Il est toujours agréable de communiquer en direct avec les lecteurs de Tilékol. A l'occasion de la mise en place de “Tablettes en maternelle”, j'ai reçu un mail de Marie-Claude, enseignante à l'île de la Réunion, qui me faisait remarquer un élément très important à prendre en compte lorsqu'il s'agit d'utiliser les tablettes en maternelle.
Voici un extrait de sa lettre :
Ah, que voici une réflexion pertinente. Creusons un peu…
De l'origine des “apps”
Marie-Claude est particulièrement enthousiaste concernant l'utilisation des tablettes en classe. Un peu plus haut dans sa lettre, elle me disait même: “je crois que ce couteau suisse doit révolutionner la pédagogie”. Cependant, elle est inquiète.
Elle est inquiète, et elle a bien raison.
Comme je vous l'ai déjà avoué, je suis moi-même très prudent concernant l'utilisation du numérique à l'école (et ailleurs). Nous sommes là en présence d'un tournant-clé de l'histoire de l'humanité. L'être humain est en train de changer, de muter en quelque sorte, et cela ne va pas sans poser quelques problèmes.
Mais oublions quelques instant les considérations philosophiques et revenons dans le terre-à-terre de nos classes qui sentent bon la gouache.
La tablette est un ordinateur facilement transportable, à démarrage instantané, à utilisation très facile, tactile, évidente, presque inconsciente. La tablette va faire irruption dans notre pédagogie, à grands renforts d'” apps ” (c'est comme ça qu'il faut appeler les ” applications ” désormais) venant de tous les horizons.
Ces apps viennent de tous les côtés, et pas uniquement des enseignants de terrain…
Elles viennent le plus souvent d'éditeurs petits ou gros, professionnels ou amateurs, qui n'ont qu'une vague idée de la manière dont on trace un “b” en cursive et qui cherchent avant tout à vendre leurs petits “bonbons” acidulés.
Et pour les vendre, ils les font colorés, animés, sonores, brillants, attirants.
…L'utilisateur s'extasie. Oh, c'est joli ! Oh, c'est rigolo ! Allez, essaie encore ! Je te la prêterai dans cinq minutes, laisse-moi finir la partie !
…La partie ? Il s'agit donc d'un jeu ?
Oh, mais à la maternelle, on apprend par le jeu, profitons-en !
Hola, pas si vite…
La question de la plus-value
Mettons-nous tout d'abord d'accord sur ce qu'on entend par “plus-value”…
Le Littré en donne la définition suivante : “Excédant de valeur, de revenu”.
Marie-Claude, quant à elle, explique : “Le fait de passer par la tablette doit apporter quelque chose que nul autre procédé ne peut faire, surtout du point de vue de l'enfant.”
Marie-Claude considère à juste titre que la tablette est un genre d'intrus électronique dans la classe, un nouvel outil, que nous devons penser en termes pédagogiques, et uniquement pédagogiques.
Son utilisation n'étant pas anodine, elle doit être soigneusement pensée. Elle ne doit pas être un instrument de facilité, favorisant les activités “occupationnelles”, hypnotisant enfants et enseignants, tout heureux de voir que leurs élèves “travaillent tout seuls”. Sans contrôle de leurs résultats, sans objectif pédagogique précis.
Marie-Claude sous-entend également (du moins c'est ce que j'ai cru comprendre) qu'à usage identique, la tablette devrait s'éclipser. Soit elle apporte un plus, soit elle n'est pas utilisée.
Là, je suis plus nuancé dans mon avis…
Plus-value ou pertinence ?
Je pense que la tablette est un objet banal, ou qu'elle va le devenir. Que bientôt, avec des fabricants chinois du type Huawei, MIUI ou autres, tout le monde aura accès à des appareils de bonne qualité et à prix très bas. Que la tablette va s'immiscer partout dans nos existences, sans que nous ne nous en rendions compte.
Et que la tablette, le smartphone et les objets connectés vont continuer le travail de dématérialisation déjà effectué avec la musique ou les livres. Dématérialisation et numérisation.
Un appareil unique va donc jouer de la musique, permettre de lire des livres, nous réveiller le matin (pour ces trois points, c'est déjà le cas), remplir le frigo automatiquement (en commandant de manière autonome les aliments au fur et à mesure qu'ils sont consommés), mettre la télé à la retraite, contrôler les serrures de la maison, donner à manger au chien, arroser le jardin, faire le café voire nous fournir les odeurs que nous désirons à la demande, conduire la voiture, nous prévenir des risques imminents de crise cardiaque, de pic ou de baisse d'insuline, et la liste pourrait continuer quasiment à l'infini…
Dans nos classes, la tablette va remplacer l'ardoise et la craie, le TNI, l'album, les puzzles, les cahiers, les livres, et puisqu'on y est, elle va “remplacer la maîkresse”…
C'est techniquement possible. Mais bien entendu, nous ne nous laisserons pas faire 🙂
Ce que je veux expliquer dans ces énumérations, c'est que l'univers numérique va englober toutes nos activités et que nous devrons rester vigilants.
Nos salles de classes devront devenir :
- Des sanctuaires d'albums en papier
- Des sanctuaires de puzzles en bois
- Des sanctuaires de perles en bois
- Des sanctuaires de pâte à modeler !
Revenons à nos tablettes. La plus-value apportée par la tablette doit être traquée, recherchée, mise en avant.
Et plus globalement, c'est la question de la pertinence de l'utilisation des tablettes que nous devons nous poser sans cesse.
Il n'y aura plus de craie ni d'ardoises dans les classes. Ni même d'ardoises blanches à feutre effaçables à sec. C'est déjà le cas ici ou là.
La plus-value est du côté des allergies et du coût des feutres. L'utilisation de la tablette à cet usage sera pertinente.
On peut d'ores et déjà remplacer puzzles et tangrams par des tablettes.
Du côté de l'élève, il n'y a pas de plus-value particulière. La manipulation, la précieuse manipulation, est réduite à un glissement en deux dimensions. Mais en complément de l'utilisation de vrais puzzles ou tangrams, on peut trouver une pertinence à ce type d'apps.
Mais ce serait une grave erreur que de vouloir systématiser l'usages d'apps “vides”, qui vont pourtant se cacher dans des costumes respectables (apprentissage des lettres, numération, etc…) Et si on observe bien l'offre, l'immense majorité des apps proposées sur les “stores” font partie de cette catégorie.
A éliminer sans pitié.
D'autant plus que la tablette permet de nouveaux usages, inédits, qui facilitent grandement les apprentissages et l'autonomie des enfants. Pourquoi s'en priver ?
Merci Marie-Claude !
Suite à ta remarque fort pertinente, j'ai donc modifié les fiches de “Tablettes en maternelle” et j'y ai rajouté la question suivante :
“Quelle est la plus-value apportée éventuellement par l’utilisation de la tablette ?” (Parlant bien entendu des séances proposées)
Voilà qui leur apporte une belle plus-value 🙂
Le dialogue alimentant la réflexion, je suis curieux d'avoir votre avis sur ce point. Les commentaires vous attendent…
Que dire!!!
Article intéressant, merci. J’ai une tablette personnelle depuis peu de temps et je me l’approprie peu à peu avec plaisir.
Pour l’instant je n’ai pas envie de l’utiliser en classe, je n’en n’ai pas éprouvé le besoin plutôt. Encore faudrait-il que je me penche plus sur la question.
Mais tout comme je ne laisse pas mes élèves (MS-GS) sur le seul ordi de la classe, je ne les laisserai pas utiliser une tablette. Je réagis peut être comme cela pour contrebalancer l’utilisation massive des écrans en tout genre à la maison!
J’ai plein de choses à faire en classe: je leur apprends, entre autre, à jouer aux dominos, à la bataille, au jeu de l’oie, aux petits chevaux!! Ils n’en n’ont pas le temps avec leurs parents, qui sont devant leur ordi ou smartphone ou tablette à jouer seuls face à leurs écrans. 😉
Bonne journée à vous
Hello Malou
Fais une expérience : utilise simplement la caméra de ta tablette personnelle pour filmer tes élèves lors d’une séance de langage ou simplement pendant que l’un d’entre eux récite une comptine ou une poésie. Juste quelques secondes.
Ils vont pouvoir se voir et s’écouter immédiatement après, se corriger dans la foulée et te demander de les ré-enregistrer : et là, tu verras des progrès immédiats et palpables.
Ce n’est pas un jeu qui fait pouic-pouic, c’est une utilisation par l’enseignant, pour l’élève, et qui donne des résultats étonnants.
C’est l’un des “super-pouvoirs” de la tablette…
Bonjour Michel,
je n’ai pas encore de tablette à titre privé mais je me pose beaucoup de questions par rapport à tous ces écrans, parce que j’ai deux enfants l’une en grande section et l’autre en petite section. Il est vrai qu’ils sont assez en demande de jeux ludo-éducatifs sur mon smartphone….Je pense comme toi Michel que nous sommes à un tournant dans l’évolution numérique de l’humanité et je ne voudrais pas mettre en premier lieu mes enfants et puis mes élèves en marge de cette évolution.
Et comme l’a soulevé Marie-Claude je pense que j’en suis encore à me demander quelle est la plus-value des tablettes pour certaines formes d’apprentissages, est-ce que cela va vraiment apporter quelque chose de plus, de nouveau?
Et je te remercie pour ce partage de fiches parce que j’ai commencé à regarder ce à quoi pouvait servir une tablette en classe et l’idée fait son chemin dans ma petite tête pour une acquisition personnelle.
Bonjour Kissou
Effectivement, si on considère uniquement “l’écran” de la tablette, on peut s’inquiéter, tout simplement parce que nous sommes environnés d’écrans qui nous aliènent.
Mais… Si on se focalise sur le contenu, on peut justement éduquer les enfants à des usages intelligents des tablettes.
C’est comme la télévision : certaines personnes passent leur temps sur MTV, d’autres sur Arte…
C’est ça Kissou, mes filles ados sont branchées écrans: iPod, DS, tablette, portable, console TV et TV. Et je ne me vois pas les en priver!! Je connais néanmoins des familles qui fonctionnent sans TV mais avec consoles et portables 😉
Je pense alors que nous, enseignants, allons devenir des ” dinosaures” avec nos crayons, papier, ardoises et craies, “pâte à moler” et autres patouille manuelle ( 😉 Nanoug).
Cela n’empêche pourtant pas de s’intéresser aux nouvelles technologies et d’introduire un peu ces nouveaux outils dans nos classes avec des contenus intéressants 😉
Bonne continuation
Je suis dans le même cas que Malou , j’apprivoise ma tablette progressivement , et relativement lentement car je n’y consacre pas beaucoup de temps.
Par contre, en classe, j’ai un ordi où je laisse aller les enfants de temps en temps (pour jouer, ou pour écrire une phrase…)
L’an dernier, j’avais une classe hyper ennervée, et des enfants qui me réclamaient sans cesse l’ordi, faisaient la queue (au lieu de jouer à autre chose,) se “battaient” pour être les premiers …je devais gérer les passages, limiter le temps… Cette année, j’ai des enfants hyper calmes et aucun ne réclame l’ordi , à tel point que j’oublie de l’allumer !!!!
Lien de cause à effet ??? ou simple coïncidence ???
Je vais tenir compte de ton conseil et tester ton expérience, (je les enregistre déjà sur un appareil, mais je n’avais même pas pensé à la tablette !!!!)
Merci pour tes articles toujours très intéressants !
Véronique
Copinette,
Chez toi, vas-tu sur l’ordinateur pour jouer ou écrire une phrase ? Ou bien y vas-tu pour accomplir une tâche précise ? (Vérifier telle information sur Internet, relever tes mails, écrire un courrier…)
C’est toute la différence entre le contenant et le contenu.
Ce qui compte avant tout dans l’éducation des enfants au numérique, c’est le contenu, pas la machine.
Je cogite, je cogite et je vois que ça cogite aussi sur Tilékol. Je n’ai pas encore de tablette ni chez moi, ni à l’école mais j’ai hâte de pouvoir tester ça en classe à la rentrée. A priori, je ne pense pas remplacer les puzzles traditionnels par la tablette. Je ne connais pas encore les possibilités des tablette mais il me semble que pour le graphisme, ça doit pouvoir être très intéressant ainsi que pour le langage et surtout j’avoue que le fait de pouvoir les enregistrer et d’avoir un retour immédiat me plait beaucoup. A voir !
PS: je me suis battue pour conserver un tableau à craie dans la classe et j’en suis ravie et les enfants de ma classe aussi.
PS 2: Ça fait du bien de cogiter. Merci !!!!
Bonjour Christine
Tu touches du doigt une des problématique de l’introduction du numérique.
Je pense que nous devons nous concentrer sur les usages qui apportent vraiment quelque chose d’inédit dans l’enseignement, comme les livres sonores (créés par les élèves), les imagiers sonores (créés par les élèves), les vidéos “instantanées”, etc…
Bien entendu, nous reparlerons de tout ça sur Tilékol.
salut ! J’ai un ipad à la maison et suis malheureusement accro aux jeux, je ne lis presque plus et c’est dommage.
Pour la tablette à l’école ce qui me fait peur c’est que les enfants savent bien utiliser leur doigt pour jouer sur cet écran et pour les jeux comme le mémory, le puzzle et autres activités ils n’ont plus besoin d’une souris et là je me sens vieille car ma souris j’en ai encore bien besoin.Par contre ces enfants quand ils arrivent à l’école ils ne savent plus tenir un crayon et pour les ciseaux n’en parlons plus! Si l’avenir est au tactile comment les manuels planterons t’ils des clous et les peintres pour nos murs et les maçons? Je suis près de la retraite et suis assez triste de cette évolution car il n’y a plus d’imagination.Heureusement qu’il existe des jeux de manipulation tel que les kaplas J’aime l’informatique et j’essaie le plus possible de créer des jeux avec eux,Nous avons conçus un mémory avec des chiffres et c’était génial.Il faut arriver à tout garder mélanger le virtuel et le concret.
Bonne fin de semaine
Bonjour Mariem
Tu touches là un aspect absolument fondamental des problèmes posés par une utilisation non contrôlée du numérique.
Concernant ta première phrase : je vais parler de ce problème dans un des prochains articles.
Concernant la suite de ton témoignage : je pense qu’il faut clairement dissocier “tactile” et “numérique”.
L’école entre dans l’ère du numérique, c’est-à-dire qu’elle va utiliser les possibilités offertes par le numérique (donc entre autres le tactile) comme outil pédagogique, et qu’elle va également enseigner le numérique.
Les problèmes du tactile tels que tu les décris sont autre chose : là, tu parles de l’addiction aux appareils qui empêchent toute concentration et tout intérêt pour les activités “réelles”. Et ce problème, qui n’est pas la cause mais une des conséquences de notre immersion dans le numérique, nous allons devoir le prendre à bras-le-corps. C’est le gros défi, et il n’est pas simple.
Bonjour à toutes et à tous.
Je vois que l’utilisation des tablettes en maternelle suscite beaucoup de questionnements sur l’évolution des apprentissages aussi bien que l’évolution de nos pratiques pédagogiques sans oublier qu’il y a danger pour les enfants laisser sans contrôle devant les tablettes.
Petite histoire d’une envie de tablette.
Ma fille de 11 ans, s’est payé une tablette, seule en vendant des crumbles. Qu’elle belle aventure pour elle. Après avoir pauser son envie et l’a transformé en objectif à atteindre et un échéancier à respecter.
Elle a ensuite décliné tous les moyens lui permettant d’atteindre son objectif. et voilà ! il me faut ceci , cela et le tour est joué. Mais voilà , je vais à l’école et je dois faire passer mes ventes après. Elle a communiquer avec pleins de personnes demander de l’aide à des tontons et taties de la famille, négocié avec son papa et moi l’achat de ses ingrédients et ustensiles, le gaz, l’électricité… je vous laisse imaginer tout ce qui lui fallait faire en amont car nous ne lui avons rien épargné car nous ne comprenions pas en quoi avoir une tablette était utile pour elle.
Elle a fait des maths, de la cuisine puisque elle a cuit ses crumbles seule, … aujourd’hui, deux mois après l’achat de sa tablette elle continue à lire cinq romans la semaine et elle n’y touche que le week-end et encore !
Mon fils qui n’a que 4 ans quant à lui n’aime pas moins les livres d’histoire , n’y ses jouets. Il y a un temps pour tout et pour tous.
Je crois profondément que le travail avec les tablettes doit se faire comme tout autre travail avec n’importe quel autre support pédagogique. Une réflexion pausé en utilisant la tablette comme moyen pour permettre à nos enfants , comme nos élèves d’atteindre l’objectif visé.
Donnant à la tablette en maternelle toute sa place au même titre qu’un bon album, une séance d’arts visuel, d’APS, de graphisme. L’un des avantage de la tablette est qu’il contribue à débloquer le langage d’une manière que je n’aurai jamais soupçonné. Les plus inhibés parlent de suite et moi je dis j’achète si cela permet à des élèves de rentrer dans les apprentissages aussi rapidement. La tablette , toute une technologie que j’apprends aussi. C’est fou! Mon fils de quatre ans m’apprend comment faire pour aller plus vite. Il verbalise très clairement ses démarches pour parvenir au résultat qu’il souhaite.
Nous apprendrons bientôt à combiner caméra,appareil photo, images, pour fabriquer des albums echos, des mini films … et oui la tablette permet tous ça en même temps, c’est génial et le visu et instantané.
Pour ceux qui s’inquiètent je vous dirais juste que les tablettes sont comme tout autres supports et qu’il est super lorsqu’il est bien utiliser et que comme une séance de trie de perle avec une consigne mal donnée il fait autant capoter votre séance.
Reste à nous parents et enseignants de veiller à ce que les tablettes soient et restent un outil au service des apprentissages et non un objet du modernisme qui abrutirait nos enfants et élèves. Là est notre responsabilité à tous.
En attendant que nous maitrisions “l’engin” à vos tablettes!
Bonjour de Tahiti à tous et à très bientôt sur TILEKOL.
Je crois effectivement que l’essentiel est là et c’est ce qui me pose question dans ton projet tablettes en maternelle. Je n’ai pas encore eu l’occasion de lire les retours des collègues sur leur pratique (ça fait combien de siècles que je n’étais pas passée sur Tilekol?!) mais c’est bien une question qui se posera : la tablette était elle vraiment nécessaire dans cette pratique ou a t elle été un gadget qui n’a pas forcément apporté quelque chose de plus aux enfants?
Merci Michel de toujours prendre du recul et nous amener à réfléchir car tout n’est jamais tout noir ou tout blanc 🙂
Excellente remarque.
D’un côté, il y a le monde dans lequel nous vivons, qui fabrique des “moutons numériques” à la pelle. Et donc l’Education Nationale nous demande, à raison, de faire entrer l’école dans cette ère de manière à enseigner aux élèves la maîtrise de l’outil et de son contenu.
De l’autre côté, il y a le “double emploi” : pour une bonne partie, on peut utiliser des outils traditionnels à la place de leur équivalent numérique. Mais doit-on pour cela bannir les usages numériques ? Je ne le pense pas.
Tiens, par exemple, cette magnifique vidéo de notre ami François du blog sicestpasmalheureux.com.
Bien entendu, l’élève peut toujours prendre une craie, aller au tableau et poser l’opération. Il n’empêche que cet usage de l’iPad est à la fois tout simple, très naturel et apporte à l’enfant la maîtrise d’un outil qu’il ne considèrera pas, plus tard, comme un simple terminal Facebook…