Ils sont petits, ils sont désuets, ils ne sont pas électroniques ni connectés, ils sont quasiment tombés dans l'oubli depuis des décennies… Ce sont les bons points. Ils sont une espèce en voie d'extinction. J'ai tenté l'expérience de la réintroduction en milieu naturel.
Les élèves les ont bien acceptés…
…Et j'ai eu droit à deux grosses surprises.
Il y a quelques semaines, je suis tombé par le plus grand des hasards sur une page web du site “Orpheecole” proposant en téléchargement… des bons points.
Immédiatement, le souvenir de la boîte de Vache qui Rit qui abritait mon “trésor” lorsque j'étais en maternelle (ou au CP ?) m'est revenu. Une boîte dans laquelle je déposais avec soin mes petites vignettes, que je comptais, recomptais et thésaurisais jusqu'au moment où je pouvais les échanger contre une “image”, moment de gloire ineffaçable de ma mémoire. C'est ainsi que j'ai appris à jouer avec les nombres de 1 à 10.
Cela se passait il y a trèèèès longtemps et je m'en souviens encore, c'est dire à quel point ça m'a marqué…
Ils étaient de couleur jaune-beige, rectangulaires, et les deux mots magiques “BON POINT” étaient encadrés avec quelques fioritures. Ces petits bouts de cartonette avaient un grand pouvoir.
Des bons points… sérieusement ?
Donc, me voilà en arrêt devant ce document à télécharger. Hilare, je clique et je découvre des mini-images de “Monsieur-Madame”, colorées, acidulées, mignonnes et amusantes à souhait.
A ce moment de l'histoire, j'avoue que je me suis posé la question : est-ce que je vais plus loin, est-ce que j'ose, est-ce que je franchis le cap… Est-ce que je vais distribuer ces bons points dans ma classe, sérieusement ?
Je me suis gratté la tête, entrevoyant confusément les reproches qu'on pourrait faire à cette pratique moyenâgeuse. Mais comme ce n'est pas dans mon tempérament d'énumérer des choses négatives, je me suis rapidement mis à passer en revue les points positifs potentiels de la chose.
“Points positifs”, ou plutôt devrais-je dire “Bons points Positifs”. Ils ne manquent pas, les trois principaux étant peut-être ceux-ci :
- Le bon point est un petit élément fortement positif. Il déclenche un sourire, entretient la complicité entre maître et élève, met l'accent sur ses petites et grandes réussites, conserve la motivation.
- Le bon point permet de personnaliser la récompense en fonction de l'élève qu'on a en face de soi et de son niveau. On n'appliquera pas les mêmes critères aux “bons” et aux “moins bons”, et ceux-ci auront enfin à leur portée le petit bout de papier convoité qui concrétisera leur réussite, même ténue, même infime.
- Les remarques “négatives” à répétition, c'est bien connu, ne servent à rien à partir du moment où elles deviennent habituelles. Par contre, lorsque pour dix remarques positives il y en a une qui dit en substance “tu es capable de faire bien mieux”, il y a des chances pour qu'elle soit prise en compte.
Un peu dubitatif quand même, j'ai imprimé sur bristol et découpé soigneusement mes jolis bons points, les ai placé dans une boîte transparente et brillante, et j'ai amené le tout dans ma classe.
Dès le départ : gros intérêt de la part du “public”. Certains “médaillés” prenant soigneusement leur temps pour choisir d'un air grave le petit personnage rigolard.
Cette histoire aurait pu s'arrêter à cette anecdote. Si cela avait été le cas, elle n'aurait pas mérité un article.
Mais voilà, j'ai eu une surprise. Non, deux surprises.
Deux surprises
Kevin (ce n'est pas son vrai prénom) adore le coin-jeux de ma classe (de grande section).
Au niveau “apprentissages”, par contre, comment dire… “c'est pas trop son truc”. Il ne maintient son attention que pendant quelques secondes, ensuite il rêve. Le crayon le fatigue. Sa mémoire “n'imprime pas”. Son langage, comme bien des petits réunionnais de quartiers défavorisés, est très pauvre.
Bon, je ne vais pas non plus énumérer ses lacunes; Kevin est un petit garçon très sympathique, heureux en maternelle, mais qui risque de se trouver fort dépourvu quand le CP sera venu. Je suppose que vous avez vous aussi votre petit Kevin à vous.
J'en parle avec humour, mais il n'empêche : j'aimerais vraiment que ce petit gars réussisse. Nous réussirions ensemble… et qui sait ? Sa vie entière en serait peut-être changée.
Le déclic, la fusée qui décolle
Eh bien Kevin a montré une forte sensibilité aux bons points. Il s'est passionné pour ces bouts de papier. Un énorme déclic s'est produit.”LE” déclic, celui dont on parle entre enseignants pendant les récréations, celui qui fait plaisir à tout le monde, celui qui fait mentir les pronostics pessimistes.
Kevin, désormais, veut apprendre. Tout. Il veut savoir lire, il veut savoir écrire, il est sans cesse en attente de nouveaux défis. La fusée a décollé. Grâce aux bons points, qu'il me réclame avec des yeux brillants. Et que je lui distribue avec le même plaisir qu'il éprouve à les recevoir.
Merci, les bons points.
Patrick est en quelque sorte l'opposé de Kevin. Même s'il est un peu tôt pour le dire, il montre des signes de précocité étonnante. Il est très fort, son langage est particulièrement développé, et il a un très mauvais caractère.
La moindre contrariété le fait sortir de ses gonds. Il veut être le premier à parler, le premier à réussir, le premier à gagner. Mais bien souvent, ce n'est pas le cas. Parce que Patrick se décourage très facilement, et est même parfois dans un genre d'état d'esprit d'auto-punition. Il cherche ses frontières sans cesse, et va toujours voir du côté négatif. C'est assez épuisant, pour lui comme pour moi.
Ligne jaune positive
Eh bien le “concept du bon point” a fortement plu à Patrick.
A mon avis, c'est parce que le bon point concrétise, matérialise, démontre le franchissement d'un genre de ligne jaune positive. La ligne qu'il ne voyait pas auparavant alors qu'il la franchissait sans cesse. Il lui démontre que le perfectionnisme est une utopie et que la réussite est à sa portée de mains, facilement.
Merci, les bons points.
Alors voilà. Vous pouvez me traiter de ringard, de rétrograde, de vieux schnock, vous avez le droit.
Mais en ce qui me concerne, cette expérience, je l'ai aimée. Elle apporte de la joie de vivre dans ma classe. Et elle est particulièrement efficace concernant deux élèves que j'ai vu se transformer quasiment du jour au lendemain.
Donc, sans hésitation, je continue !
Pas de maternelle, mais des CM2.
Pas de BON POINT, mais des tampons JOKER (trouvés sur le site de …….. oh zut, je n’ai pas noté le nom, que l’intéressé se signale ici pour qu’on le félicite !).
Mais même grande satisfaction des élèves et de moi-même : utilisés au départ pour lutter contre une recrudescence terrible des erreurs de copie dans les leçons, ces jokers ont été diablement plus efficaces que mes remarques, mes râleries, les distributions de mots ou lignes à recopier … Des collègues m’ont bien fait remarquer, qu’à leur âge, il ne fallait plus employer de “carottes” de la sorte… Tant pis, le résultat est là, et durable puisque même quand il n’y a pas de joker à la clé, la copie est devenue d’un niveau acceptable pour la majorité de mes élèves.
Il est maintenant aussi utilisé comme marque visible de ma satisfaction (cahier du jour) et aussi, surtout pour les élèves en difficulté, pour valoriser un geste, une attitude, un (tout) petit progrès…
Utilisées avec discernement et modération, ces petites marques de satisfaction et d’intérêt pour l’enfant sont, à mon avis, très utiles !
En CP depuis 7 années, j’ai utilisé des bons points depuis le début. Bon pas tout à fait des bons points puisque je donne 1 petite image. Au bout de 10 petites, ils ont une grande et au bout de 10 grandes 1 petit cadeau (souvent un livre ou 1 stylo). Je précise dès le début qu’on peut les gagner à chaque fois qu’on fait des efforts, pas forcèment un travail parfait. Et effectivement ça marche, ça motive et il faut voir briller certains yeux quand ils gagnent une image. Alors oui ça peut paraître rétrograde mais la valorisation positive est importante, je me rends compte chaque jour un peu plus. L’estime de soi et la confiance en ses capacités de réussir est le terreau sur lequel se construit la connaissance alors je continue puisque cela fonctionne…
Merci pour ton article
Je me rappelle avec émotion le jour où j’avais assez de points pour pouvoir avoir droit au “gros cadeau”: un livre avec une histoire de lions, et un petit mot de ma maîtresse à l’intérieur. A chaque fois que je retombe dessus, j’ai pleins de souvenirs qui remontent!
Sinon, à Londres, où je vis actuellement, les bons points ne sont pas du tout vus comme quelque chose de ringard et sont largement utilisés dans les écoles primaires: des bons points individuels (travail bien fait, lecture, devoirs faits , sur son bon comportement aussi) et des bons points collectifs pour les inciter à travailler/échanger avec leurs pairs.
Encore une madeleine…
J’ai vraiment souvenir des 10 bons points troqués contre une image et des 10 images contre un petit livre. Même pour le meilleur élève, il était rare de finir l’année avec 2 livres (200 bons points quand même)
Du temps de mon grand père instituteur au début du siècle dernier, il y avait les livres de prix http://fr.topic-topos.com/livres-de-prix-saint-ouen-laumone
Il avait du en garder en stock parce qu’il y en avait plein chez lui et c’était mes lectures de vacances.
Mais pour en revenir au présent, si ça marche, pourquoi pas. En plus je viens de regarder, ils sont plutôt sympathiques les bons points d’Orphée.
Quelles règles sont fixées dans ta classe? Peut-on supprimer un bon point? Je serais tentée de le faire pour certains élèves qui par leur travail en obtiendraient facilement mais pourraient en perdre par leur conduite…
Y a t-il eu des réactions des parents? Qu’en pensent-ils? Et tes collègues? C’est vrai qu’avec ces trucs là, on a toujours peur d’être taxé de ringardise. Mais si ça marche…
J’attends la suite des commentaires…
Mes collègues ont trouvé ça plutôt sympa, je n’ai eu aucune remarque négative.
Un papa est venu me voir pour m’expliquer que sa fille avait passé un bon moment à lui expliquer dans le détail ce qu’était un bon point 🙂
Je me suis servi du “retrait” une fois, avec mon petit perfectionniste. C’est normal : comme il est sans cesse à la recherche des frontières, il a fait des tests. Et je te garantis qu’il était content lorsque je lui ai retiré son bon point, parce que sa “topographie mentale” s’était avérée exacte. Il avait placé au bon endroit la “frontière”. Ca lui a été bénéfique, mais oui 🙂
Je viens de trouver une réaction de parent
http://www.papa-blogueur.fr/carotte-ou-baton-educatio
C’est effectivement ce que je redoute. Parce que je n’entends pas la remise d’un bon point pour un travail bien fait et réussi, c’est trop difficile pour certains, mais pour la “bonne volonté” qui serait mise à le faire. J’ai besoin d’encourager les élèves volontaires, encourager les “agités” qui par peur de mal faire perturbent la classe.
Mais tout ceci, je voudrais l’expliquer aux parents, prendre la décision bons points avec eux pour éviter ce genre de propos.
Mouais.
Phrase lue dans cet article : “A cette âge [5 ans] ils ne comprennent pas encore la valeur de l’auto-satisfaction.
Ah bon ? Mais la satisfaction tout court, ils connaissent 🙂
Ceux qui ne le sentent pas, surtout, n’allez pas distribuer de bons points !
Merci pour le lien en passant
Pour en revenir à mon article, mon grand est maintenant en CE1 et il n’y a plus de bon point, la maitresse en question a changé d’école et les suivantes n’ont pas repris ce système.
Par contre, elles utilisent tout de même des moyens de récompenses, de points “à griller” avant la sanction, etc.
Hello Papa Blogueur
Bienvenue sur Tilékol !
Les bons points, c’est comme les tournevis : si on veut s’en servir pour planter des clous, ça ne marche pas et on peut se blesser…
Ce n’est pas l’outil qui est bon ou mauvais, c’est la manière de s’en servir…
Ils en parlent beaucoup les parents
http://forum.magicmaman.com/magic37ans/ecole-maternelle-cp/systeme-bons-points-sujet-3663603-1.htm
Moyenageux dis-tu? Il y a quelques irréductibles, certainement plus qu’on ne le croit. La preuve? Ils n’ont jamais disparu des catalogues spécialisés… Je suppose que ce n’est pas tant le bon point qui est efficace mais la manière dont on l’utilise de façon positive…ou pas! Dans mon école Kévin est au CP, il ne tient pas en place et recherche l’affection en se faisant remarquer… dans le mauvais sens! Il a un niveau assez faible. Cette classe étant la direction, la nouvelle décharge (et depuis environ 5 ans dans l’enseignement) a demandé à la directrice si ça ne la dérangeait pas qu’elle distribue des bons points en septembre. Celle-ci, ne voulant pas intervenir dans sa pédagogie, n’y a vu aucun inconvénient. Depuis déconvenue totale: tout le monde a des bons points sauf Kévin (vraiment jamais) résultat, avec elle il est encore plus insupportable et vole ceux des autres…
J’ai trouvé ça aussi
http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=3500
Administration. — Les règlements ne prévoient de récompenses qu’en faveur des enfants qui fréquentent les écoles maternelles. Ces récompenses consistent en bons points, images ou jouets. A la fin de chaque mois, les bons points sont échangés contre des images ou des jouets (Règlement scolaire modèle du 18 janvier 1887, art. 9.)
Cependant l’usage des bons points existe aussi dans les écoles primaires élémentaires.
Quant aux distributions de prix, elles sont interdites dans les écoles maternelles (Règlement scolaire modèle, art. 9), et facultatives dans les écoles primaires élémentaires et primaires supérieures : Voir Prix (Distribution de).
Je me souviens vaguement des bons points de mes petites classes, sans plus ..par contre je cauchemarde encore de ceux de mes enfants! Mon fils -aujourd’hui 21 ans..-est dyslexique… est très intelligent, ce qui donnait parfois aux enseignants l’impression qu’il pouvait franchement mieux faire, et donc par exemple, en CP,il a eu 1 bon point…il me racontait comment étaient les images des autres et pourquoi il ne pouvait pas en avoir, lui!”il manquait trop d’attention et de concentration, on voit bien qu’il est intelligent, cultivé…mais quel cochon…il peut donc faire un effort à l’école même si cela ne l’intéresse pas…etc…etc…”disait sa maîtresse.J’ai vu des collègues les utiliser, et rarement avec tact…alors je suis assez sceptique…voir même un peu méfiante car pour 1 ou 2 enfants que cela va stimuler combien seront touchés mais ne diront rien??? combien vont se démotiver? mais bon, peut être pouvez vous maîtriser moi, je ne tenterai pas l’expérience..
Je pense réellement que tout est dans la manière de les distribuer.
Bien entendu, là aussi, la personnalisation est indispensable !
Je vois en lisant les commentaires plutôt négatifs que certains utilisent les bons points de manière négative…
Que voulez-vous, c’est dans la nature des gens…
Certaines personnes ne sauront jamais exploiter la nature positive des choses, que ce soit un bon point, un mot gentil ou un simple sourire… Enseigner en utilisant uniquement le reproche ou se servant de la récompense comme d’une carotte, ce n’est pas mon truc, mais pas du tout.
Je conclus que l’outil “bon point”, placé entre de bonnes mains, peut être positif, mais placé en de mauvaises mains, peut donner des résultats négatifs. A utiliser à bon escient !
J’ai moi aussi (d’il y a trèèèès longtemps, comme Michel !) intact le souvenir des bons points de mes petites classes, et de cette attente émue et fébrile des 10-qui-pouvaient-s’échanger-contre-une-belle-image !
En revanche j’ai aussi connu le ” cauchemar” en CP en partie à cause de ces satanés bons-points.
La maîtresse (encore aujourd’hui, je rêverais de la revoir pour lui expliquer quels RAVAGES émotifs elle a pu occasionner) nous avait fait croire qu’un minuscule lutin haut comme son pouce vivait dans la classe; ce lutin, d’un tempérament craintif, ne se montrait pas même s’il se promenait toute la journée dans la classe, mais il voyait tout, le bougre ! Pour preuve, tous les soirs, il parlait à la maîtresse à travers le trou de la serrure du tiroir de son bureau, où il avait installé sa maison et se réfugiait en fin de journée… Et c’est lui, (la maîtresse nous répétait tout ce qu’il “disait”…) qui avait chaque fois remarqué les bonnes ou mauvaises choses faites par les élèves, et donc qui “distribuait” les bons-points.
Ce lutin avait promis, nous avait expliqué la maîtresse, qu’il se montrerait le dernier jour de l’année au seul élève qui aurait accumulé le maximum d’images ….!
J’ai donc passé l’année à guetter le ptit bonhomme, à fantasmer +++++ sur lui, à croire l’apercevoir, et j’ai investi toutes mes forces dans l’obtention acharnée d’un maximum d’images.
J’étais sûre sûre sûre que j’allais le voir, enfin !
La maîtresse m’a gardée dans la classe avec des airs de conspiratrice après le départ de tous les autres….. pour m’expliquer que j’étais grande, que je pouvais comprendre, mais qu’il n’avait jamais existé, que c’était une supercherie organisée….
Tiens, maintenant que j’ai 40 ans de plus, encore maintenant, j’ai la main qui fourmille de l’envie de la gifle que je lui administrerais volontiers, tellement je suis encore peinée, trahie, vexée, chagrine !
Ceci étant j’utilise aussi les bons-points+images+cadeaux dans ma classe de maternelle, (sans lutin !!!!!!!!), j’ai l’impression de n’en retirer que du positif, et il me semble ( j’espère !) que personne n’a à en souffrir….
OOOh, la pauvre.
Un lutin haut comme le pouce !
Décidément, grandir est une épreuve qui provoque parfois des souffrances qui laissent des traces…
Il existera toujours dans ton esprit, ce lutin, c’est le principal…
questions à Michel:
As-tu parlé aux parents de ta façon d’utiliser les bons points?
As-tu eu des “retours” de leur part?
Est-ce que les collègues de ton école les utilisent?
En as-tu discuté avec eux et qu’en pensent-ils?
Sinon, je suis d’accord avec toi, tout est dans la façon de les utiliser.
Je ne me vois pas les utiliser uniquement pour un travail bien fait, mais plus pour encourager un élève que je vois faire un réel effort et indirectement sanctionner un élève casse pied qui ne veut jamais rien faire.
Je t’ai répondu au-dessus…
Bonjour Michel,
J’utilise aussi ces bons vieux bons points. En sortant de l’iufm (il y a fort longtemps!), je trouvais cette pratique ringarde et désuète, jurant ne jamais m’y laisser prendre. Puis j’ai eu la chance, le bonheur d’aller faire un stage chez une instit extraordinaire, qui pratiquait les bons points et qui m’a convaincue. Depuis je les utilise. J’ai actuellement des MS/GS et toutes les vendredis on compte nos bons points avec système d’échange: 10 = 1 image, 5 images = 1 grande image, 2 grandes images = une petite surprise. Ils apprennent vite à compter jusqu’à 10, à comprendre le complément à 10… aucune remarque négative des parents et les enfants adorent le moment solennel du comptage des BP. Bonne continuation…
Je soumets l’idée à ma collègue.
je prévois d’en parler aux parents lors de la réunion de rentrée, et je pense que l’an prochain je me lance.
Je tiens à en parler aux parents pour qu’ils comprennent que ce n’est pas la réussite qui importe c’est la “volonté de faire au mieux”
J’espère ainsi valoriser et surtout encourager les efforts des élèves.
J’attends que les élèves prennent conscience que pour savoir, il faut apprendre et que pour apprendre il faut faire un effort (hélas, plus ou moins important suivant les enfants), que je suis là pour les aider et quand je les vois essayer, chercher par eux mêmes c’est la plus grande des récompenses pour moi.
J’ai beaucoup de mal avec les élèves qui copient sur les “sachants”, attendant ainsi une félicitation de ma part ou de leurs parents. Je les compare souvent à des “photocopieuses”. J’ai même des élèves qui “sous traite” leur travail (le faisant faire par un autre).
J’attends que chaque enfant me montre ce qu’il sait faire ou ne pas faire pour adapter les apprentissages à leur niveau. La maternelle est intéressante pour ça parce qu’il n’y a pas ou peu de “pression” scolaire..
Peut-être que les bons points vont m’aider à montrer ce que j’attends d’un Elève. Il n’y a pas besoin d’être un élève performant (parce que le performant qui parce qu’il finit rapidement son travail ennuie ensuite toute la classe ou monopolise la parole sans respecter les règles de vie de la classe…)pour avoir un “bon point”…
Il ne faut pas non plus que toute l’organisation de la classe se mette à tourner autour du bon point. Mais employé à bon escient, j’ai eu la preuve que ça peut aider.
bonjour Michel,
J’aimerai savoir comment tu organises tout ça ? La distribution se fait elle au coup par coup ou à la fin de la journée ? Où les élèves stockent-ils leurs bon points ? ont ils une petite boite dans leur casier ? as tu demandé cette boite aux parents?….etc
Merci d’avance
Bonjour Yoyote…
Difficile de t’expliquer en quelques mots…
Le plus souvent, je donne un bon point spontanément, comme un sourire. Ce qui est drôle, c’est quand un élève (ou un petit groupe) vient me voir et me demande : “Peut-être que j’aurai un bon point si je m’applique sur cet exercice ?”.
Je ne fais pas “tourner” la classe autour de la notion de bon point. C’est plus léger, plus subtil, et certainement pas systématique.
J’ai donné une petite enveloppe aux enfants, ils mettent les bons points dedans et il la placent dans leur casier.
J’observe qu’une petite pratique est en train de voir le jour : un petit artiste a fait une “expo” de ses bons points dans son casier, en les posant contre ses cahiers 🙂
J’ai toujours donné des bons points, mais je ne les appelle pas comme ça. Depuis que je suis en maternelle ce sont des “points bravo”, qui sont attribués (jamais repris) pour un effort particulier, soin, comportement, travail, il m’arrive même d’en donner à toute la classe en même temps (si pendant un temps d’atelier je vois tout le monde très calme et très concentré sur son travail)…
Comme cela a été dit plus haut, en Angleterre on en donne au moins jusqu’au collège sous forme de tampons apposés sur les copies ou cahiers (il y a même des sites qui vendent ces tampons en plusieurs langues !)
Tout est dans le dosage, la bonne utilisation… comme pour tout le reste en ce qui concerne la gestion de classe.
C’est quand même mieux quand on veut le ca
Oups, mauvaise manip !…
je disais que je préfère un enseignant qui valorise et qui donne des récompenses plutôt qu’un autre qui ne ferait que pointer les échecs…
Exactement. Valoriser les réussite est extrêmement important, et ça permet d’accepter plus facilement de regarder ses petites erreurs en face, pour mieux en prendre conscience et les corriger.
Coucou! Si ça peut aider j’ai aussi fait il y a deux ans des bons points Mr Mme sur mon blog (http://unesourisdanslaclasse.eklablog.com/bons-points-de-comportement-monsieur-madame-a4845848) ou encore des bons points Alphas (http://unesourisdanslaclasse.eklablog.com/bons-points-la-planete-des-alphas-a5211180) Bonne journée!
Hello Lulu la Souris,
Merci pour les liens, beau boulot !
Dans l’enseignement spécialisé on n’utilise pas de bons points mais si je dois revenir dans l’ordinaire, je m’y mettrai. Je ne savais même pas que c’était revenu. Moi aussi j’ai connu et j’en garde un bon souvenir. Mais je ne sais pas si tous les enfants de ma classe ont le même bon souvenir.
Personnellement, je trouve ça très bien, notamment pour récompenser l’effort, la persévérance (qui est dans le socle commun!). Un élève qui a de grandes difficultés peut avoir raté un exercice mais remporter un bon point parce-ce qu’il s’est montré volontaire, déterminé. La déception due au résultat sera ainsi compensée par la joie d’être récompensé de cette attitude. Cette récompense l’aidera peut-être à comprendre que son attitude finira par payer.
En tous cas,je me réjouis de voir qu’un simple bout de papier ou qu’une simple image, sans pub, sans héros de dessin animé, peut encore plaire à nos bambins!
Bonjour Isabelle
Je ne savais pas non plus que c’était “revenu”. Mais il paraît que ça n’a jamais vraiment “disparu” !
Voir commentaire de Céline ci-dessus…
Alors moi aussi ça marche trèèèès bien autant pour mon Kévin que pour mon Patrick… J’ai plus de Patrick à La Montagne et donc plus de chercheurs de limites, c’est assez efficace. CHez moi il y a aussi un bon point sin on en a pas de mauvais (en plus du bon pour récompenser un effort particulier…) Mais non, c’est pas compliqué!!!
Et ce que je retiens de tout ça c’est la boite de vache qui rit…. Mais où vont ils pouvoir mettre leurs bons points??!!!! ^^
Car jusqu’alors j’avais une carte à tamponner (style carte de fidélité de mon coiffeur…)
Merci Michel et vous tous, c’est sympa de vous retrouver…
Coucou Odile
Profitons-en pour saluer les collègues de la Réunion… Salut, collègues de la Réunion !
pour le lien sur le fonctionnement bons points et moins bons…allez voir
https://www.dropbox.com/s/3r1sn2rdj1w9cmw/livret%20citoyen%20versions%20tr%C3%A9sor%20et%20bravo.docx
C’est un lien vers un doc dans la dropbox que nous partageons avec les collègues (ce mode de fonctionnement de la classe va être généralisé aux GS de l’école l’an prochain, c’est dans notre projet d’école)
Du coup je sais pas si ça va fonctionner immédiatement, Michel lorsque tu liras le com, si tu veux je peux te soumettre les docs de ma fabrication (fabriqués à partir de plusieurs blogs et modifiés…) et tu verras si tu veux les publier… ou pas! 😉
Et toujours pour Michel… l’utilisation de la dropbox entre collègues…. ça vient de Tilekol!!!! Grâce à tes précieux conseils…
Le lien déborde du cadre mais il fonctionne 🙂
Oh oui,cela me rappelle des souvenirs!!! Les grosses images avaient des fables ou des poésies dessus!!!!
Je n’avais pas songé à utiliser ce dispositif… mais il tombe à pic et j’ai bien envie de l’utiliser dès le retour des vacances!(les mr/mme d’Orphée, j’adore!)
Car cette année j’ai une classe de PS-MS-GS avec de petits élèves très “difficiles” au niveau du comportement (gestion difficile des frustrations, contraintes et colères, désobéissance, recherche constante des limites, cris et bruits incessants, etc…). Je gronde, je crie, je cadre… c’est épuisant et peu satisfaisant mais il faut bien conserver le cap et gérer les petites humeurs pour que la classe tourne! Mais je suis mal, cela ne me correspond pas.
Et je me dis qu’au lieu de toujours focaliser sur les “affreux”, je voudrais valoriser tous ceux qui sont simplement gentils, obéissants et juste “normaux”…
Et voilà une piste qui apparaît comme par magie! Merci Michel!
Je donne 2 idées qui me passent par la tête là tout de suite:
– pour des points spécifiques: certaines fois, donner des journées à thème (par ex: aujourd’hui je donne des bons points à ceux qui ne font pas de bruit, qui travaillent sans parler… à ceux qui restent bien tranquilles pendant le regroupement, etc… vous voyez le genre… càd qu’on observe 1 item à la fois)
– fabriquer des bons points avec des images en lien avec le sujet que l’on travaille (ex: le cirque, les animaux, les personnages d’un album,etc… ) ce qui fait que l’enfant se fait une petite collection qui peut lui constituer un imagier… on doit pouvoir facilement fabriquer une grille où seules les images sont à changer…
Mais j’aime bien l’idée d’échanger 10BP contre autre chose…. ça fait un beau travail de numération!
Merci encore pour ces bonnes idées!
Quant à la ringardise… c’est affligeant cette façon de toujours caractériser une pratique (bien! / pas bien!) par exemple les smileys sur les travaux (dans mon département c’est montré du doigt!) alors que les enfants les réclament et en comprennent le sens (mieux que les feux tricolores, les escaliers ou je ne sais quoi).
Comme dit Michel: tout est dans la façon d’introduire, d’utiliser et d’entretenir le dispositif avec les élèves (bienveillance).
Alors, pourquoi pas les BONS POINTS…. si ça marche…!
Et pour les enfants qui voudraient mais ne peuvent pas réussir leurs apprentissages?
Vous avez le coeur de ne pas donner de bons points à ceux qui n’ont pas réussi et pourtant essayé.
J’ai le souvenir d’une petite fille, totalement traumatisée par l’image qu’elle n’arrivait pas à obtenir et ce n’était pas un manque de volonté.
La psychologue scolaire, devant sa détresse, avait même dû lui en donner une.
On ne va pas à l’école pour obtenir des bons points ni des smileys souriants!!!
Pour Pipioli,
Justement, il y a peut-être d’autres occasions d’en donner… par exemple le comportement, l’entraide,… où elle excellait peut-être, cette petite…
Je n’ai pas encore essayé ce dispositif, mais je me dis qu’il faut doser les critères d’attribution. Je n’envisagerais pas spécialement les “résultats”, (afin de ne pas bloquer justement), mais plutôt les efforts, la ténacité, l’investissement,… comme ça tout le monde peut y prétendre.
Car en général, les enfants ont envie de bien faire, non? Ils essaient de réussir, vous ne croyez pas?
Chère Pipioli,
Tu as parfaitement le droit d’avoir une opinion.
Je te suggère quand même de lire l’article ci-dessus ainsi que ses commentaires, tu verras qu’il est parfaitement possible de faire mieux que le concept du “bon-point-récompense-pour-bons-élèves”…
Heureusement qu’on ne va pas à l’école pour recevoir des bons points et des smileys (ni pour en distribuer), de même qu’on ne devient pas mécanicien pour le plaisir d’utiliser une clé de 12…
Eh bien, ce sujet passionne! L’année prochaine je vais avoir une classe autrement plus difficile et chargée que cette année. Et effectivement je n’ai pas envie de m’user la santé à grondrer, crier, m’énerver. Pourquoi pas les bons points? Merci Muriel pour les journées à thème, je trouve ça excellent. Et Pipioli, il ne s’agit pas de récompenser des résultats comme “avant” mais des attitudes montrant la volonté de réussir même en cas d’échec. Bref récompenser l’effort. La petite élève dont tu parles aurait dû avoir ce bon point vu les efforts fournis.
J’ai des MS, pourquoi pas commencer par un échange 5 contre 1 en début d’année pour plus de facilité? Et évoluer vers la dizaine quand on est sûr que les petits nombres sont acquis. En plus ç permet d’individualiser les apprentissages. Techniquement vous en préparez combien en stock? Il en faut un sacré paquet non? On peut imaginer que la grande image soit à colorier.
Pour ce qui est du retrait, je ne pense pas l’utiliser. Plutôt utiliser des bons et des mauvais avec possibilité de faire disparaître les mauvais en cas d’effort, les bons points étant acquis définitivement. Ca me gêne qu’n enfant se voit reprendre un point pour mauvaise conduite par exemple alors qu’il l’a gagné pour un effort sur un travail soigné. Les 2 ne relevant pas du même objectif. J’aurai peur de décourager l’enfant et qu’il se dise: “si c’est pour qu’on me l’enlève après, ça sert à rien” et qu’il arrête de travailler. J’en ai vécu l’expérience personnellement, même si ce n’était pas des bons points en CM2. J’avais travaillé toute l’année pour faire augmenter ma moyenne et avais finis avec 17,66/20. Ma mère m’a dit: “ta soeur a eu 18,elle” Mes résultats n’ont été par la suite qu’une lente dégringolade jusqu’au bac que j’ai eu avec bien du mal… Enfin, tout ça pour dire que notre vécu personnel influence beaucoup notre pratique. Certains trouveront çça ringard, d’autres bénéfique. C’est lemême débat que la syllabique ou le global, il faut un peu des 2. Tout n’est pas noir ou blanc!
bonjour, en maternelle ( ps ms gs ) depuis 7 ans , j’utilise les bons points ( petites images et une grande images pour 10 petites et même un diplôme avec un de leur héros pour les 5 grandes images ) je les donne pour une evaluation ou pour un exercice plus compliqué , pour un jeu gagné .motivation garantie ! C’est super ! les petits progrès sont aussi récompensés! à continuer….;
les enfants montrent leur image aux parents puis la ramène à l’école. je les stocke dans des petits casiers pour ranger les vis et les clous ( casto environ 30 euros ) où je colle la photo (pour les ps ) ou le prénom.
Ca c’est de l’organisation…
Ca me fait penser à la salle des coffres d’une banque 🙂
Un petit bonjour de Provence!
J’enseigne depuis… pfiou! bien longtemps… et quand je lis tout ça, eh bien je ris. Non, les “bons points” ne sont pas ringards! Non, ça n’a jamais disparu! Non, ils n’agissent pas par magie et oui, tout dépend de la manière dont on les utilise!
Bon chez moi, en CP ils s’appellent des “Bravos”. Quand un enfant en obtient un pour un travail bien fait, ou appliqué ou rapide et juste, ou qu’il a fait un effort particulier sur UN exercice ou… (selon les possibilités de chacun!) je dessine un petit smiley personnalisé (coiffure différente par ex) avec une bulle qui le fait parler et l’enfant reçoit selon l’époque de l’année: une image (stock acheté en début d’année: dinisaures, fleurs, animaux, etc), un autocollant, ou pour une collection, un coquillage, une jolie pierre ou des morceaux de coquilles d’oeuf de dinosaure, bref, ce n’est pas toujours pareil. Mais je ne fais pas de “comptes”… je ne suis pas matheuse 😉 et puis c’est fatigant!
Chacun en fait ce qu’il veut (collage, collection, boîte,exposition, etc…). j’explique en début d’année que c’est le PROGRES qui fait obtenir (et pas “gagner”!) un BRAVO (ce qui fait qu’on peut avoir un “AB” sur son cahier et en même temps un petit personnage qui dit “Bravo, une effort!”) et que ça peut être pour un travail écrit ou un comportement… et basta! Pas plus compliqué…
Cette année, j’ai aussi créé de mes petites mains (et avec l’aide de mon ordi!) des messages de félicitation pour un comportement particulièrement bon (politesse, calme, etc) que je distribue quand je le veux (c’est moi la chef!) mais surtout quand beaucoup d’enfants ont été odieux et que j’ai envie de piler les 3/4 de la classe…
Parfois aussi, je fabrique mes Bravos grâce à ça:
http://bons.points.free.fr/
Parfois encore, les (rares!) moments où TOUTE la classe a été calme, attentive, sympa… je mets un “S” dans notre “pot à Sourires” (les trucs blancs pour protèger dans des colis) avec l’espoir d’un “plaisir” collectif quand il sera plein: petite fête, goûter spécial, emploi du temps de leur choix, etc…
En résumé, quel que soit le nom qu’on leur donne, la façon de les recevoir ou l’âge des enfants (il y a 25 ans, je donnais des jolis timbres à mes CM et ils adoraient!), il faut que ce soit synonyme de JOIE… sinon, c’est pas la peine!
Salut Kati et bonjour la Provence !
(Vé, je suis moi-même un marseillais de la Réunion)
Cet outil en ligne pour générer des bons points est très bien fait !
Excellente idée également que la boîte à sourires.
Bravo !
J’adore ton “pot à sourires” Kati!
Je m’en inspirerai à la rentrée prochaine 🙂
Et non, les bons points et les images ne sont pas ringards. Mes gamins sont super fiers et ravis de les recevoir!
Et tout comme toi, ça peut être pour un progrès, un encouragement…tout ce qui peut valoriser l’enfant.
Mes bons points je les ai fabriqués ( bonhommes sourires) et je suis passée, pour cette dernière période, à l’étoile de la réussite. Ils étaient ravis de l’emporter à la maison ce soir, pour les vacances.
Les étoiles étaient aussi dans leurs yeux!
Ca y est j’ai commencé les “bons points” depuis le retour des vacances. Bien sur ils adorent!
J’ai démarré avec les adorables Mr et Mme conseillés par Lulu la Souris plus haut (merci Lulu!), imprimés sur feuille simple mais plastifiés. En + les GS essaient de lire les noms! Ils sont stockés dans des petites boîtes en plastiques avec leur photo. Nous n’avons pas encore procédés aux échanges de 1O contre une grande image de cirque (notre thème pour la fête de l’école…) mais sans doute cette semaine.
Mes questionnements pour l’instant:
– S’organiser pour donner les BP à l’issue des activités, et sur quels critères?
– ne pas en faire un gain systématique (sinon ils réclament, et ça, j’ai horreur!)
– j’avais essayé un système qui ne me convient pas bien finalement: au regroupement, les enfants perturbateurs se voyaient leur boite mises de côté, afin que je puisse me souvenir qui avait été attentif (une difficulté ciblée de ce groupe). Mais on retombe dans la punition et non la récompense. De plus, certains enfants, une fois leur boîte enlevée, deviennent adorables, donc je culpabilise et j’ai envie de rétablir leur boîte, etc….
– en résumé je trouve que ce n’est pas toujours facile à attribuer, ces récompenses… je crois que je crains de blesser par oubli involontaire…
– combien donnez vous de BP par jour à un même enfant?
J’adore la BOITE A SOURIRES proposée par une collègue!!!!
Voilà, affaire à suivre, …
Mais je pense que dans mon contexte de classe, c’est vraiment une solution tip-top!
Merci pour ce partage!
Bonjour
Je suis la maman d’une petite fille de 6 ans, au CP. Sa maitresse nous a expliqué via le cahier de liaison, qu’elle donnait un bon point si la fleur de la semaine était “verte”. Pas de chance ma petite louloute, toujours en manque de concentration revient la première semaine avec un pétale jaune sur 4. Du coups on y arrive : pas de bon point.
Elle est déçue et moi aussi (même un peu plus). Et là elle m’explique que sa petite voisine, elle aussi en fleur jaune a eu 2 bons points ce vendredi … pour cartable bien fait et oubli du pétale jaune.
Pour louloute, depuis 2 semaines et demi , 1 seul pétale jaune mais… un seul bon point aussi, malgré un cartable bien fait, des exercices très biens réussis (on signe chaque semaine tous les cahiers). Hier elle m’a dit toute triste que certains élèves en avaient déjà 4. Bientôt l’image.
Bref ma louloute a du mal à comprendre et moi aussi. J’avoue que cela m’angoisse. Qu’en pensez vous? J’ai essayé de prendre rendez vous avec la maitresse, mais le seul créneau proposé est difficile à libérer pour moi (8h30 -9h). Merci de votre réponse et vos avis sur cet effet boomerang du bon point.
Bonjour Sabine,
Si vous relisez l’article, vous verrez que cette expérience que j’ai tentée de manière temporaire l’an dernier (presque en fin d’année scolaire) était envisagée de manière positive, et qu’elle a permis de motiver de manière extraordinaire des enfants qui avaient besoin de concrétiser leurs réussites.
Je peux difficilement vous parler des bons points de votre fille, de sa maîtresse et de ses réussites, parce que vous en parlez à travers le filtre de votre propre angoisse, qui est bien réelle. Bien entendu, je vous encourage à communiquer avec l’enseignante de votre enfant. Une communication de qualité entre enseignants et parents est indispensable. Vous comprendrez mieux quels sont les critères pour obtenir des “pétales verts”, mais surtout vous ferez connaissance avec la maîtresse, vous engagerez le dialogue, vous calmerez votre angoisse, et vous transmettrez votre soulagement à votre fille…
Bonjour,
merci pour tous ces trésors partagés.
J’ai commencé à découvrir avant-hier ce site qui m’a déjà appris tant de choses !
J’ai utilisé les bons points sous forme de monnaie (pédagogie Freinet)(choix du nom de la monnaie par les élèves, monnaie de 1, 2, 5 et 10 unités avec des CP) pour récompenser le travail fait en “plan de travail”(autonomie), pour les groupes prêts en un temps raisonnable, pour des élèves attentifs, des élèves qui accomplissait leur responsabilité…
En plan de travail, les élèves avaient plus ou moins de tâches à réaliser,en fonction de leurs capacités.
Pour un travail complet 4 unités.Pour un travail fait à moitié, 2 unités…
Ce système permettait aux élèves ayant des difficultés d’obtenir le même nombre d’unités qu’un élève qui n’en avait pas. Ce principe faisait adhésion dans la classe.
Des applaudissements ont accompagné aussi bien des élèves “forts” que des élèves “faibles”. (c’est le travail qui est récompensé, pas la quantité).
Avec ces unités, les élèves pouvaient lors d’un marché, acheter des images (donc les choisir), des feuilles, des boîtes de crayons de couleur, des coloriages qu’ils avaient commandés.
Ce mode de fonctionnement permettait un travail sur la monnaie :
– réalisation de sommes avec des 1, des 2, des 5
– échanges à réaliser quand la banque était vide (échanger contre des 5 ou des 10) pour que je puisse continuer à donner sans avoir à refaire de la monnaie.
En espérant avoir été claire
Encore merci
Bonjour
j’utilise les BONS POINTS et “RECOMPENSES TAMPONS SMILEY” depuis longtemps du CP au CE2.
J’ai deux objectifs : le premier la motivation et le second en numération. Je travaille le complément à 10, les échanges, la valeur des chiffres dans le nombre. Le rangement par ligne de 10 permet de visualiser les dizaines au CP.
Je fais également un marché “pour jouer à la marchande” avec vendeur et acheteurs (oral travaillé). Les élèves utilisent leur monnaie “bons points” pour acheter des petits objets du quotidien (craie, image, crayon gris, gomme, carnet, coloriage …). Ils décomposent leur nombre : ça coûte 30 et j’ai 45, il reste 30 +…=45 ; nous sommes en résolution de problème !
En CE2, ils achètent leurs services.
C’est surtout pédagogique, didactique et valorisant en proposant une activité enrichissante qui leur parle vraiment.