Dans des commentaires sur les blogs des confrères (notamment Bout2fées) et même sur Tilékol, j’ai remarqué que certains ont le moral dans les chaussettes, la boule au ventre ou même un découragement total, alors que l’année n’a pas commencé !

Dans cet article, je vais tenter de vous donner des éléments objectifs qui vont vous permettre de voir la rentrée sous un autre oeil, pour le cas où vous vous sentiriez abattu(e)…

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© Szasz-Fabian Erika – Fotolia.com

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Il est possible que lors de la pré-rentrée ou bien dès le premier jour de classe, vous ayez reçu quelques « missiles » de la part de certains parents ou collègues…

Il est possible que vous gardiez un mauvais souvenir de votre classe de l’an dernier…

Il est possible que certains de vos élèves soient à classer dans la catégorie « pas facile ».

Beaucoup de choses sont possibles…

Et vous pouvez aborder l’année avec appréhension. C’est humain.

 Une chance

Cependant, n’oubliez pas que vous avez une chance, une grande chance : lorsque vous êtes dans votre classe, vous êtes chez vous.

Vous êtes un pivot, une tour de contrôle, un pôle d’intérêt, un point de contact, un distributeur de connaissances, un metteur d’ambiance, un acteur sur une scène.

C’est vous qu’on regarde, qu’on observe, qu’on jauge, qu’on soupèse, qu’on évalue, qui intriguez.

Les enfants et les parents ont besoin de vous cerner.

Ils ont besoin de prendre confiance.

Ils ont besoin d’établir un contact.

Ils ont besoin que vous les aidiez.

Ne prenez pas pour de l’agression ce qui n’est qu’une demande teintée d’angoisse.

Les parents ont besoin d’être rassurés, ils ont des peurs et ils les expriment comme ils le peuvent.

Les parents

Tenez, par exemple, vous avez une classe à double niveau et certains parents « ne sont pas contents ».

Ils se sont adressés à vous, peut-être d’une manière maladroite, peut-être avec agressivité, mais au moins ils ont pris contact. Eux aussi ont la peur au ventre.

Parlez-leur avec le sourire, expliquez-leur les AVANTAGES des doubles niveaux, invitez-les à découvrir la classe, encouragez-les à s’exprimer, dialoguez !

A chaque phrase, chaque échange positif que vous aurez avec eux, un rapprochement se fera. Appelons cela “s'apprivoiser mutuellement”. C'est normal, c'est humain, c'est nécessaire.

 Les enfants

Vos élèves sont agités, bruyants, dès le premier jour ?

C’est parce qu’ils n’ont pas de repères, ils les cherchent…

Donnez-leur un repère immédiat : soyez PRESENT parmi eux, vraiment présent.

Soyez concerné, soyez attentif, cherchez leur regard et dans vos yeux, exprimez de la sympathie. Ne soyez pas passif. Vous êtes en représentation, ils sont votre public.

A vous de brûler les planches, de crever l'écran, de déchaîner la salle ! Ils vous applaudiront debout, ils ne demandent que ça.

Ils parlent fort ? Parlez doucement.

Vous n’avez jamais essayé ? Tentez le coup, vous allez voir, ça fonctionne.

 Les collègues

Vos collègues sont distants ? Ronchons ? Désagréables ? Négatifs ? Plaintifs ?

Soyez amical, souriant, agréable, positif, enthousiaste. C’est communicatif, c’est rassurant, ça rapproche une équipe. Allez vers eux, communiquez.

« Communiquez »

Toutes les guerres sur Terre sont provoquées par un manque de communication. Tous les malentendus. Toutes les brouilles.

Ces dernières années, les médias ont toujours mis en avant dans les actualités les conflits, les grèves, les pétitions, les oppositions.

Les informations ne reflètent pas la réalité, elles ne reflètent que les mauvaises nouvelles.

Ne tombez pas dans le piège qui consiste systématiquement à réagir par le conflit.

Réagissez par la communication, avec un sourire en prime.

N’oubliez pas : nous enseignons le monde tel qu’il devrait être, à partir des éléments culturels légués par nos prédécesseurs.

Montrons l’exemple, ce sont nos élèves qui vont construire le monde de demain à partir de ce que NOUS leur transmettons.

Dans votre classe, vous avez le pouvoir de changer le futur du monde.

C’est plutot excitant, non ?