Comment installer et utiliser rapidement un vidéo-projecteur dans une classe de maternelle qui n'a pas la chance d'avoir un équipement intégré dernier cri ? Après avoir un peu tâtonné, je crois avoir trouvé une solution qui marche… sur des roulettes.

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C'est un petit chariot simple, pratique et évolutif.

Certains d'entre vous ont la chance d'avoir, fixé au mur de leur classe, un TNI (tableau numérique interactif) ultra-moderne, ultra-lumineux et ultra-cher. Relié à un projecteur à très faible recul et à un ordinateur “à poste” et même, raffinement suprême, connecté sans fil au parc de tablettes, lesdites tablettes trônant dans leur rack aux formes design, qui les recharge automatiquement pendant la nuit.

D'autres n'ont rien.

Investissement fou !

Rien qu'un peu de bonne volonté et l'envie de prendre part à la révolution numérique en marche. Dans mon école maternelle, nous faisons partie de cette dernière catégorie. Et nous ne nous plaignons pas, parce que nous pratiquons l'adage “aide-toi, le ciel t'aidera”.

Donc, il y a deux ans, nous avons réussi, grâce à une participation bénévole du comité de parents d'élèves, à faire quelques animations (vente de plantes, par exemple) qui a permis de pouvoir réaliser un investissement fou : celui d'un minuscule vidéo-projecteur, un Acer, qui a une luminosité bien faiblarde mais qui a le mérite d'exister. Il a bien coûté la somme astronomique de 300 euros, au moins…

Et puis, nous avons notre propre matériel : ordinateurs pour les unes, tablette en ce qui me concerne, que nous avons financé sur nos deniers personnels et qui, tout doucement, commencent à rythmer nos journées et à prendre leur place dans nos pratiques.

La semaine dernière, j'ai même investi dans un “Apple TV” dernier modèle (celui que j'utilise à la maison étant un peu obsolète), boîtier magique permettant d'envoyer sans fil le contenu de l'écran de la tablette au vidéo-projecteur et de le projeter sur le tableau Velléda.

C'est en quelque sorte le TNI de ma classe. Il est véritablement interactif, parce que les élèves interviennent à la fois sur l'écran de la tablette et sur le tableau blanc, à l'aide de bêtes feutres effaçables à sec. Et ça marche.

(J'ai connu quelques déboires avec l'Apple TV mais je suis en train de la dompter, je vous en reparle bientôt).

Et soudain, l'accident

Cependant, lorsque le vidéo-projecteur n'est pas fixé “à poste” au plafond, sa mise en service est souvent longue et peu pratique, avec des fils qui traînent dans tous les sens et des accidents toujours possibles.

Justement, c'est un accident qui m'a poussé à me creuser la cervelle et à trouver une solution. Un élève particulièrement vivant s'est pris le pied dans les câbles et crac, le projecteur est tombé de la table où il était posé. Heureusement, pas de dégâts.

Il fallait trouver une solution

Voici la solution que j'ai trouvée, qui permet un temps de mise en service ultra-court et qui réduit les risques :

  • Etape 1 : j'ai récupéré un genre de table de dinette sur roulettes, qui prenait la poussière dans une salle vide.
  • Etape 2 : j'ai adapté une cuvette en plastique qui s'est emboîtée sous le plateau de la table.
  • Etape 3 : j'ai placé le vidéo-projecteur et l'Apple TV sur le plateau, et j'ai coincé les câbles dans des petits supports autocollants qui s'appellent des “CableDrops” et qui sont ma foi bien astucieux.
  • Etape 4 : j'ai attaché les câbles sur l'arrière du chariot (à l'aide de “cure-pipes”, éléments habituels dans les tiroirs d'instits de maternelle et qui servent entre autre à faire des antennes aux masques de carnaval). Donc, les câbles ne bougent pas, et les appareils sont bien maintenus sur le plateau.
  • Etape 5 : j'ai effectué les branchements électriques sur une prise qui est placée dans la cuvette (et qui contient également un “TP-LINK TL-WR710N” dont je vous reparlerai également bientôt).
  • Etape 6 : J'ai enroulé le long fil d'une rallonge bien solide (à prise “moulée” pour plus de sécurité) que j'ai placé sur le plateau inférieur du chariot.

Et nous nous retrouvons avec un joli petit chariot qui est mis en place ultra-rapidement : il suffit de le faire rouler au milieu de coin regroupement (ou ailleurs), de dérouler le câble unique et de le brancher. Le démarrage ne prend que quelques secondes et hop, au boulot. Et ensuite, on le range aussi rapidement.

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Simplicité, efficacité

Simplicité, efficacité

Le plateau, vu du ciel. Vous remarquerez les "Câble Drops" qui permettent aux câbles de rester en place et qui sécurisent le tout.

Le plateau, vu du ciel. Vous remarquerez les “Câble Drops” qui permettent aux câbles de rester en place et qui sécurisent le tout.

Notre chariot sur son parking. Vous remarquerez les fixations des câbles à l'aide de cure-pipes :-)

Notre chariot sur son parking. Vous remarquerez les fixations des câbles à l'aide de cure-pipes 🙂

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Dans un proche avenir, je vais faire un petit trou dans le plateau, sous le vidéo-projecteur, pour pouvoir le sécuriser (il y a un petit pas de vis prévu) et je vais également adjoindre deux mini-enceintes, pour pouvoir sonoriser le tout. Ce sera alors un chariot de compétition, digne de “Flash Mc Queen” !

En fin de journée, il suffit de débrancher les câbles (qui restent en place) et de retirer les appareils qui seront soigneusement rangés dans mon sac…

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En fin de journée, on débranche les appareils, et tout le reste attend tranquillement le lendemain.

En fin de journée, on débranche les appareils, et tout le reste attend tranquillement le lendemain.

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Un autre avantage de ce chariot, c'est qu'il est facilement transportable de classe en classe…

Qui sait ? Ce petit bricolage vous aura peut-être donné quelques idées… Qu'en pensez-vous? Avez-vous trouvé d'autres solutions dans votre école ?

Votre avis est intéressant. La parole est à vous !

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