Il y a les savants, les personnages importants qui savent tout et qui nous regardent de haut, les pondeurs de poncifs, les arpenteurs de couloirs, les donneurs de leçons… et puis il y a les enseignants de terrain. Ceux qui se frottent à la réalité, la vraie, la dure, la seule, et qui sont bien loin de tout ce qui brille et du “yaka ifokon“.
Ils ont leur classe, leurs élèves, une année scolaire devant eux, leur tableau, leurs craies, mais pas de baguette magique.
Et parfois ils ont des problèmes concrets qui les empêchent un peu de dormir. Croyez-moi, la solution ne sera pas marquée en lettres d'or sur papier marbré. Peu importe le vocabulaire choisi, technique ou ampoulé : seule la solution compte.
Un cas d'école
Tenez, voici le cas d'une lectrice de Tilékol qui m'a envoyé un petit mail il y a quelques jours qui ressemblait quand même un peu à appel au secours. Je ne vous dirai pas son nom, appelons-la “X”.
“Bonjour, et merci de m'accorder un peu de votre temps.
Je me présente : enseignante en classe de CE1, je me retrouve cette année face à deux enfants qui souffrent de leur écriture. L'un des deux a redoublé son CE1 à cause de l'illisibilité de son écriture. Il est pris en charge en orthophonie mais pour moi il n'en a pas besoin. Il refuse d'écrire car il sait que l'on ne pourra pas le relire. Je cherche une solution efficace et motivante et surtout que je puisse mettre en place en classe. Je ne peux pas les laisser dans leur détresse. Mais je suis démunie face à ce problème. Votre aide me sera précieuse.”
Un cas d'école, en quelque sorte , si je peux me permettre le jeu de mots…
Voici ce que m'inspire cette situation.
Tout d'abord, X, sache que sur Tilékol tu as des amis et que, j'en suis persuadé, un certain nombre de conseils concrets vont t'être donnés dans les commentaires ci-dessous.
En ce qui me concerne, lorsque je suis devant ce genre de situation, que ce soit au niveau professionnel ou personnel, je pense systématiquement à ma petite “équation de la réussite”, dont j'ai déjà parlé ici (je vous suggère de relire cet article avant de passer à la suite).
Récapitulons :
- Tu dois travailler la MOTIVATION.
- Tu dois accomplir une ou plusieurs ACTIONS. Sans action, pas de résultat.
- Tu dois travailler le RELATIONNEL. C'est fondamental.
- Tu dois mettre en oeuvre des CONNAISSANCES sur lesquelles tu dois pouvoir t'appuyer.
Le tout donnant “M x A x R x C = réussite”.
En se souvenant que si l'un des termes de l'équation est égal à zéro, tout tombe à l'eau et c'est l'échec.
Voici ce que je ferais :
- Je prendrais ces deux élèves en aide personnalisée. (Action, motivation).
- J'inviterais les parents, dans la mesure de leurs possibilités, à participer à ces séances d'aide personnalisée. (Motivation, relationnel).
- Je reprendrais tranquillement les étapes de la progression de Danièle Dumont, spécialiste de l'écriture. (Action, connaissances). Plus précisément, j'utiliserais le livret 2 des cahiers d'écriture , pour la maternelle, intitulé “les formes de base”. Bien entendu, j'en profiterais pour (re)lire attentivement les innombrables conseils prodigués dans le livre de Danièle.
Je pense qu'en agissant ainsi, tu pourrais travailler les quatre aspects indispensables du chemin menant vers la réussite. Les élèves se sentiraient épaulés, compris par leur maîtresse et leurs parents. Les parents verraient concrètement l'étendue des difficultés de leur enfant et constateraient aussi que des solution existent, et que l'enseignante ne reste pas les bras croisés et connaît parfaitement son boulot. Ils comprendraient également l'importance de leur propre rôle.
Tu créerais les circonstances d'un déclic possible. Une fois que l'enfant comprend qu'il PEUT y arriver, qu'il est soutenu, que ses parents sont là, sa vision de son “échec” change, et il entrevoit une vision de sa réussite possible et prochaine. Cela crée les conditions d'un cercle vertueux qui pourra briser la spirale du découragement.
Ceci, c'est la manière dont j'envisagerais mon action. Je précise que dans mon école, nous invitons les parents à participer à l'AP des élèves de petite section en début d'année (eh oui), et que c'est une réussite totale : les enfants prennent confiance en eux et les pauvres petits pleureurs solitaires s'intègrent ensuite sans problème à la vie de la classe avec le sourire.
Bien entendu, il existe – heureusement – bien d'autres manières d'appréhender le cas de ces deux élèves. Il existe en particulier des rééducateurs en écriture qui sont justement là pour ça, et qui obtiennent des résultats. Encore faut-il pouvoir les faire intervenir…
Du concret, encore du concret
Il y a également les outils institutionnels (PPRE en particulier) ainsi que le RASED. Il y a plein de solutions. Il faut simplement y voir clair et surtout, surtout, agir concrètement avec un objectif précis, savoir ce qu'on désire obtenir, impliquer les enfants, et rester focalisé.
Le logiciel Tilékol peut également être d'une grande utilité pour pouvoir piloter et visualiser les infimes changements qui, mis bout-à-bout, montreront le progrès réalisé.
Je vous cède maintenant la place, lectrices et lecteurs, enseignants de terrain, avec votre expérience, vos pépites pédagogiques, vos pratiques éprouvées, vos solutions peut-être inattendues, et certainement efficaces. Exprimez-vous, pensons à cette “maîkresse” qui ne baisse pas les bras et qui va réussir son pari, pensons à ces deux enfants qui vont pouvoir en quelque sorte apprivoiser leurs doigts et qui vont connaître les joies de l'écriture maîtrisée…
Et j'en profite pour vous souhaiter une fois de plus une bonne année 2013 !
Quelques liens utiles en liaison avec cet article :
-Le site web de Danièle Dumont :
http://legestedecriture.fr
-Le livre “Le geste d'écriture” :
Lien Amazon (sponsorisé)
Lien “Les Libraires” (non sponsorisé)
-L'article sur l'équation de la réussite :
https://www.tilekol.org/lequation-de-la-reussite
Bonjour!
La technique MARC, ça me plait!
Et Je pense que les ouvrages de Danièle DUMONT apporteront des solutions en effet!
Si le stylo est mal tenu, le geste est crispé, la main fatigue vite, l’écriture se dégrade au bout d’une ligne ou 2. Est-ce le cas pour cet élève? Arrive-t-il a écrire un peu correctement au début du texte?
Sinon, a-t-il fait un bilan orthoptique?
Mon fils, dyslexique qui écrivait comme un chat, avait un problème de fusion binoculaire: du coup il ne distinguait pas bien ses écrits, ni les lignes!(même encore maintenant, alors qu’il a 20 ans, on veille à acheter des cahiers et feuilles seyes avec les interlignes d’une couleur différents des lignes!) Il a eu une rééducation orthoptique de quelques séances.
Ce qui l’a aidé aussi, c’est d’adopter une écriture lisible et aisée pour lui: il a opté pour l’écriture scripte (en classe de 5ème ou 4ème, par contre, suite aux conseils d’un prof d’Hist géo qui avait le même problème) et depuis, ses cours sont un modèle de propreté et de lisibilité. (d’accord, il n’est pas en CE1, mais sait-on jamais…?)
Pour cet élève: est-il naturellement habile avec ses doigts pour d’autres choses? (suspicion de dyspraxie)Si oui, c’est un bon moyen de le rassurer et le mettre en valeur…
Bon courage!
Bonjour Muriel (une autre)
Bilan orthoptique ? Voilà une piste intéressante.
Une raison de plus pour communiquer avec l’élève et ses parents.
Il y a des pays où l’écriture en “script” est la norme, et ça ne se passe pas si mal…
Il est vrai que le fait d’isoler les lettres peut aider.
Merci pour ta participation !
Bonjour
Ce cas est peut-être à mettre en relation avec le cas des enfants dys-praxiques pour lesquels notre institution
ne nous donne pas beaucoup d’éléments d’analyse. Personnellement, mon regard s’est trouvé enrichi après avoir écouté cette conférence :La conférence Cyclope “Dyspraxie: quand le cerveau s’emmêle” par Caroline Huron
et après être allé sur le site du “le cartable fantastique”
A vous de voir…
Bonjour Lusama
La dyspraxie peut bien entendu être une cause.
C’est d’ailleurs peut-être pour cela que des séances d’orthophonie ont été prescrites.
Ne nous contentons pas d’avoir trouvé un “mot” et cherchons une solution concrète, terre-à-terre, qui peut aider cette enseignante.
Merci d’avoir donné ton avis, tu es certainement dans le vrai.
Il est possible d’envisager également une prise en charge avec un psychomotricien…
Bonjour Sophie
Un psychomotricien paraît en effet approprié.
Il faudrait connaître le niveau d’implication des parents.
Ton idée est à retenir.
bonjour
je rejoins Muriel dans son commentaire; ma fille avait une écriture épouvantable. Depuis qu’elle écrit en script c’est beaucoup mieux et même je dirais, c’est une belle écriture.
Je n’ai pas de solution miracle; moi même en GS, je “galère” avec 2 petites: une écrit très bien mais n’arrive absolument pas à retenir le nom des lettres (même celles de son prénom)et l’autre a des difficultés d’écriture (scolarisée seulement en MS,les premiers gestes de graphisme sont tous à revoir).
Mais pour autant, je ne baisse pas les bras, je veille au grain.Parce que, quoique en dise l’article de hier dans “Le Monde”, nous sommes tous impliquer dans la réussite de nos élèves.
Bonjour Malou
Effectivement, le script est une belle écriture.
il se trouve que dans notre pays elle a cédé la place à la cursive, mais dans certains cas elle peut certainement être une alliée précieuse.
Quant à l’article du Monde, il est tellement excessif qu’il en devient insignifiant. D’ailleurs, son auteur n’a même pas eu le courage d’indiquer son nom. C’est juste un coup sur la tête des enseignants en passant, habitude courante de nos jours, quel que soit le bord politique…
Bonjour
Mon fils a eu lui aussi ce problème d’écriture illisible, d’angoisse, de stress à l’idée d’écrire. Il était même capable d’écrire sur toute sa feuille en commençant chaque ligne à une dizaine de carreaux de la marge, et cela ne le choquait pas du tout !
Il a eu six séances avec une psychomotricienne (et quand il me racontait qu’il ne faisait pas uniquement de l’écriture mais surtout beaucoup de gym et d’activités avec un ballon, j’avais des moments de doutes ! lol). La psychomotricienne a vu des problèmes de latéralisation, de posture d’écriture et de stress. Le changement a été radical.
Et cette année, en sixième, il écrit correctement et n’a plus de problème d’écriture. Je ne regrette vraiment pas d’y être allée et je vais même y emmener ma fille qui est en CE2 et a une écriture magnifique mais d’une lenteur phénoménale, ce qui fait qu’elle n’a le temps d’écrire qu’une seule phrase alors que la classe a écrit une vingtaine de lignes.
Sinon, il y a un nouveau cahier de Danièle Dumont qui vient de sortir et qui est justement sur la rééducation, pour les élèves du CE2 et plus, ayant des problèmes d’écriture.
Voilà !
Merci en tout cas Michel pour ces idées (je vais m’en inspirer pour un de mes élèves) et pour ce site. Bon courage avec la chaleur !
Merci Séverine !
Tu nous confortes dans l’idée d’aller voir du côté des spécialistes en psychomotricité.
Heureux de voir que le souci de ton fils a été quasiment réglé en seulement six séances.
Voilà qui donne de l’espoir…
Nous avons également deux élèves dans notre école qui sont dans ce cas. Il leur a été mis à disposition un ordinateur portable qu’ils ont constamment à l’école et à la maison.
Bonjour Pascal.
L’ordinateur portable est une manière de contourner le problème, pourquoi pas, d’ailleurs je suis actuellement en train de rédiger ce commentaire avec un ordinateur…
L’écriture “à la main” serait-elle en voie de disparition ?
En tant que maman et institutrice, j’ai vécu ce type de situation: mon fils a été suivi par des psychomotriciennes et kinés durant un an suite à des problèmes d’écriture. Cela lui a fait énormément de bien. Pour lui redonner le goût d’écrire, j’ai utilisé l’ordi comme outil tant dans ma classe qu’à la maison.
Elles ont elles aussi travaillé la latéralisation le corps, le geste graphique et la souplesse de la main. A force de stresser pour écrire, il avait complètement bloqué sa main.
Beaucoup de patience et de l’aide tant au niveau de l’école (selon les structures existantes) que de professionnels extérieurs… et dans la mesure du possible un outil informatique (que ce soit un portable, un I Pad, un ordi traditionnel,…) Si la classe n’en a pas, il est toujours possible de lancer un appel aux parents.
Bonjour,
J’adhère à ce qui a été dit plus haut. Peut-être, en attendant que l’écriture devienne lisible, pourrais tu lui proposer, si c’est possible dans ta classe, de taper ce qu’il écrit à l’ordinateur pour ne pas le bloquer avec l’expression écrite et lui donner le plaisir de bien présenter son travail, même si aujourd’hui il ne peut pas le faire manuellement.
Bon courage et tiens nous au courant des avancées, mêmes petites, de tes élèves car nous ne sommes pas à l’abri d’en rencontrer un dans nos classes prochainement.
Merci pour ce site d’échanges et bon mercredi à toutes et à tous.
Hello Anne
Merci pour ta participation.
L’ordinateur portable : une piste concrète qui peut effectivement permettre à ces élèves de s’exprimer lisiblement par écrit.
Mon médecin avait le même problème, et il s’en est sorti de la même manière 🙂
Bonjour!
Je souscris aux idées-conseils de Michel. Pour le quotidien de la classe, j’ajoute que pour ne pas bloquer tout apprentissage en attendant que les moments d’aide perso fassent leur effet, tu peux être le secrétaire de tes élèves pour faire en sorte qu’ils puissent avancer aussi sans geste graphique : reprendre la dictée à l’adulte comme en maternelle, pour que l’écriture ne soit pas un obstacle aux apprentissages. Ca ne résout pas le problème de fond (et pour cela il faut aller du côté des idées de Michel) mais ça permet aux enfants d’avancer et d’avoir un regard positif sur leur travail en attendant que le problème de fond soit résolu. Et cela doit se faire dans la confiance et en leur expliquant ainsi qu’à leur parents les raisons de cette pratique : pour le moment, tu n’es pas à l’aise lorsqu’il faut écrire,alors j’ai trouvé ce moyen pour que tu puisses continuer à travailler avec les autres; c’est moi qui écris ce que tu me dis d’écrire. Je suis consciente que c’est lourd, mais cela ne devrait pas durer puisque parallèlement, il y a l’aide perso qui permet de travailler sur le fond. Après, progressivement, ils se remettent à écrire (à voir avec les progrès de l’aide perso)des choses courtes, même très courtes. A augmenter peu à peu. (J’ai des Ce1-GS et j’utilise beaucoup la dictée à l’adulte pour les enfants de Ce1 en difficulté afin qu’ils puissent se concentrer sur une seule tache à réaliser, sachant que l’écriture représente un très gros travail).
Bon courage pour la suite!
Bonjour Bénédicte
Il est vrai qu’il ne faut pas qu’un unique problème d’écriture ne vienne bloquer tous les autres apprentissages.
Ton idée est excellente, de même que celle de l’utilisation d’un ordinateur portable.
C’est une solution concrète à laquelle je n’avais pas pensé.
Merci !
bonjour, je pense qu’il faut très rapidement orienter ces enfants vers un examen graphologique (voir un centre où est traitée la dyspraxie) ; je suis enseignante et mon fils a été dans ce cas : après examen il a été reconnu dysgraphique sévère ; un suivi en ergothérapie a été mis en place et l’utilisation de l’ordinateur a progressivement remplacé toute forme d’écriture ; ces enfants sont en souffrance, ce qui nous semble anodin dans le geste graphique, est pour eux un calvaire; cela leur demande beaucoup d’énergie et du coup ils peuvent décrocher dans les apprentissages car leur esprit est trop mobilisé par l’écriture ; il ne faut pas forcer ces enfants-là, c’est une hérésie, ce serait comme demander à un enfant de faire le 100m en béquilles ! en plus de l’ordi on peut aussi utiliser un dictaphone numérique ; de toutes façons il faut privilégier l’oral au maximum pour ces enfants-là ; n’hésite pas à me contacter via mon mail pour en discuter ; cordialement, sylvie
Bonjour Sylvie
Ta double expérience d’enseignante et de maman est précieuse.
J’espère que “X” va lire tous ces commentaires, toutes ces bonnes idées et saura traiter de manière satisfaisante son problème…
Je viens de voir ce fascicule proposé sur le blog d’une collègue :
http://www.cabergo74.fr/cabergo_telechargements/preconisationsecriture.pdf
si cela peut t’aider….
Bonjour Titane28
Je suis allé voir ce document et en effet il fournit des pistes simples, mais qui peuvent être un point de départ à une action plus en profondeur.
merci !
Enseignante dans le milieu spécialisé, je suis confrontée cette année à 4 élèves dans la même situation. Mon approche c’est de dédramatiser l’écriture, car écrire, ce n’est pas QUE tenir un stylo…il y a aussi bien d’autres “outils” et en premier lieu le traitement de texte. Sylvie parle aussi de dictaphone, c’est un autre outil très efficace. L’idée est de trouver une entrée pour les valoriser, dans un domaine qu’ils apprécient particulièrement. Et pourquoi pas travailler sur des idéogrammes chinois,ou autres, histoire de mettre les élève face à une difficulté ( ou un plaisir) identique et peut être même verras-tu s’inverser les tendances ?…
Bonjour Corinne
Je pense que l’important, c’est de ne pas baisser les bras et de trouver un angle d’approche à cette situation.
A partir du moment où on n’est plus passif, on fait avancer les choses. Petit pas après petit pas. Et il ne faut pas se bloquer sur un seul aspect de l’écriture, tu as bien raison.
Je suis d’accord avec les conseils de collègues.
Pour ma part, en CE2, comme Bénédicte, je pratique la dictée à l’adulte, ainsi que les exercices à trous (PPRe) pour limiter la fatigue, et les leçons dactylographiées pour faciliter la relecture et l’apprentissage.
Un de mes élèves qui avaient de gros soucis d’écriture a enfin trouvé le “stylo magique” et c’est vrai que c’est tout bête, mais certains outils sont plus maniables que d’autres.
D’autre part, et d’un point de vue matériel, si une dyspraxie est diagnostiquée, les parents peuvent monter un dossier MDPH afin d’avoir des aides pour obtenir un matériel pédagogique adapté (ordinateur, imprimante, scanner et logiciels) ainsi qu’éventuellement la prise en charge de l’ergothérapie…
Renseigne-toi auprès des conseillers pédagogiques et de l’enseignant référent pour la scolarisation des élèves handicapés.
Bonjour Annie-Claire
Un stylo magique ?
🙂
Tu as des détails ?
Le fameux stylo magique? Le seul dont il ne veut plus se détacher parce que, avec celui-là, il se sent bien dans l’écriture? Mon fils depuis cette année a trouvé le seul qui lui convenait… Nous avons passé une heure dans le magasin à les tester l’un après l’autre! Heureusement que la vendeuse est très patiente!Pour mon fils c’est un de ces bics effaçable mais pas n’importe lequel, le plus fin avec une fine pointe au bout. Chacun peut trouver son stylo magique à mon sens.
oups quelques erreurs orthographiques… j’ai répondu en parlant avec mon fils du sujet. (les uns après les autres – effaçables)
Bonjour,
Dans notre école également deux cas similaires.
Après avoir assisté à une conférence sur les “dys”, nous avosn élaboré ce petit protocole :
Si un enfant présente des troubles dans les apprentissages :
Faire un bilan ophtalmologique
En cas de bilan négatif, faire un bilan orthoptiste auprès d’un orthoptiste spécialisé en neurovision (nécessité d’une prescription du médecin généraliste, pris en charge à 100% par la sécurité sociale)
En effet, certains troubles sont neuro-visuels et ne peuvent être détectés par un ophtalomologiste non spécialisé (et du coup non équipé).
Bonjour Christelle
Voilà un nouveau mot savant : la neurovision.
Tu indiques que ton école a élaboré cette procédure après avoir assisté à une conférence sur les “dys”, preuve que la communication, le relationnel, sont indispensables pour régler les problèmes.
Je reviens sur l’idée fondamentale d’impliquer les parents, sans eux rien ou presque ne sera efficace…
Bonjour,
Mon fils avait beau avoir 10/10 (selon son ophtalmo), il avait une écriture déplorable au CE2 (on aurait dit qu’il avait bu!). Evidemment, je vous passe les commentaires qu’il pouvait lire sur ses copies (applique toi! fais attention! Ecris moins gros! Ecris plus petit! Suis les lignes…. et autres commentaires très encourageants….)
Bref, je lui ai fait faire un bilan chez une grapho-thérapeute, qui n’a décelé aucune dysgraphie. Mais qui m’a indiqué que son oeil directeur était le gauche malgré le fait qu’il soit droitier. Donc, il fallait faire attention à sa position par rapport au tableau, pour écrire.
Je suis allée voir ensuite une orthoptiste (sur les conseils d’une orthophoniste). Et là; gros choc! Il n’y voyait rien du tout. Enfin, si il avait bien 10/10 mais était incapable d’accommoder, de faire travailler ses 2 yeux en même temps, de loucher (eh oui, il le faut un petit peu!). 12 séances de rééducations plus tard, mon fils écrit enfin entre les lignes, on le félicite pour la tenue de ses cahiers; Il n’a plus peur d’écrire!
Alors vive les orthoptistes!
je reprends la même idée que Lusama, ces enfants sont possiblement dyspraxiques avec comme effet une dysgraphie. La dyspraxie est un trouble de la coordination et de l’automatisation des gestes, d’où la quasi possibilité d’écrire, avec comme conséquences une extrême fatigabilité et une grosse difficulté à la double tâche motrice.
Pour ces enfants-là, il faut demander un bilan d’ergothérapie et orthoptique, et certainement une demande MDPH. L’usage de l’ordinateur sera très probablement préconisé, il faut adapter les formes d’apprentissages (et non le fond)et l’ordinateur permet de produire des écrits sans pour autant écrire manuellement. Surtout lâcher cet enfant avec l’acte d’écrire soit en accordant plus de temps et/ou réduisant la quantité à écrire( textes à trous, évaluations orales…).
Françoise, enseignante et maman d’une petite fille dyspraxique et dysgraphique.
Bonjour Françoise
Effectivement, l’acte d’écrire peut constituer une barrière infranchissable.
Le fait de la contourner au lieu de vouloir la sauter donne accès à tout un pan des apprentissages qui serait inaccessible autrement.
C’est un concept important.
Merci !
Anne Claire, c’est quoi, ce “stylo magique”????
Je pense aussi qu’il faut que des spécialistes se penchent sur la question de l’écriture. En attendant en classe, il faudrait les laisser un peu tranquille avec ça. Pour écrire, je pense aussi à l’ordinateur, la dictée à l’adulte. Un AVS serait idéal.
J’imaginerais bien l’écriture ensuite de façon plus ludique par le biais de la calligraphie, les enluminures. J’ai fait venir une fois un calligraphe dans ma classe et j’avais trouvé ce travail très intéressant.
Je pense aussi aux lettres en pâte à modeler…
mais je comprends bien le désarroi de notre collègue. Dans nos classes, nous avons souvent des situations à gérer qui dépassent nos compétences.
Le RASED pose un diagnostic de “dys”, et puis après…
Là tous les élèves n’ont pas les mêmes chances. Je suis en zone rurale, loin des spécialistes. Les parents se heurtent à des délais de rendez-vous incroyables et n’ont pas toujours la disponibilité.
Je retiens par contre l’idée de Michel pour l’aide personnalisée avec les parents. je n’y avais pas pensé et il me semble que c’est très intéressant pour les sensibiliser et leur donner des idées d’activités simples à mener avec leur enfant. Je vais mettre ça en place très vite et en discuter aussi avec ma collègue.
bonjour, j’enseigne en PS MS GS, et tente de tout mettre en oeuvre pour que dès la maternelle mes élèves deviennent bons écrivains : graphisme toujours expliqué dans ce qu’il apportera à l’écriture, également lié à l’art pla pour le plaisir… j’ai trouvé il y a quelques temps un site fait par une rééducatrice en écriture. Elle s’appelle Célia CHEYNEL. Surfer sur ses différentes pages m’a donné des idées nouvelles dans l’approche que je peux avoir avec les enfants présentant davantage de difficultés pour “entrer” dans l’acte d’écrire. Je t’invite à aller voir…peut-être que ça t’apportera : http://www.reeducation-ecriture.com
En tout cas, ce métier était inconnu pour moi, hors il me semble beaucoup plus pointu que ce que peuvent apporter des orthophonistes ou psychomotriciens…qu’en pensez-vous ?
Difficulté : en trouver vers chez soi !!!
Véro
Bonjour,
Les problèmes d’écriture sont de plus en plus fréquents je crois. J’ai le beaucoup d’idées intéressantes dans vos messages.
J’ai un neveu dysgraphique, dyspraxique et dysorthographique (il cumule !!!) avec un QI supérieur. Il est aujourd’hui en CM2 avec un an d’avance et a été vu par une multitide de professionnels (graphothérapeute, neuropédiatre, psy en tout genre, ergothérapeute, ophtalmo…). Malgré tout ça, il vient de passer à la commission de la MDA qui a accepté qu’il utilise son ordi en classe et du coup, pour ses futurs examens.
Ce n’est pas un problème à prendre à la légère car si l’élève n’a pas l’autorisation de la MDA d’avoir un ordi pour ses examens, cela va poser de gros problèmes. Même si l’écriture ne sera pas primordiale dans l’avenir professionnel de nos élèves, je pense.
Il faut donc éliminer tous les problèmes envisageables et si ça persiste, pourquoi pas ne pas faire un dossier à la MDA pour que l’enfant n’est pas la porte fermée aux examens.
Bon courage
L’idée pour ces enfants est dans l’immédiat, c’est-à-dire avant qu’un diagnostic ne soit posé (dans un centre référent, délai très long), c’est de les aider. Donc comme je l’ai dit, limiter les tâches d’écriture, et de continuer à ce qu’ils apprennent en détournant le “handicap”.
D’après moi, l’aide personnalisée n’a pas d’intérêt puisqu’il s’agit de rajouter du temps scolaire à ces enfants fatigables.
J’ajouterai qu’une aide psychologique doit être pensée pour ces enfants dont l’estime de soi est écorchée…
Bonjour Françoise
J’ai un avis différent du tien concernant l’aide pédagogique.
En l’occurrence, il ne s’agit pas simplement d’aouter un temps scolaire, mais de travailler le relationnel avec l’élève et ses parents, et de fournir un environnement calme et propice à la motivation.
Ce sont des éléments très importants !
Bonjour,
Les idées-conseils cités sont je pense précieuses (orthoptite, psychomotricien, rééducation, relationnel, …). Je travaille en RASED et je précise que les enseignants spécialisés ne posent aucun diagnostique! (dys ou autre)(cf message Martine).Ils ne sont pas médecin ni spécialistes.
En effet, l’utilisation d’un ordinateur peut être une solution. Il est important aussi je crois d’aider l’enfant à renouer avec le geste graphique. Je rejoins du coup Martine à propos de la calligraphie et des enluminures. Tout ce qui peut aider l’enfant à voir dans l’acte graphique autre chose qu’une contrainte scolaire. D’autre part, un travail corporel est peut-être à conseillé: l’enfant “est-il à l’aise dans son corps”? on peut lui proposer des séances d’auto-massage, des outils différents pour “écrire”, dessiner (pastel, fusain…), du graphisme en plan vertical, du graphisme décoratif avec formes peintes, papiers déchiré, collé, ou bien des formes à repasser (images diverses, lettres), de plus en plus fines, minutieuses.
Tout ne me vient pas, là, à l’esprit et je manque nécessairement d’idées également. Il est sûrement important de réconcilier ces enfants avec le geste graphique sans attendre d’eux des progrès fulgurants sur une courte durée. J’espère que mes idées, celles fournies aussi plus haut, et les liens de blog viendront t’apporter un peu d’espoir de voir ces enfants aller mieux. Donne nous des nouvelles.
Bonjour Michel et tous les autres, toutes mes idées ayant été énnoncées (et même plus que mes idées) je me contenterai de dire qu’il faut dédramatiser le pb devant ces enfants ET leurs parents (1 matière posant pb pour une dizaine d’autres, ouf on s’en sort bien!) et de remarquer qu’un travail d’équipe est essentiel. Longtemps les spécialistes nous ont tenus à l’écart pour cause de secret professionnel. Depuis peu, nous sommes plus sollicités dans notre école par une nouvelle génération de professionnels et c’est tant mieux (même si ça oblige à plus de réunions). De ce fait, nous comprenons mieux la difficulté de l’élève, les spécialistes le connaissent mieux et plus vite (nous avons quand même les enfants 6h par jour!) et par effet “boule-de-neige”, des idées de solution emergent plus facilement. Bien sûr, l’implication de la famille est essentielle dans la réussite de l’enfant. Je vais donc tester de suite l’idée du soutien avec les parents! M M (=Merci Michel ou M beaucoup ton blog, mais ça tu le savais déjà, c’est sûr!)
Et HOP! Une petite boule de neige virtuelle lancée de mon jardin enneigé pour rafraîchir l’air de la Réunion! Bonne réception!
Au fait! Quelle idée géniale de mettre en réseau les idées pour aider les collègues! TOUS ENSEMBLE! TOUS ENSEMBLE! HEY! HEY!
Et bien voila, encore une bonne idée que de “soumettre” ce problème. A la fois cela aidera notre collègue mais en plus, c’est formateur pour ceux qui ont la chance de ne pas encore avoir été confronté à ce problème (comme moi). Du coup, j’ai pensé aux solutions pratiques en classe. Etant plus productive en maternelle et pour compléter vos idées (ordinateur, dictée à l’adulte…) j’ai pensé à tout ce qui pourrait être le travail par étiquettes à la façon des QCM, de façon à ne pas toujours monopoliser l’adulte, de leur permettre de garder une autonomie dans la réalisation de leur travail (recherche de la réponse/découpage/collage ou simplement recherche/collage). Côté enseignant, il suffit de donner aux élèves concernés un “catalogue” d’étiquettes adaptés (prédécoupées ou non). Maigre contribution que j’espère claire et utile. Bon courage.
bonsoir,
chez moi le voyant dyspraxie clignote mais je ne suis pas spécialiste… il faut proposer un test et pourquoi pas un bilan chez un orthoptiste et/ou un psychomotricien…
à voir…
Bonsoir,
Je ne sais si mon commentaire correspondra à votre demandemais. Je voulais lancer une piste différente de ce qui a été apporté et peut-être plus ludique! Je suis instit maternelle en Belgique et par rapport au primaire, nous les instit maternelles nous travaillons très souvent en ateliers, alors que mes collègues du primaire travaillent en frontal. Pour permettre à mes élèves de progresser à leur rythme dans différents domaines, j’ai mis en place des ateliers autonomes. Notament pour qu’ils s’entrainent et se perfectionnent au niveau graphique, j’ai mis en place quelques ateliers à la manière de Montessori (utilisation de pinces diverses pour prendre des objets de différentes tailles ou comptes-gouttes et porte-savon à ventouses) pour renforcer la dextérité des doigts et j’ai aussi fait l’acquisition du cdrom du super site Maternailes ( http://maternailes.net/ABCriture/ecriture.htm ) s’intitulant l’Abécécriture (avec par exemple le plateau sable + billes de verre pour apprivoiser correctement les gestes pour de l’écriture.
Voilà ma petite pierre à l’édifice…enfin j’espère!
Bonsoir,
Ce cas d’école a déjà réunit de bien belles pistes, j’ai encore appris des choses : merci Michel de nous réunir !
Le commentaire d’Emeline m’a particulièrement fait écho puisque le CP de mon second a été sauvé par le Stylo Magique. Bon élève, jouant au maître d’école;), son écriture était lente, tremblante….moche !!! Le pauvre en était bien conscient car malgré nos encouragements, nos entrainements…..mais curieusement lorsqu’il jouait sur le tableau, sur les ardoises Veleda et bien c’était nettement mieux. Son problème était un grand manque de confiance en lui qu’il accentuait encore par la pression qu’il s’imposait…. Me voyant utiliser les stylos frixions dont je raffole, il a voulu essayer….le miracle du stylo magique à opéré ! Il a fallu demander une dérogation spéciale pour faire entrer cet intrus dans une trousse où seuls les bics oranges avaient le droit de classe mais bon curieuse de voir la magie s’opérer son enseignante a laissé faire, et comme on la remercie maintenant. Il gommait très peu au final mais était rassuré d’avoir cette possibilité au cas où : la plume de Dumbo quoi ! Il est vrai que ces pauvres loulous souffrent beaucoup de voir le résultat de la trace qu’ils laissent et veulent de moins en moins tenter.
Ça coûte peu de choses d’essayer même si les cas décrits semblent plus complexes…
J’ajoute à la longue liste de tout ce qui a été proposé qu’il pourrait être utile de consulter une rééducatrice en écriture (différent de graphomotricien, les rééducatrices en écriture en France sont formées par le Cours Dumont -cf. Danièle DUMONT). Il n’y en a peut-être pas dans le coin de la collègue, mais peut-être bien que si.
D’autre part, pour travailler la latéralité et faire en sorte que l’élève soit à l’aise dans son corps, il y a un tas d’exercices de Brain Gym qu’il est possible de faire à la maison (ou à l’école, mais ça nécessite de repenser un peu sa pratique pédagogique puisqu’ils sont à faire tous les jours). J’ai fait la formation Brain Gym il y a quelques mois et j’avoue que c’est un outil formidable, bien que méconnu en France. Les Anglo-saxons en usent et en abusent (vous pouvez à ce titre aller voir les vidéos d’école anglaises sur YouTube).
Pour ma part je suis dans l’incapacité totale de donner quelque conseil que ce soit à partir de la question posée sinon qu’il vaut mieux que ces enfants voient une rééducatrice en écriture.
En effet,
– d’une part la question ne dit rien du problème sinon que les enfants ont des difficultés d’écriture dont l’un a des problèmes de lisibilité.
– d’autre part la rééducation graphique ne s’improvise pas.
Autant on peut traiter des cas simples en utilisant mon nouveau cahier Remédiation, autant il vaut mieux voir des professionnels compétents pour les cas plus complexes.
Même si le cas est complexe, la rééducation peut être brève. Il arrive que 3 séances suffise ; en moyenne on compte entre 4 et 6 séances.
On trouvera des infos qui recoupent, complètent contredisent… ce qui a été dit ci-dessus sur les pages de mon site qui répondent aux questions des enseignants, sur celle dédiée aux parents, sur les pages consacrées à la rééducation graphique et en général sur l’ensemble du site.
Je pourrais ajouter voir un orthoptiste (conseil judicieux déjà donné). mais si la rééducatrice est compétente, alors elle orientera de suite vers l’orthoptiste si l’enfant en a besoin.
Bonjour,
Je viens de lire le livre de Elisabeth NUYTS. Elle fait travailler le geste d’écrire en demandant à l’enfant de dire à voix haute ce qu’il écrit en même temps. J’ai essayé avec ma fille et la différence est assez spectaculaire … si cela peut être un début de piste… je pense que le travail avec un pro. du geste d’écrire est une bonne idée surtout si les progrès sont remarquables en quelques séances.
A bientôt et merci beaucoup pour ce site !
Merci beaucoup pour cet échange…je suis une instit maman d’un p’tit loup de 7 ans qui semblerait dyslexique et certainement dysgraphique et dysorthographique. Son écriture est illisible, il n’écrit pas sur les lignes, les tailles de lettres ne sont pas respectées, les enchainements entre les lettres sont inexistants . Comme l’orthographe est absente, cela fait beaucoup ! C’est incompréhensible.
Vos avis et conseils me donnent de belles pistes pour l’aider (en plus du CMPP et de la demande MDPH que nous sommes en train de faire). Parce que si on est démunis en temps qu’instit, on l’est encore plus en tant que parents…
Je retiens donc le bilan avec l’orthoptiste (j’ai entendu dire qu’un bilan concernant la proprioception est souvent indiqué chez les dys. Il s’en suit parfois le port de semelles et de lunettes à prisme).
Le stylo magique, l’écriture en script (super piste je n’y avait pas pensé, conditionnée comme je suis à expliquer à mes GS que le script, c’est pour lire pas pour écrire …). l’ordinateur, le dictaphone (magnifique, cela évitera au maître de lui écrire ses devoirs et mon fils va adorer…).
Grand merci de la part d’un petit garçon démotivé (mais qui va retrouver du poil de la bête, euh…du mammouth !)
Bonjour Virega
Je pense qu’une fois la cause identifiée, l’amélioration sera rapide.
Tu nous tiens au courant ?
Avec plaisir, j’espère que les prises en charges ne vont pas trop tarder…il y a des mois d’attente en Alsace (comme partout).
C’est frustrant de savoir ce qu’il lui faut et de devoir patienter pour voir les professionnels.
En attendant “la connaissance”, on va travailler “le relationnel” et “la motivation” (et des petites “actions”, celles qui sont de notre ressort de parents)
Bonjour,
je n’ai eu le temps que de glaner par ci par là quelques informations en jetant un coup d’oeil rapide aux messages ci-dessus, j’interviens donc pour deux choses uniquement :
– J’ai vu qu’il était question de stylo magique. Rien ne se fait pas tour de magie. Il vaut donc mieux apprendre aux enfants à tenir le crayon. Mais attention, en surfant sur le Net je viens de voir une pure horreur : un site expose de superbes photos de motricité fine des doigts (à destination des parents de dyspraxiques d’après ce que j’ai compris) dans la perspective d’apprendre aux très jeunes enfants à tenir le crayon. Or, chacune des manipulations montrées ancre l’enfant concerné dans une mauvaise prise du crayon. Donc attention ne pas prendre pour argent comptant de belles photos, même sur des sites alléchants. Réfléchir à l’objectif. Si ce qu’on voit est à l’opposé de l’objectif se poser des questions.
– au sujet de l’écriture scripte, sauf cas très particulier, elle est contre-indiquée : d’une part elle ralentit le tracé (chaque trait est rapide mais le résultat ne l’est pas car il y a un arrêt entre chaque), d’autre part lorsqu’elle vient à être utilisée tardivement il n’est pas rare que ce soit une tentative (consciente ou non) d’échapper à une douleur musculaire. Dans ce cas le scripteur/le scriptrice risque de se retrouver avec une crampe de l’écrivain.
Pour être efficace l’écriture script doit comporter des liaisons invisibles au-dessus du papier ; on les fait rarement lorsqu’on l’utilise à titre de contournement, on ajoute donc alors un handicap au handicap précédent et un jour on se retrouve face à un problème pire que celui qu’on a voulu contourner.
Bonjour,
je lis avec grand intérêt toutes les remarques de ce post et apprécie particulièrement de pouvoir recueillir l’avis des plus expérimentés dont vous faites partie.
Ayant évoqué le “stylo magique” (le stylo frixion), je souhaite juste souligner que ce moyen peut aider des enfants extrêmement déçus de leur écriture tant ils sont conscients de l’écart entre le geste demandé et le résultat obtenu, ce qui entraîne parfois :
– le refus/la peur de prendre un stylo
– le stress de mal faire : là, ils savent qu’au pire ils pourront gommer
Heureusement, leur goût pour les jeux, pour la magie nous aide à reprendre les choses en mains. Ils ne sont pas plus dupes que nous mais se laissent tenter par la curiosité d’essayer un nouveau stylo et ça c’est déjà beaucoup !
Le plaisir d’écrire tient aussi dans ces aspects matériels : cahiers, carnets, stylos plumes, billes,feutres…..
Alors pourquoi ne pas essayer ?
bonjour,je voulais tout simplement vous dire de verifier si ces deux enfants n’ont pas de problèmes de vue.