Les gens ont en eux un potentiel qu'ils ne remarquent pas. Et puis un jour, comme une éruption volcanique, un intense bouillonnement intérieur se produit et soudain, un talent éclate au grand jour. Ce phénomène de “révélation” se produit parfois dans les domaines littéraires et artistiques. En voici un exemple concret : celui de Nanoug.

A l'épisode précédent, nous avions laissé Nanoug, au siècle dernier, âgée de deux ans et quelques, solidement agrippée à son enseignante, avec dans le regard la satisfaction d'avoir gagné à coup de larmes la place de choix : les genoux de maîcresse.

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Pas Mirò, Nanoug !.

Parions qu'elle a parfois versé quelques larmes supplémentaires pour avoir le bonheur de pratiquer en priorité l'art de la gouache au doigt, à la main, au bras, au rouleau, au pinceau, à la tranche-de-patate-sculptée, à l'éponge, au pied, au chiffon, au pulvérisateur, au pochoir, au peigne, à la brosse, à la paille, au tampon, que sais-je encore…

La suite des aventures de Nanoug ? C'est maintenant.

Avec de jolies images en prime.


Deuxième partie : Nanoug peinturlureuse

“Coucou, me revoilà !

Cette fois, c’est mon habit de peinturlureuse que j’ai enfilé et je vais essayer de vous raconter cette belle aventure dans le domaine des couleurs !

Commençons par Nanoug petite fille : elle est calme, sage, un peu rêveuse et très «collectionneuse»…

Pas de nom spécial et tarabiscoté pour nommer ses collections puisqu’elle ramasse et entasse dans le placard de sa chambre un peu tout ce qu’elle trouve, pourvu qu’à ces yeux de petit fille, ça soit « beau » !

On y trouve donc pêle-mêle des beaux cailloux, des beaux papiers de bonbons, des belles plumes, des beaux fils qui brillent, des beaux coquillages cassés, des beaux petits bouts de tissus etc… Et qu’en fait-elle ? ça dépend… Elle les admire, elle les manipule, elle les expose sur ses étagères, elle les colle sur de beaux dessins …. Et elle en ramasse encore d’autres !

Etait-ce là les prémices de ma « créativité » ?

Je n’en sais rien mais toujours est-il que j’ai toujours aimé créer avec tout ce qui me tombe sous la main.

J’ai également toujours adoré dessiner et fureter du côté de l’atelier peinture dès l’école maternelle.

J’ai même eu mon premier coup de foudre amoureux en grande section au coin peinture devant un chevalet : j’avais peint un arbre d’automne et mon voisin également. La maîtresse nous avait félicités pour avoir réalisé les deux plus beaux arbres de la classe ! Et paf ! Nanoug était tombée amoureuse de cet artiste en herbe et voisin de chevalet !

Plus tard, au collège, je faisais partie des adeptes du cours de dessin quand d’autres préféraient y jouer aux cartes ou embêter la prof ! A l’école normale, j’ai pu tester d’autres techniques et mettre en place des activités dans mon domaine préféré : les arts plastiques, avec une prof un peu déjantée mais géniale qui se prénommait Josette et qui venait en cours avec son chien boxer qui sautait partout !

Mais jusque là, pas vraiment de création…

La chrysalide

Seulement un grand plaisir à être en cours de dessin ou de peinture, et également de travail manuel, matière qui existait encore à cette époque là !

Car la Nanoug que vous connaissez maintenant n’est sortie de sa chrysalide que bien plus tard !

Après les cours, les consignes à exécuter, les reproductions de dessins ou de cartes postales à l’aquarelle, j’ai senti au fond de moi la « Nanoug petite fille créative d’autrefois » se manifester et vouloir reprendre ses droits !!!

Alors un beau jour de 2003 (il était temps !), j’ai sauté dans ma voiture, j’ai filé au magasin de bricolage, je me suis acheté une big toile de 1 mètre carré et quelques tubes d’acrylique , deux ou trois pinceaux et je me suis lancée sans réfléchir…

J’ai laissé aller mon inspiration, j’ai sorti quelques galets et bois flottés ramassés sur la plage (ça, ça ne m’est jamais passé !) et voici comment est née ma première toile, à moi, rien qu’à moi, sans que personne ne me dise quoi faire, de la vraie « tripe de Nanoug » !

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Je l’ai appelée « Spirale Africaine »… Ne me demandez pas pourquoi, pas plus que « pourquoi cette forme de spirale ? », « Comment tu as eu l’idée ? », « pourquoi ces couleurs chaudes ? » , « ça représente quoi ? » Je n’en sais rien !!!!!!

A chaque toile c’est pareil…

Comme un truc au fond de moi qui veut sortir et que je laisse aller …

J’ai une sorte de « sensation » de formes, de couleurs, de matières, comme si la toile était déjà là quelque part en moi avec un voile par-dessus me laissant juste deviner l’essentiel… (un peu tirée par les cheveux cette explication mais je ne sais pas comment l’exprimer mieux…)

Donc quelquefois ce sera « chaud », quelquefois « froid », quelquefois multicolore, quelquefois gris et neutre mais en tous cas, ce n’est jamais réfléchi, intellectualisé, planifié.

Pas de croquis, pas d’essais, que du pur premier jus de Nanoug… Je le sens ou je ne le sens pas, c’est tout…

C’est comme pour les poèmes qui se cachent parfois dans mes toiles. Ils sortent tout seuls de je ne sais quel coin de mon cerveau sans que j’ai besoin de les retoucher la plupart du temps…

Bon mais trève de bla-bla (je suis une vraie bavarde comme vous avez pu le constater ) voici quelques unes de mes créations (que j’ai encore bien du mal à appeler « oeuvres » tout comme j’ai du mal à me considérer comme une « artiste »).

Bye Bye ! Je vous les mets en vrac pour vous donner un aperçu mais vous pouvez si ça vous plaît, allez visiter mon blog la « Nanouggalery » où tout est bien classé !”


Voici quelques oeuvres de Nanoug.


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Remerciements:

Un grand merci aux blogs partenaires qui relaient l'information sur leur page :

Le site de crayaction

L'école de Charlie

Du côté de chez Claudius

Apprentiss… sages

La classe de Mélusine

Les petits bouts2Fée