L‘écriture manuscrite – et particulièrement la “cursive” – est tracée à la main et avec un crayon (ou stylo, ou feutre…). A la main, pas à l'ordinateur ! Alors pourquoi donner en modèle le contraire de ce qu'on veut enseigner ?
Donner à mes élèves des modèles d'écriture cursive créés à l'ordinateur…
…Ca me pose un problème. Pas à vous ?
Petit préambule : je ne prétends détenir aucune vérité. Bien qu'instit, je ne suis pas un donneur de leçons. Ce blog a une vocation de partage, parfois de formation, mais certainement pas de formatage des esprits. Ceci dit, je vais donner aujourd'hui mon opinion personnelle assez tranchée. Je vois mal comment je pourrais faire autrement, étant donné le thème de l'article 🙂
Voilà. J'ai un problème récurrent, qui me dérange souvent lorsque je désire utiliser une fiche d'exercice pour élèves, qu'elle fasse partie d'un ouvrage d'un petit ou gros éditeur national ou qu'elle soit mise généreusement à disposition des collègues sur interner via un blog d'enseignant.
Ce problème, ce sont les mots écrits en cursive. D'ailleurs, je ne devrais pas dire “écrits”, je devrais plutôt dire “tapés”, puisqu'ils sont produits par des polices de caractères informatiques.
Le fond du problème ne réside pas dans la qualité elle-même de l'écriture cursive informatique. Elle est globalement catastrophique, pour une raison facile à comprendre : la liaison entre les lettres ne peut pas être standardisée. Ce qui nous donne des “o” avec une boucle énorme, ressemblant à des “a”, ou bien ces espèces de “e” tout biscornus qui n'ont rien, mais alors rien à voir avec un “e bien bouclé”, tout simple et dynamique. Le pire, c'est qu'ensuite les élèves prennent ces défauts comme modèles et les intègrent à leur propre écriture…
Certaines polices de caractère se détachent néanmoins du lot, notamment les modèles qu'on peut produire sur le site cursivecole.fr, qui donnent des résultats intéressants (voir ce poème), excepté pour le “e”, mais ce n'est qu'un avis personnel.
Non, je vais peut-être vous surprendre, mais le fond du problème n'est pas là.
Le fond du problème
Voici ce qui coince chez moi : comment peut-on prétendre enseigner l'écriture “à la main” en donnant des modèles (des modèles !) écrits à la machine ?
N'y voyez-vous pas un énorme paradoxe ?
Enseigner l'écriture manuscrite, alors que les modèles proposés ne sont pas écrits à la main… Passe encore pour le script, mais pour la cursive !
Tentative d'explication
Essayons de trouver une explication, et d'apporter de l'aide.
- Explication possible N° 1 : “J'écris très mal à la main“.
- Explication possible N°2 : “Lorsque je crée mon exercice, avec Publisher, Open Office ou autre, je n'ai pas la possibilité de faire entrer ma main et mon stylo dans mon écran.” Ah ah, très drôle.
- Explication possible N°3 : “Lorsque je scanne mon écriture, les résultats sont mauvais, c'est tout gris“.
Solutions possibles :
- Solution N° 1 : vous écrivez très mal à la main ? Vous êtes enseignant ? Vous savez donc que pour faire des progrès, il faut pratiquer. Faites quelques lignes d'écriture, vous verrez, ça va s'améliorer, et de plus vous comprendrez un peu mieux les difficultés de vos élèves en la matière ! Et puis, entre nous, montrer aux enfants que parfois, lorsqu'on écrit à la main, on fait des petits “dérapages”, ce n'a rien de gênant, au contraire. C'est ça aussi l'écriture manuscrite.
- Solution N°2 : votre document informatique doit comporter une partie écrite en cursive ? C'est tout simple : imprimez la fiche incomplète, prenez un joli feutre noir, tracez les lettres ou les mots qui manquent. Et hop, direction le photocopieur. Vos élèves vont pouvoir écrire à la main en observant un modèle écrit à la main.
- Solution N°3 : vous avez fait une jolie fiche comprenant des éléments écrits à la main, mais lorsque vous la scannez pour la partager en PDF, par exemple, les résultats son mauvais ? Ah, là, il faut apprendre les bases du traitement d'image, et c'est une bonne mission pour Tilékol. Dans un prochain article, je vous montrerai comment faire très facilement.
Voilà, je vous ai donné mon avis sur la question. Mais non je ne suis pas grognon. J'espère que je ne vous aurai pas trop dérangé et – qui sait – que vous consacrerez quelques instants à réfléchir aux raisons qui vous font utiliser une “cursive informatique” et au “monstre de Frankeinstein pédagogique” que cela crée…
C’est rigolo, j’ai parlé de cet article sur Facebook et les commentaires se font là-bas 🙂
https://www.facebook.com/tilekol
Chez nous aussi, les commentaires se font sur la page Facebook et très rarement sur le site. Les gens semblent se sentir mieux là-bas…
Pour ma part, je trouve aussi que pour modèle d’écriture, rien de vaut l’écriture à la main (quand elle est particulièrement soignée)…
Dans mes fiches pédagogiques, quand j’utilise une police manuscrite pour une raison bien précise (mais pas pour modèle d’écriture), j’utilise toujours “Cursive standart”. Elle est jolie, fine et ronde. Evidemment, le E n’est pas le E bien bouclé dont tu parles. Pour le S de fin de mot, il suffit de taper $ pour qu’il s’écrive alors sans le petit trait qui doit le relier à une autre lettre. Le O me semble acceptable. Par contre, je n’aime pas du tout son Q majuscule.
Maintenant, rien n’est parfait, et notre écriture à la main ne l’est pas non plus. Si je fais un joli E bien bouclé, ma collègue a peut-être pour habitude de faire un E un peu relevé (comme à l’ordinateur)… Et je trouve que dans les classes en général (chez nous en tout cas), on est trop peu souvent attentif à la jolie écriture soignée et correcte, à commencer même par la bonne tenue du crayon (sujet que tu as déjà soulevé ici).
C’est dommage !
Mais oui, pas de quoi s’énerver. Une écriture pseudo manuscrite à l’ordinateur est truffée de défauts, mais toute écriture manuscrite qui n’est pas l’œuvre d’un calligraphe l’est aussi.
Les enfants s’accommodent très bien des particularités de chacun, machine comprise. Du reste, personne de parle avec une diction parfaite, respectueuse des règles de prononciation, et surtout pas les robots-jouets parlants, pourtant tous se font comprendre et participent à l’élaboration du langage de l’enfant.
Dans le domaine de l’écriture, l’enseignant doit évidemment choisir la police qui convient le mieux, en éliminant, par exemple, les écritures qui affichent des pleins et des déliés qui ne séduisent que les nostalgiques qui, comme moi, ou comme toi, Michel, ont écrit avec une plume de métal trempée dans l’encrier. Pour les enfants d’aujourd’hui, utilisateurs des stylos-bille, des rollers, des feutres, et rarement des stylos-plume, cela ne veut plus rien dire. On les ressortira (sans grande logique, pour l’invitation de l’expo sur l’école d’autrefois.
L’écriture cursive produite par l’ordinateur a l’avantage d’être d’une constance absolue, propre et nette. Celui qui met en page contrôle avec précision son placement sur la page, la place qu’elle prend dans la composition. Le résultat est d’un soin exemplaire.
Ceci dit, si je trouve des bons points à l’utilisation d’une police cursive scolaire à l’ordinateur dans les documents à lire, les référentiels, les tableaux informatifs divers, je pense que, comme modèle d’écriture à recopier, rien ne vaut, en effet un (bon) modèle à la main.
Enfin, pour celui qui écrit, avec sa propre main qui glisse sur un papier crémeux et trace les voluptueuses majuscules d’un beau mouvement coulé, l’écriture est un plaisir sensuel qu’aucun pianotage sur un clavier ne remplacera jamais. Transmettre à un enfant les clés de ce plaisir rare est un vrai cadeau.
Sacha et Marianne, merci pour votre participation !
Je vais prendre une image :
Imaginez que je sois un prof de pâtisserie.
Vous êtes mes élèves.
Je vous annonce : “aujourd’hui, vous allez apprendre à faire un gâteau au chocolat. Voici de la farine, du beurre, du sucre, du chocolat. Votre objectif : faire un gâteau comme celui-ci”.
…Et vous sortez un gâteau industriel surgelé acheté au supermarché du coin…
Je ne trouve pas ça scandaleux, je trouve ça incongru, bizarre. Après tout, la caractéristique première de la cursive est d’être le type d’écriture inventé pour utiliser sa main, de la même manière que les caractères d’imprimerie ont été inventés… pour l’imprimerie.
Complètement d’accord: j’écris toujours en cursives devant les enfants pour bien distinguer l’écriture obtenue avec un ordinateur et l’écriture réalisée par un ˆetre humain; je leur dit “je ne suis pas un ordinateur” Dés la PS j’écris devant l’enfant son prénom en cursives…Je ne travaille pas en MS l’écriture en majuscules d’imprimerie du prénom mais je les fait travailler le graphisme et j’écris régulièrement en cursives leurs prénoms devant eux…Donc pas d’étiquettes prénoms en écriture “ordinateur imitation cursive” mais des prénoms écrits à la main!
Mais oui, c’est bien ce que je dis. Comme modèle d’écriture à recopier, l’idéal c’est l’écriture manuscrite, la vraie, faite à la main, veux-je dire. Mais le modèle à reproduire n’est pas l’usage général de l’écriture. De même, quand on reprend un enfant qui prononce un mot de façon trop “personnelle”, on lui demande de répéter correctement et on lui redit le mot en détachant bien les syllabes, en soignant sa diction et en veillant à ce qu’il regarde les mouvements de la bouche.
On ne parle évidemment pas comme ça dans la conversation courante.
Par contre, je ne vois pas d’inconvénient à ce que l’écriture informative utilisée en classe soit une police cursive. Elle a moins d’âme mais plus ce constance et de clarté.
Refuser l’écriture cursive “à l’ordinateur”, c’est mener un combat d’arrière-garde.
Renoncer à l’écriture “à la main”, sensible et variable, c’est une folie.
Ecrire au clavier une lettre d’amour, c’est une horreur.
Mieux vaut ménager à chaque technique ses territoires, permettre leur cohabitation avec intelligence.
Ceux qui me connaissent bien et qui savent combien m’est chère l’écriture à la main, quel plaisir j’en tire, de quelle charge affective elle est imprégnée, pourraient s’étonner de cette tolérance.
Je m’explique. Je composais des affiches bien avant que l’ordinateur me permette de le faire plus vite tout en gagnant en précision. Je me souviens de soirées appliquées, jusque loin dans la nuit et puis de la déception, malgré mes calculs savants, en voyant qu’un titre, sous-titre ou légende aurait dû être décalé de deux centimètres… J’ai parfois jeté rageusement des heures de travail à la poubelle et remis mon ouvrage sur le métier, tout aussi souvent, je me suis contentée d’un résultat qui ne me satisfaisait pas.
Aujourd’hui, je travaille jusqu’aussi tard sur une affiche mais le texte finit par trouver sa place exacte, et l’ampleur précise qui lui convient. Ce confort n’a pas de prix.
Mais les petits mots tendres ne sauraient toujours s’écrire qu’à la main, et à la plume ou au crayon, et sur un papier choisi. Ce luxe n’a pas de prix non plus.
Hello Marianne
Je ne “refuse” pas la cursive à l’ordinateur, relis bien mes explications…
Personne ne s’étonnera de ta tolérance, heureusement 🙂
Quand je lis la fin de ton commentaire, je suis conforté dans mon hypothèse : c’est bien une simple question technique qui pousse à utiliser une cursive informatique.
Scanner proprement un mot ou une phrase, lui donner sa bonne taille et le placer correctement sur la page, voilà la difficulté.
il y a très longtemps que je me suis dit la même chose , et lors des évaluations GS de la Seine -Maritime, qui proposent des modèles à l’ordinateur, j’ai toujours refait un modèle à la main
j’ai signalé cela ,il y a peu à une enseignante qui livrait sur son blog ses évaluations de fin d’année Gs,évaluations d’ailleurs remarquables, mais cela ne semblait pas la choquer plus que çà parce que “c’est le modèle qu’auront les enfants pour leur évaluation de cP”…. strange,strange…
je profite de ce message pour te remercier pour tes articles super intéressants,même si je ne laisse jamais de messages et même si je les lis toujours en différé quand j’ai vraiment le temps de les lire et de les apprécier…
Bonjour, Michel.
Je suis entièrement d’accord avec toi. Je n’ai pas trouvé de cursive très satisfaisante pour l’instant. MAIS quand j’étais au CP, j’avais quand même fini par adopter la cursive informatisée et pour une raison que tu n’as pas évoquée… LE GAIN DE TEMPS!!!!!!! En élémentaire, j’avais l’impression de faire mes “35 heures” en 2 jours entre les corrections et les modèles à écrire.
Et ce qui me dérange le plus dans tout ça, ce n’est même pas les modèles mal faits. Ce serait plutôt le gâchis de papier car enfin on photocopie nos modèles informatisés que l’on va ensuite coller dans un cahier qui avait pourtant tout ce qu’il faut pour écrire! C’est pas paradoxal ça? Donc, dans mes cahiers, on ne colle rien, on écrit, on dessine. Les photocopies sont dans les classeurs.
En tout cas merci pour le lien, je vais fouiller un peu, ça servira sûrement!
Et pourrais-tu m’expliquer ou mettre une photo de ce que tu appelles “un e bien bouclé”? Parce que j’avoue que je faisais déjà mes e comme sur ton exemple avant l’explosion informatique. A quelques détails près comme les liasons entre B et L, les pleins et déliés et surtout les S que je n’aime pas du tout, mon écriture manuscrite ressemble beaucoup à ça, comme je l’ai moi-même appris étant élève.
A bientôt!
Coucou Céline
Pour un “e” bien bouclé, va chez un libraire en ligne et jette un oeil sur un des livrets de Danièle Dumont “Les cahiers d’écriture” et observe comment est écrit le mot “écriture” sur la couverture.
Et puisque tu y es, commande le bouquin “le geste d’écriture”, du même auteur, tu ne le regretteras pas…
Bonjour Michel,
Nous avons parlé justement de ce problème lors d’une réunion GS /CP : impossible de trouver “la” police cursive parfaite. J’avais contacté Danièle Dumont à ce sujet pour lui demander si elle en utilisait une en particulier, si elle en avait une à nous conseiller (dans le but de coller le plus possible à sa méthode, même pour les modèles proposés lors des exercices)
Elle m’a rapidement et gentiment répondu que ce sujet l’intéressait beaucoup et qu’elle travaillait justement sur les polices en cursives (entre autres choses car elle avait également d’autres priorités ).
Elle nous conseillait d’écrire au maximun nous-même (logique) et elle espérait pouvoir proposer une police cursive “informatisée” assez prochainement.
Merci à vous tous sur ce site : Michel, Danièle, Nanoug, Marianne, Sacha…Vous enrichissez continuellement notre pratique .
Il ne faut pas avoir la mémoire courte*. Les r, b, etc… “bouclées”, les e “cassés” ne sont pas une invention de l’ordinateur, replongez-vous dans les vieux manuels d’avant les ordinateurs, vous verrez que c’était la norme, peut–être discutable, tout comme peut l’être l’orthographe.
On peut simplifier l’orthographe, on peut aussi simplifier l’écriture manuscrite mais cela ne peut se faire qu’à l’échelle de la nation, pas sous la pression, aussi argumentée soit-elle, de telle ou telle méthode.
La police cursive standard ne me parait pas pire que ma propre écriture manuscrite, c’est un outil qui correspond plutôt bien à l’usage que je souhaite en faire .
* http://manuelsanciens.blogspot.fr/2013/05/jughon-joyeux-depart-methode-de-lecture_7882.html
Hello Moustache, quel plaisir de te retrouver ici !
Ton commentaire est très intéressant, et le lien que tu nous offres est génial : mesdames et messieurs, regardez-moi ces “o” parfaits, ces “r” nickel, ces “b” parfaitement identifiables ! Quant aux “e”, même s’ils ne favorisent pas la fluidité du geste, ils sont équilibrés et permettaient à la plume sergent-major de tracer une boucle très lisible ET de favoriser un délié vertical bien ourlé.
Je ne vais pas ici me lancer dans de grands arguments, parce que je le ferai sous la forme d’un article. En effet, mon dossier s’est étoffé, et j’ai quelques images assez édifiantes à présenter. Ainsi qu’un compte-rendu d’une petite péripétie de ma classe à raconter.
Je me contenterai de préciser que l’objet de cet article était double :
-D’une part, effectivement, il parlait des différentes manières (parfois totalement incroyables, j’ai des preuves) dont l’écriture cursive est traitée par certaines polices de caractère.
-D’autre part, je donnais simplement mon avis sur la certaine incohérence qu’il y a à proposer des modèles informatiques pour l’apprentissage de l’écriture manuscrite (je ne parle pas des autres types de fiches, exercices ou livres). Si je veux montrer à quelqu’un comment écrire à la main, j’écris à la main…
En 2001 Jack Lang, alors Ministre de l’Education Nationale avait lancé une opération intéressante, qui est restée lettre morte… dommage.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/actu/2002/01_23_dp_%E9crituremanuscrite.pdf
Ecrire à la main pour transmettre l’écriture manuscrite, et user aussi des outils modernes à notre disposition ne me parait pas antinomique mais complémentaire.
Merci pour cette page très intéressante.
J’ai bien aimé la phrase : “Sans aller jusqu’à la considérer encore comme ” la science des ânes “, l’école, globalement, n’accorde plus à l’écriture toute l’attention requise. ”
En parler, c’est y accorder de l’attention. Continuons !
“Les ordinateurs ne savent pas écrire”
Si, il y a une réponse technique. Elle est complexe mais ouverte à tous grâce aux standards et à l’open-source. J’ai beaucoup creusé le sujet et je vous propose de consulter mon travail: utilisez Firefox pour vous rendre sur le site pecita.eu
Hello Philippe
Ton travail est intéressant, “il n’y a plus qu’à” faire pareil mais avec une écriture cursive d’apprentissage… Ou bien à utiliser un stylo, une feuille de papier et un scanner, ce qui ne demande pas tellement de travail une fois qu’on a l’habitude.
Ah, au fait : bonjour la Corse ! Ile magique !
”
« il n’y a plus qu’à » faire pareil mais avec une écriture cursive d’apprentissage…
”
Si quelqu’un ou quelqu’une connaissant déjà bien Linux et html est motivé par ce projet je peux vous mâcher le travail.
On est forcé de passer par Linux ?
L’open-source ne propose pas d’alternative ?
Du genre Mac, par exemple 🙂
Non.
P.S.
Ou si, pardon, mais tellement beaucoup trop cher pour moi que je n’y pense pas. Par contre pour l’Education Nationale, c’est vrai que ce serait une goutte d’eau.
Ah bon… Et les outils comme FontForge, c’est pas bon ?
Michel,
Je suis désemparé par ta question qui est, pardonne-moi, d’une grande naïveté. Il n’est pas possible d’y répondre rapidement sinon par un non global. Apple fournit les bons outils requis mais les fait tous payer et par ailleurs ne respecte pas en tout les standards.
Fontforge est une pièce du puzzle parmi beaucoup. D’après un développeur de Kansas City avec lequel je sur en contact «FontForge is very weird on OS X». Sur Mac OS, son équivalent est Glyphs. (Et pas Fontforge!).
etc. etc. etc.
OK 🙂
Naïf, moi ? Oui, naïf assumé !
De nouveaux éléments à verser au “dossier” :
“Polices de caractères pour l’enseignement de l’écriture (12 juillet 2013)
Deux polices de caractères sont mises à disposition de la communauté éducative par le ministère de l’éducation nationale.”
Le document d’accompagnement est fort intéressant.
http://eduscol.education.fr/cid72979/polices-de-caracteres-cursives-pour-l-enseignement-de-l-ecriture.html
Hello
Merci pour ton lien, je l’avais repéré un peu plus tôt grâce à ton tweet.
C’est assez amusant, dans la vie je ne suis absolument pas un “anti”, mais là, une fois de plus, je suis honnêtement et sincèrement catastrophé par cette police de caractère, et le fait qu’elle vienne “d’en haut” accentue mon sentiment de malaise.
Peut-être est-ce dû au fait que je suis “maître de GS”, qui est une classe où le moindre élément de l’écriture naissante est absolument fondamental et doit faire l’objet d’une attention particulière.
On en reparle…
Quoi qu’il en soit, j’invite chacun à visiter ton lien, ne serais-ce que pour se faire une opinion.
Quelle catastrophe ces polices!!! Elles n’ont rien à voir avec ce que l’on apprend en classe!!!Et c’est le ministère qui a fait ça!!!!
Totalement d’accord avec toi Michel.
Je ne suis pas prête à les installer sur mon PC, on trouve ailleurs bien des polices plus intéressantes!!
Bonnes vacances quand même à la communauté tilékolière
Je découvre ton article grâce au passage de Spinoza chez moi… et je ne peux qu’approuver ce que tu dis !
Tu fais bien de souligner “l’absurdité” du fait d’enseigner l’écriture cursive manuscrite à l’aide de modèles informatisés; c’est assez paradoxal en effet ! mais des fois, il suffit qu’on lise un article comme le tien pour en prendre conscience et changer (un peu ?) notre pratique !?