Un cahier et un stylo : voici deux outils révolutionnaires à redécouvrir ! Marion, lectrice de Tilékol, nous explique l'usage qu'elle en fait. Ce cahier, c'est son « Bullet Journal », son compagnon d'organisation quotidien, son outil ultra-personnalisé.

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Un double bravo à Marion : tout d'abord, pour avoir mis en place ce journal. Et ensuite pour le partager avec nous !

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Lorsque je vous avais présenté le Bullet Journal, en décembre dernier, je savais que ce serait un thème récurrent sur ce blog.

Parce que le mot “tactile” ne désigne pas uniquement un écran de tablette, parce que la feuille de papier a encore de beaux jours devant elle, parce que le fait d'écrire aide à agir et parce que le Bullet Journal nous donne un joli prétexte pour apprécier de manière quotidienne le plaisir de l'écriture manuscrite.

Une lectrice de Tilékol, Marion, s'est proposée de rédiger un article sur le sujet. Je l'ai encouragée à le faire, pour le plaisir de la découverte et du partage, et aussi parce que j'adorerais accueillir souvent de telles initiatives.

La parole est à Marion !

 

Bonjour à tous,

Je m’appelle Marion et je suis instit à Paris en classe de CM1.

Aujourd’hui je voudrais vous parler d’un nouveau phénomène à la mode venu des Etats-Unis… Tout a commencé avec la lecture de l’article de Michel consacré à la méthode des trois cahiers. J’ai lu attentivement et j’ai tout de suite accroché avec son côté « archaïque » : je suis de celles qui aiment écrire, qui aiment sentir le grain du papier frôler le poignet et glisser la plume du stylo… Et je suis aussi tout le temps en recherche des outils qui me permettent de gagner en efficacité : cet outil était donc fait pour moi. Cependant, le fait qu’il y ait 3 cahiers me chiffonnait un peu je l’avoue, car je suis adepte du chiffre UN.

Et puis j’ai suivi un lien vers un site américain indiqué par Michel, et c’est ainsi que j’ai découvert… le Bullet Journal !

L’ennui, avec le Bullet Journal, c’est ce nom à la consonance bizarre pour nous autres francophones. « Bullet » sonne comme « boulette », et que pourrait bien être un « boulette journal » je vous le demande ?! (Un livre de recettes casher peut-être ?)

Entrons dans le vif du sujet : « bullet » en anglais signifie « balle« , mais aussi « puce typographique ». Un Bullet Journal, c’est un journal à puces (mais non, pas les petites bêtes !).

Nous y voilà : un « bullet journal » consiste tout simplement à lister, chaque soir, dans un carnet unique et muni d’un antique crayon, la liste des tâches que nous avons à exécuter le lendemain.

Comment ? Rédiger tous les jours la liste des corvées ? Pas très glamour, pourriez-vous me rétorquer.

Allez, accordez-moi le bénéfice du doute et laissez-moi vous démontrer en quelques points comment votre Bullet Journal pourrait devenir très bientôt votre meilleur ami.

Tout d’abord, il est véritablement utile de prendre 10 minutes, chaque soir, pour faire le point sur notre journée du lendemain : météo, grève des transports, rendez-vous, réjouissances…

Exemple :
« Tiens, demain il pleut et je suis de service, donc je prends mon parapluie. Je rencontre les parents de Paul à 8h10. J’ai conseil de maîtres à 12h30, du coup il n’y a pas d’AP. Je dois récupérer mon panier à l’amap avant 18h et après je rejoins Pauline à l’aquagym. Ah, il faut absolument que j’appelle l’ophtalmo ! »

En version Bullet Journal, cela donne ceci :

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Essayez et vous verrez. Mais je vous parie que vous ne tarderez pas à remarquer un sentiment de plus grande efficacité et de meilleure maîtrise de votre temps.

Mais ce n’est pas tout. Car le Bullet Journal est également doté d’outils qui vont vous permettre d’en faire non pas un simple recueil de listes, mais aussi, au choix, une aide à la gestion de projets, un carnet de voyage, un livre de recettes, etc.
Laissez-moi vous en présenter quelques-uns.

L’index

Il constitue la première page de votre BJ, et, à condition de le tenir à jour et de numéroter vos pages, il vous permettra de retrouver en clin d’œil toutes vos pages spéciales. J’aime insérer dans mon BJ des pages contenant des postures de yoga, des recettes de cuisine, des citations, la liste des livres que j’ai lu. Il me suffit tout simplement de noter dans mon index.

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L’enregistrement des tâches

Il se fait selon 3 modalités :

  • Semestriel
  • Mensuel
  • Quotidien

L’enregistrement semestriel vous permet d’envisager rapidement quels seront vos principaux projets et objectifs pour les 6 mois à venir, sans rentrer dans les détails. Cela permet de ne pas s’éparpiller. En ce qui me concerne j’ai planifié les travaux de mon appartement. Par exemple, pour le moment, je ne touche pas du tout à la cuisine, le projet « rénovation cuisine » étant planifié pour septembre.

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Je consacre ensuite une double-page à l’enregistrement mensuel.
A gauche, un calendrier, où je reporte, après qu’ils aient eu lieu, les grands événements (le BJ n’est pas un agenda).

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A droite, deux outils très importants :
En haut, la liste de mes projets et des simples tâches pour ce mois-ci, réparties en plusieurs « zones ». Pour moi : travaux appart ; administration ; école ; divers. Là encore, pas de stress. Je sais que je ne suis pas wonderwoman : en début de mois je désigne mes urgences et choisis quelles seront mes priorités. Et c’est tout. Je sais que le reste sera traité ultérieurement et j’observe avec joie ma inbox se vider, petit à petit.
En bas, ce que les américains appellent le « month tracker » et qui me permet de cocher, chaque jour, si j’ai relevé le défi que je me suis fixé pour le mois en cours (CF. les articles que Michel a publiés à ce sujet).

Enfin, l’enregistrement quotidien dont j’ai déjà parlé : prendre le temps, chaque soir, de planifier sa journée du lendemain. C’est là qu’interviennent les fameuses puces, qu’il appartiendra à chacun de définir selon son goût, son besoin, (et ses affinités avec le dessin…).
Voici ma légende, en page 2 de mon BJ.

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Quelques remarques :

L’esthétique de votre bullet journal pourra être très sobre. En ce qui me concerne j’aime beaucoup ajouter des petits collages, des scotchs décoratifs, etc. mais cela n’a rien d’obligatoire.

Le BJ n’est pas un agenda. Il ne m’accompagne pas dans la journée. C’est un objet personnel, proche du journal intime, qui m’attend chez moi bien sagement. Depuis que je l’utilise, je suis passée d’un agenda grand format (A5) à un tout petit que je peux glisser partout. Je n’hésite pas à photographier avec mon smartphone la page quotidienne de mon BJ pour y avoir accès toute la journée.

N’hésitez pas à découvrir les sites de Caroline (qui est prof aussi) et d’Elisabeth, toutes deux passionnées de « bullet journalling » :

Le site de Caroline

Le site d'Elisabeth

Voilà ! J’espère que cet article vous aura donné envie, à vous aussi, de créer votre Bullet journal. Chers collègues métropolitains, il vous reste une semaine !

 

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