilisation intensive d’écrans n’est-elle pas nocive? et que dire de l’écriture papier? personnellement, depuis que j’utilise un ordinateur, je me rends compte que j’y ai de plus en plus recours (à l’ordinateur!). par flemme peut-être, je ne sais pas. Les outils de la technologie moderne sont sans doute incontournables dans bien des domaines mais ne pourrait-on pas éviter de placer trop tôt nos enfants dans ce monde-là? Je n’ai pas forcément de réponse mais je suis de ceux qui pensent que l’école se distingue aussi en se préservant un peu de l’invasion technologique, voire consumériste de la société.
Eh oui Isabelle,
On a tendance à confondre le moyen avec la fin.
Il y a plein de moyens donnés pour arriver à une fin.
Sur le même thème, n’oublions pas la levée de boucliers provoquée par Bic le jour où il a lancé son stylo, qui est venu envahir les écoles et remplacer le porte-plume…
Avec un peu de recul, on se rend compte que ce qui était à l’époque dérangeant et révolutionnaire est aujourd’hui banal.
L’énorme avantage d’une tablette c’est de “presque” effacer la technique et de mettre le contenu à disposition de chacun de manière très mobile et “naturelle”, sans avoir à passer par des dispositifs qui font écran (c’est le cas de le dire) entre le contenu et l’utilisateur.
Steve Jobs, lorsqu’il a lancé dans le grand public l’ordinateur individuel, avait une vision très claire des possibilités offertes par l’informatique. Son objectif était de changer le monde. Il y est arrivé. Le monde d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui d’il y a quelques décennies. A l’école, doit-on avoir pour objectif de conserver une culture qui nous a été transmise, ou bien de préparer les élèves à l’avenir qui les attend ?
Probablement les deux…
J’aimerai bien le tester en SEGPA.
SEGPA DE PEZENAS (4 classes :16 élèves)
1 avenue paul vidal de la blache
34120 Pézenas
Tél. : 04.67.98.11.55
Merci.
En espérant que M’sieur Bic lise ces commentaires 🙂
bonjour,
je suis enseignante en MS et je test avec grand plaisir les joies d’enseigner sur un TBI tableau Inter actif auprès de mes élèves, enseignant très curieuse et innovante serait intéressée pour tester les tablettes car je suis persuadée que le cartable électronique est arrive à grand pas dans nos classe et je suis plutôt heureuse de proposer une école autrement qui tient compte de l’avancée technologique, alors n’hésitez pas mes élèves et moi même nous vous attendons !!!!!
bien à vous tous, magali